Menu
La défense et la restructuration militaire pendant la Guerre froide
Introduction
De nombreux historiens estiment que l’origine de la Guerre froide se situe dans l’un des endroits les plus improbables : l’Ontario. Trois jours après la capitulation du Japon, un chiffreur nommé Igor Gouzenko fait défection de l’ambassade soviétique à Ottawa. Il emporte avec lui des documents révélant l’existence d’un réseau d’espionnage soviétique au Canada. Connue sous le nom « affaire Gouzenko », cette affaire a contribué à révéler les ambitions d’après-guerre de l’Union soviétique, qui souhaitait remettre en cause l’hégémonie démocratique de l’Occident.
Preuve supplémentaire de l’hostilité soviétique, l’imposante Armée rouge a été utilisée pour renforcer le contrôle soviétique sur l’Europe de l’Est, créant ce que Winston Churchill a appelé le « Rideau de fer ». Après le coup d’État des forces communistes en Tchécoslovaquie et le blocus de Berlin en 1948, le Rideau de fer est devenu encore plus opaque.
L’escalade de la Guerre froide ne s’est pas non plus limitée à l’Europe. Les forces communistes de Corée du Nord ont envahi les forces démocratiques du Sud. Le Canada, d’autres membres du Commonwealth britannique et les États-Unis ont soutenu la Corée du Sud en déployant des troupes et en affrontant l’armée nord-coréenne. La Corée du Nord était soutenue par l’Union soviétique et la Chine. Avec des engagements militaires majeurs en Corée, il est important de se rappeler que la Guerre froide n’a pas toujours été « froide ». En effet, après que l’Union soviétique a mené avec succès l’essai de sa première arme nucléaire en 1949, il est apparu que la Guerre froide risquait de devenir la guerre la plus dévastatrice de l’histoire de l’humanité.
La première section présente la situation de l’Ontario dans le cadre de la stratégie de défense du Canada contre les armes nucléaires soviétiques. Elle examine la production d’intercepteurs par Avro Canada à Malton et l’établissement de la base de l’Aviation royale canadienne (ARC) de North Bay en tant que quartier général subordonné du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD). Bien qu’elle ne soit pas propre à l’Ontario, la deuxième section donne un aperçu de la restructuration de l’armée canadienne entre la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale et la fin de la Guerre froide.