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« Le paradis d’une folle »
Le dimanche 29 mai 2005, à 14 heures, une plaque provinciale célébrant « Le paradis d’une folle », une importante propriété patrimoniale offerte à la Fondation du patrimoine ontarien par la célèbre artiste Doris McCarthy, a été dévoilée au 1 Meadowcliffe Drive, à Toronto.
La plaque a été dévoilée par Doris McCarthy et l’honorable Lincoln M.Alexander, président de la Fondation du patrimoine ontarien.
Voici le texte de la plaque bilingue :
« LE PARADIS D’UNE FOLLE »
- Cette propriété surplombe les falaises de Scarborough, écosensibles et géologiquement importantes, qui présentent des sédiments laissés par des glaciers pendant 70 000 ans, lors de la dernière période du Pléistocène. Les Autochtones ont peut-être habité ce site dès 8 000 av. J.-C. En 1833, l'immigrant écossais James McCowan aménagea cette propriété à des fins agricoles, l'appelant « Springbank » en raison des sources qui s'écoulaient de l'ancienne rive du lac Iroquois (auquel le lac Ontario s'est substitué), au nord. En 1939, l'artiste canadienne Doris McCarthy acheta la partie située le plus à l'est de Springbank, que sa mère appelait « Le paradis d’une folle », car elle estimait que l'achat était une extravagance. Au fil des ans, la maison et le studio de Mme McCarthy prirent de l'expansion et, en 1998, l'artiste fit don de sa propriété à la Fondation du patrimoine ontarien pour ses activités patrimoniales et artistiques.
FOOL’S PARADISE
- This property sits on the ecologically sensitive, geologically significant Scarborough Bluffs that display sediments left by glaciers over 70,000 years during the last phase of the Pleistocene epoch. Aboriginal peoples may have inhabited this site as early as 8,000 B.C. Scottish immigrant James McCowan settled this land for farming in 1833, calling it “Springbank” because of the springs running from the ancient shoreline of Lake Iroquois (predecessor of Lake Ontario) to the north. In 1939, Canadian artist Doris McCarthy purchased the easternmost part of Springbank, which her mother called “Fool’s Paradise” because she considered it to be such an extravagant purchase. McCarthy’s home and studio grew over the years and in 1998 she donated Fool’s Paradise to the Ontario Heritage Foundation for heritage and artistic activities.
Historique
Attachement aux lieux
« Le paradis d’une folle » — domicile de l’artiste Doris McCarthy — surplombe les falaises de Scarborough, importante formation géologique. Elles s’élèvent à 350 pieds (106 m) au-dessus du lac Ontario à leur point le plus haut et offrent un relevé visuel des séries de dépôts de sédiments provenant des avancées et des reculs glaciaires, surtout à la dernière étape du Pléistocène (grande ère glaciaire), dont on estime le début à un million d’années.1 La première avancée du Wisconsinien (le dernier processus), qui remonte à quelque 70 000 années, laissa des traces d’argile et de sable dans la zone inférieure des falaises.
Le recul du glacier a engendré la création de profondes vallées, tracées en coupe transversale dans les falaises. Voilà quelque 50 000 ans, le glacier revint, en recouvrant cette fois-ci la région de Toronto, en remplissant de till les vallées des rivières et en déposant encore de ce matériau par-dessus. Le glacier avança et recula trois fois de plus au cours de 20 000 ans, en laissant à chaque reprise une épaisse couche de till sur les dépôts antérieurs.
Il y a environ 12 500 ans, quand le glacier se retira vers le nord pour la dernière fois, le lac Iroquois se forma (l’actuel lac Ontario se substitua à lui). Ce lac, qui exista peut-être pendant 1 000 ans, était plus grand que le lac Ontario et se trouvait à une altitude moyenne supérieure d’environ 150 pieds (46 m). La rive du lac Iroquois, perceptible autour d’une bonne partie du lac Ontario, est un élément physiographique marquant de la région de Toronto (y compris de « Le paradis d’une folle »). L’action des vagues évida et éroda les matériaux accumulés depuis 70 000 ans, d’où les spectaculaires falaises qui se dressent maintenant à Scarborough, sur la rive du lac.2
Premiers pionniers
Les objets façonnés autochtones trouvés au début des années 1890 dans un site proche de « Le paradis d’une folle » fournissent la toute première preuve d’une occupation humaine de Toronto, celle de peuples autochtones de la période archaïque qui a commencé vers 8 000 ans avant J.-C.3 La colonisation européenne survint plus tard.
Un passage inscrit le 4 août 1793 dans le journal personnel d’Elizabeth Simcoe, épouse du lieutenant-gouverneur John Graves Simcoe, donna à l’endroit son toponyme moderne, Scarborough :
- Nous continuâmes notre promenade au-delà de la presqu’île [îles de Toronto], sur le sable de la rive nord du lac Ontario . . . et après avoir pagayé pendant un mille, nous aperçûmes ce que l’on appelle sur la carte les hautes terres de Toronto — la rive devient extrêmement abrupte et revêt l’aspect de falaises de craie, mais je crois qu’il ne s’agit que de sable blanc. Elles ont une apparence si attrayante que nous avons parlé d’y faire construire une résidence d’été et d’appeler le lieu Scarborough.4
L’endroit fut colonisé peu après en vertu d’un système de concessions de terres gratuites.5 Les premiers pionniers européens furent les frères Annis, arrivant en 1793.6 Dès les années 1820, les concessions de terres disparurent et les immigrants britanniques et écossais achetèrent ou louèrent leur terrain au gouvernement ou à des spéculateurs fonciers privés.7
Parmi ces immigrants se trouvait James McCowan, exploitant charbonnier écossais ayant fait faillite et ayant immigré avec sa femme Margaret Porteous et ses huit enfants, en 1833. Ils s’établirent comme fermiers sur 35 acres de la « batture », au-dessous de la limite nord de la rive historique du lac Iroquois, au pied de la présente promenade Meadowcliffe. On appela la ferme « Springbank » (rive aux sources) du fait des nombreuses sources qui s’écoulaient dans le côté des vertiges de la rive.8 (« Le paradis d’une folle » est l’extrémité située le plus à l’est de ce qui était Springbank.) James et son troisième fils, David, moururent du choléra en 1934. Le reste de la famille continua à cultiver la terre jusqu’en 1848.9 En 1876, l’établissement d’origine, acheté par le fils aîné Robert, demeura la propriété de la famille jusqu’à son lotissement en 1891. Dès 1905, l’Electric Radial Line avait été prolongée à travers Scarborough et, dès 1910, les gens bien de Toronto faisaient construire des résidences de campagne le long de Kingston Road.
Doris McCarthy
Doris McCarthy naquit à Calgary, en Alberta, le 7 juillet 1910, et, trois ans plus tard, elle déménagea à Toronto avec sa famille. Elle étudia à la Williamson Road School et, en 1921, entra au Malvern Collegiate Institute, où elle obtint son diplôme en 1926. Mme McCarthy projetait de devenir écrivaine, mais elle s’inscrivit à un cours de premier cycle à temps partiel à l’Ontario College of Art pendant sa dernière année d’école secondaire, en remportant une bourse d’étude à temps plein pour l’automne de 1926. Elle y étudia auprès d’Arthur Lismer, membre du Groupe des Sept, et y obtint son diplôme avec distinction en 1930.10 En 1932, Mme McCarthy se joignit au département des beaux-arts de la Central Technical School de Toronto. Sa passion du voyage débuta pendant ses études supérieures de peinture à la Central School of Arts and Crafts à Londres, en Angleterre, à compter de 1935-1936. À son retour au Canada, Mme McCarthy vit son premier iceberg et ce fut le début d’une fascination de toute une existence pour l’Arctique et la nature. Elle prit sa retraite d’enseignante en 1972 et produisit un ensemble d’œuvres paysagères qui évoquent les quatre coins du globe. En outre, écrivaine ayant publié,11 Mme McCarthy fut une source d’inspiration pour d’innombrables artistes et reçut maints prix et distinctions.12
Découverte d’un paradis
Le 2 novembre 1939, Doris McCarthy, venue dessiner des croquis sur les falaises de Scarborough, tomba sur sa future demeure :
- Aujourd’hui, nous nous sommes frayé un chemin au milieu des mauvaises herbes, des épines et des bardanes et nous nous sommes retrouvés dans un coin idyllique, douze acres dans un coin de terrain situé entre les falaises et un magnifique ravin, la nature sur trois côtés, mon beau lac, le ravin, les vastes champs … un lieu parfait! … J’ai tracé les plans de la maison et rêvé des rêves.13
Elle paya 1 250 $ pour la propriété, y compris l’adjonction d’un chemin descendant la colline et longeant le « terrain plat » pour atteindre l’endroit. Sa mère, raconta-t-elle, qualifia d’extravagance cet achat par une jeune enseignante d’art de 29 ans, et celle-ci surnomma la propriété de « Le paradis d’une folle ».14 Le nom subsista. Inspirée, « Mme McCarthy, avec une grâce inimitable, l’adopta en manière d’affirmation et entreprit de transformer l’endroit pour le rendre conforme à son nom. »15
Avant l’hiver de 1940, elle érigea une petite maison blanche au toit bleu sur des piliers de brique et creusa un puits d’une profondeur de 52 pieds. L’argile, le sable et les pierres dégagés du puits servirent à aménager des platebandes autour de l’habitation. De grosses pierres arrondies, « vestiges préhistoriques du lac Iroquois », constituèrent mon premier jardin en rocaille. »16 À propos de son architecte/entrepreneur en bâtiment, M. Forest Telfer, elle déclara : « [Il] appréciait tellement ma vision d’une maison de rêve qu’il me donna un foyer à parement de pierre que, avais-je décidé, je ne pouvais pas me permettre d’acheter. »17
Il s’agissait d’une retraite de fin de semaine, sans électricité ni eau courante. Pendant les années de la guerre, elle s’occupa de l’intérieur, en l’isolant, en y posant les fils électriques et en le garnissant d’étagères et de placards en pin noueux. En 1946, elle fit de cette maison son domicile permanent. Vinrent d’autres ajouts : une cave et une citerne derrière la cuisine et un studio-atelier au-dessus de la cave, le garage à l’arrière. La buanderie devint une chambre à coucher dotée d’une grande fenêtre panoramique.18 L’aspect de la propriété était adouci par la présence de parterres et de massifs d’arbustes, d’arbres fruitiers plantés en compagnie de pins, d’épinettes et d’érables sur le pourtour.
Au cours des années d’après-guerre, cette partie de Toronto connut une urbanisation rapide et, du fait du ruissellement d’eau en provenance des lotissements de banlieue, l’érosion devint un grave problème pour les falaises et les ravins. La ville lança un programme exhaustif de reboisement et offrit aux habitants des lieux, comme Mme McCarthy, des arbres de semis pour leur propriété.
En 1960, elle ajouta un plus grand studio sur le côté sud-ouest de la maison. En 1986, elle construisit un plus grand garage, qui comprenait un atelier, alors que le garage initial était converti en logement pour un locataire-gardien (d’ordinaire un artiste). À l’extrémité du studio, elle termina une « salle capitulaire » servant de retraite et de cabinet d’écriture. Elle installa une cuisine à coin repas dans l’ancien garage, ce qui vaut à la maison de comporter deux logements autonomes depuis 2002.
Un don
« Le paradis d’une folle » est un important site patrimonial. La propriété est juchée sur un étroit plateau des falaises de Scarborough, élément écosensible et géologiquement important.19 Situé de façon pittoresque entre le parc Cudia à l’ouest, le ravin Bellamy et le parc Sylvan à l’est, l’emplacement est délimité, au nord, par une paroi rocheuse de la rive du lac préhistorique Iroquois et, au sud, par un à-pic de « soixante-cinq à cent pieds» plongeant dans le lac Ontario.20 Les bâtiments, dressés sur une étendue de gazon agrémentée d’un miroir d’eau, sont encadrés par la forêt et le ciel. Les falaises et le ravin Bellamy adjacent, le bassin hydrographique d’une bonne partie de Scarborough, possèdent de profondes ravines boisées qui abritent de petits animaux, des oiseaux de rivage et des espèces végétales rares dans la région.21
Pour aider à préserver le site, Mme McCarthy décida, en 1986, de donner sept acres de « Le paradis d’une folle » à la Metropolitan Toronto Region Conservation Authority en vertu de l’entente sur la lutte contre l’érosion.22 En l’honneur de l’artiste, la Ville de Toronto, en 2001, donna officiellement le nom de sentier Doris McCarthy au sentier d’initiation à la nature traversant le ravin Bellamy, à l’est de la propriété. En 2002, on y inaugura la sculpture « Passage », de Marlene Hilton Moore, placée sur une petite presqu’île au bout du sentier, au-dessous des falaises de la propriété McCarthy; elle rend hommage à Mme McCarthy et à sa « résidence ». Passage se compose d’éléments ressemblant à dix paues de côtes qui s’unissent en un lien symbolique de la vie de Doris McCarthy d’un côté et l’histoire géologique des falaises de l’autre.23
« Le paradis d’une folle » occupe une place importante pour Mme McCarthy, pour bien d’autres raisons. Voilà plusieurs années, la chanteuse bien connue Lorraine Segato (alors jeune artiste inconnue) vint garder la maison de Mme McCarthy. Comme Mme McCarthy l’écrivit, Lorraine Segato
- était déprimée et en mauvaise santé, épuisée sur le plan tant physique qu’émotif. Le mois qu’elle passa à « Le paradis d’une folle » fut propice à son rétablissement et à son renouvellement. Sa gratitude sema une graine qui engendra mon projet de transformer ma maison en retraite d’artistes.24
Du fait de cette expérience, Mme McCarthy, en 1998, décida de faire don de « Le paradis d’une folle » à la Fondation du patrimoine ontarien. Important pour ses possibilités archéologiques, son histoire géologique et ses éléments naturels, son occupation initiale par des immigrants écossais et ses associations culturelles, « Le paradis d’une folle », à la suite du généreux legs de Mme McCarthy, sera gardé en fiducie pour la population de l’Ontario aux fins d’activités patrimoniales et artistiques.
La Fondation du patrimoine ontarien tient à remercier Fern Bayer de ses travaux de recherche sur lesquels repose le présent document.
© Fondation du patrimoine ontarien, 2005
1 Au Canada, la glace provenait de deux glaciers principaux, le Keewatin, qui recouvrait la baie d’Hudson, et le Labradorien, qui recouvrait le Labrador et l’est du Québec. Ensemble, ils formaient l’inlandsis laurentien, qui recouvrait le Canada et une partie du nord des États-Unis d’une couche de glace d’une profondeur allant jusqu’à 10 000 pi (3 048 m). Il y eut quatre stades principaux de glaciation au Pléistocène — le Nébraskien, le Kansas, l’Illinoien et le Wisconsinien, mais il ne survit aucun élément témoin des deux premiers, recouverts par des stades successifs.
2 Texte révisé du document de référence « Une plaque provinciale commémore l’histoire géologique des falaises de Scarborough », Fondation du patrimoine ontarien, 1994. Voir aussi, E.B. Freeman, Toronto’s Geological Past — an introduction (Toronto : Ministère des Richesses naturelles, Division des mines de l’Ontario, Publications diverses, 1975) et Nick Eyles, Toronto Rocks. The Geological Legacy of the Toronto Region (Markham : Fitzhenry & Whiteside, 2004). La période fait état d’une « époque où des mammouths laineux et des castors géants erraient dans le sud de l’Ontario ». Voir p. 3.
3 Les objets façonnés ont été mis au jour au début des années 1890, un demi-mille à l’est de la ferme « Springbank » (lot 20, concession B), par Ashley McCowan et son frère Harold. Les objets qu’on dit façonnés font maintenant partie de la collection de Robert Ashbridge McCowan et de William Harald McCowan; ils ont été exposés d’octobre 2002 à avril 2003 à la Bibliothèque centrale de North York, au département canadien, à Toronto. Voir « 10,000 Years of Toronto History ».
4 Edith Firth, The Town of York 1793-1815. A Collection of Documents of Early Toronto (Toronto : The Champlain Society, Ontario Series V for the Government of Ontario, presse de l’université de Toronto, 1962), p. 214. Le colonel Simcoe fut le premier lieutenant-gouverneur de la province (1791-1796).
5 Ibid, p. lxxxi.
6 Entre 1800 et 1801, les frères Annis et d’autres personnes construisirent Kingston Road, qui devint la principale artère de communication entre les principaux centres de l’Ontario, Toronto et Kingston.
7 Randall White, Ontario 1610-1985. A Political and Economic History (Toronto et London : Dundurn Press, 1985), p. 82-83.
8 Les McCowan furent les seuls pionniers européens de ce terrain (lot 20, concessions B et C et petite partie du lot 19). Isolé de l’artère principale (Kingston Road) par deux profondes ravines et par la falaise du lac Iroquois, James McCowan aménagea apparemment un sentier qui remontait la falaise, descendait dans la ravine de Bellamy (connue aussi sous le nom de Gates Gully), traversait le lit du cours d’eau et remontait de l’autre côté, à un bon demi-mille de l’artère. Voir « Springbank, McCowan Farm ».
9 La ferme fut gérée par le 4e fils, prénommé William. Lui et les autres membres de la famille acquirent par la suite un autre terrain à proximité. On transporta au parc commémoratif Thomson la maison de poutres équarris McCowan, du lot 13 de la concession 4, maison qui est maintenant un musée. McCowan Road, à Scarborough, porte le nom de la famille.
10 Arthur Lismer (1885-1969) était alors vice-président de l’Ontario College of Art. Il devint par la suite superviseur de l’éducation à l’Art Gallery of Toronto (l’actuel Musée des beaux-arts de l’Ontario) et, dans le cadre de ce programme, Mme McCarthy donna le samedi matin des classes d’art, de 1930 à 1935.
11 Doris McCarthy rédigea trois autobiographies : A Fool in Paradise. An Artist’s Early Life (Toronto : Macfarlane Walter & Ross, 1990), portant sur ses 40 premières années; The Good Wine. An Artist Comes of Age (Toronto : Macfarlane Walter & Ross, 1991) traite des 40 années suivantes; et Ninety Years Wise (Toronto : Second Story Press, 2004) se rapporte à l’été de sa 92e année.
12 Voir « Addendum: Doris McCarthy Chronology ». Parmi ses élèves se trouvaient Joyce Weiland et le compositeur Murray McLauchlan.
13 McCarthy, A Fool in Paradise, p. 217-18.
14 Op. cit.
15 Susan Crean, « The Female Gaze. A voice of her own : Doris McCarthy writes as energetically as she paints » Canadian Art (automne 1990), p. 17.
16 McCarthy, A Fool in Paradise, p. 231.
17 Ibid. Elle décrit divers rajouts ainsi que divers plans qu’elle traça à l’échelle et parvint à faire approuver par le service de la construction de Scarborough, voir p. 242-43.
18 Kay Kritzwiser, « Doris McCarthy,” City & Country Home, vol. 2, n° (automne 1983), p. 149. L’artiste rappelait qu’à cette époque « absolument personne n’avait de fenêtres panoramiques ».
19 Au 1 Meadowcliffe Drive, près de Kingston Road et de McCowan Road dans l’ancienne municipalité de Scarborough. Comme le raconte Mme McCarthy : « Les premiers jours, avant que les arbres n’eussent poussé et qu’on n’eût construit dans le terrain vacant, nous lui avions donné le nom de Meadowcliff Drive, description exacte. (Je persiste à continuer d’épeler « cliff» (falaise) suivant son orthographe du dictionnaire, même si l’on a ajouté un « e » même aux panneaux des rues. » Doris McCarthy, The Good Wine. An Artist Comes of Age (Toronto : Macfarlane Walter & Ross, 1991), p. 242-243.
20 John Sewell, Doors Open Toronto. Illuminating the City’s Great Spaces (Toronto : Alfred A. Knopf Canada, 2002), p. 213. La rive ci-dessous est la rive même sur laquelle elle et son père accostèrent pour un pique-nique quand elle avait onze ans. Voir McCarthy, The Good Wine, p. 4-5.
21 Par exemple, on trouve les espèces végétales d’amélanchier arborescent (Elymus villosus) et de carex de Hitchcock (Carex hitchcockiana). C’est une grande escale pour les oiseaux migrateurs; on y a identifié plus de 10 espèces.
22 L’acte de propriété est daté du 5 mai 1986. La question de l’érosion est décrite dans McCarthy, The Good Wine, p. 242-44.
23 « Sculpture. Newsflash. Walking Tour of ‘Passage’ ». Voir http://www.beamcowan.com/scultur.htm (en anglais seulement).
24 Doris McCarthy, Ninety Years Wise (Toronto : Second Story Press, 2004), p. 65-66.