Patrick Julig, Ph.D. (professeur d’anthropologie, école d’études communautaires et nordiques de l’Université Laurentienne, à Sudbury)
Réflexions sur d’anciennes carrières du Nord de l’Ontario
Dans les années 1980 et 1990, j’ai fait des fouilles dans le sol de la carrière des sites archéologiques Cummins et Sheguiandah, dans le Nord de l'Ontario, en plus d’y donner des ateliers. J’ai eu la chance de faire la même chose dans de nombreux autres beaux endroits ailleurs dans le monde.
Nous, archéologues, sommes inspirés par nos quêtes, étant à la recherche d’artefacts rares et précieux, de réponses à des questions et de nouvelles connaissances. Des questions sans réponse ont été soulevées aux deux sites, par exemple y a-t-il eu occupation pré-Clovis à Sheguiandah?
L’archéologie sur le terrain est passionnante, et la découverte de sites aux quatre coins du monde est un privilège. L’enseignement est tout aussi captivant (figure 1), tout comme le travail avec des membres des Premières Nations ou la visite de lieux historiques et sacrés, peu importe l’endroit sur la planète (figure 2). D’après les anciens, les carrières et buttes d’autrefois (comme Sheg et Dreamers Rock) sont des lieux sacrés, propices à la méditation et à l’apparition de visions.
Sheguiandah et Cummins sont des sites similaires de la période paléoindienne sur des plages du Pléistocène, élevés au-dessus des Grands Lacs modernes par relèvement isostatique, qui présentent des caractéristiques intéressantes et des artefacts éparpillés. Mais que peut voir le public dans ces deux sites fascinants? Pour celui de Cummins, la plaque de Parcs Canada se trouve un peu plus loin, à Thunder Bay. Pour Sheguiandah, le Centennial Museum (musée du centenaire) propose une expo-vitrine sur les artefacts, avec une station d’interprétation éducative. L’aménagement d’un sentier d’interprétation est prévu afin d’augmenter le nombre de visiteurs pour que davantage de personnes découvrent et apprécient notre héritage commun.
Photos gracieusement fournies par Patrick Julig