Kristen McLaughlin, Toronto
Je ne suis pas originaire de l’Ontario. J’ai déménagé ici récemment, en septembre 2016. La maison, c’est dans l’Ouest, puisque j’ai grandi en Alberta et que je suis allée à l’école à Vancouver. Il y a dans ce pays une ligne de démarcation bien nette entre les deux moitiés, l’Est et l’Ouest. Lorsque je suis arrivée à Toronto, je m’attendais à un monde complètement différent de celui dont j’avais l’habitude. J’étais enthousiaste, mais effrayée. Qu’est-ce que c’était que ce truc appelé « Ontario »?
Bien que Toronto soit une ville incroyablement vivante et captivante, ce que je veux véritablement voir et connaître, c’est le reste de la province. Je suis venue en Ontario emballée à l’idée de visiter l’île Manitoulin et le parc Algonquin, de voir le Bouclier canadien et de marcher sur les rives du lac Ontario au coucher de soleil. Je voulais comparer le ciel de l’Ontario avec ceux que je connaissais. Et pourtant, je voulais vivre dans la ville la plus stimulante du Canada et voir ses lumières la nuit. Je suis un paquet de contradictions.
Il y a plusieurs mois, alors que je me promenais dans l’île de Toronto, je me suis rendu compte que ce n’est pas une histoire en particulier qui définit le temps que j’ai passé ici jusqu’à maintenant, mais beaucoup de petites. Je ne me suis pas habituée au lait en sacs (bizarre) et pourtant les hivers sont exactement comme ceux du nord de l’Alberta où j’ai grandi (étrangement réconfortant). J’ai vu des forêts où la brume roulait sur les feuilles et je me suis sentie en paix. J’ai vu des inondations dévaster Ottawa et je me suis sentie triste. J’ai rencontré des étrangers qui m’ont fait mourir de rire et j’ai exploré les coins et recoins de la ville avec des amis. Je me suis aperçue que l’Ontario est beaucoup plus que ses villes, et encore plus que sa nature; c’est tous ceux et tout ce qui se trouvent ici. J’ai encore beaucoup à explorer!