Mélanie-Rose Frappier (bénéficiaire du Prix du lieutenant-gouverneur pour les réalisations des jeunes en matière de conservation du patrimoine ontarien en 2014)
Sur la voie de la réconciliation
L’éducation est primordiale. Elle facilite le processus de guérison des peuples autochtones et favorise l’éveil de la conscience collective à l’égard de leur culture. Mes ancêtres ont lutté pendant des centaines d’années pour le droit d’adopter leur propre mode de vie. Aujourd’hui encore, la lutte n’est pas terminée pour bien des gens.
La photo ci-après représente l’espoir et la réconciliation. J’ai l’honneur d’enseigner la culture autochtone aux élèves de niveau secondaire ainsi qu’à des enseignants partout en Ontario. J’espère que cet enseignement conscientisera à la réalité des personnes autochtones et brisera certains stéréotypes qui leur sont accolés. Je tire une grande fierté de mon travail, car j’estime qu’il est de mon devoir de perpétuer les traditions et les coutumes de ma nation.
Je joue, en raison de mon jeune âge, un rôle important dans la revitalisation de notre nation. Sans cette volonté des jeunes d’apprendre de nos aînés, nombre de points de vue, d’histoires, de chansons et de symboles importants de notre nation se volatiliseraient. Je pense que nous avons réalisé de grands progrès en créant un environnement ouvert et compatissant pour les Autochtones. Ce n’est toutefois que le début. J’aspire au jour où des cours d’études autochtones seront offerts dans toutes les écoles secondaires, où les jeunes parleront leur langue maternelle et où l’eau pure coulera dans les réserves, et je souhaite bien d’autres changements positifs dans l’avenir. Je suis persuadée que nous sommes sur la bonne voie de la réconciliation.