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La communauté française de Welland
Le 24 mars 2009, la Fiducie du patrimoine ontarien et l’ACFO Niagara ont dévoilé une plaque provinciale à l’église catholique romaine Sacré-Cœur de Welland, en Ontario, pour commémorer la communauté française de Welland.
Voici le texte de la plaque bilingue :
LA COMMUNAUTÉ FRANÇAISE DE WELLAND
Le quartier connu sous le nom familier de « ville française » fut créé en 1918, lors de l’arrivée d’environ 20 familles canadiennes françaises du Québec, venues travailler à l’usine d’Empire Cotton Mills. La paroisse catholique romaine SacréCœur vit le jour en 1920 et devint le centre culturel de la communauté francophone qui s’était établie aux alentours de la rue Empire. D’autres familles canadiennes françaises arrivèrent du Québec, du Nouveau-Brunswick et du Nord de l’Ontario tout au long des années 1920. Une autre vague de francophones s’établit dans le quartier au début de la Seconde Guerre mondiale, attirée surtout par les emplois offerts par l’industrie locale. Le district français était une communauté forte et vivante qui protégeait la culture canadienne française et encourageait l’utilisation du français. C’est dans les années 1960 que le quartier compta le plus grand nombre d’habitants, mais la majorité des francophones de Welland continua d’y résider jusqu’à la fin des années 1980. L’influence profonde de la culture et du patrimoine canadiens français de la petite et dynamique communauté francophone continue de se faire sentir à Welland.
FRENCH COMMUNITY IN WELLAND
The neighbourhood that became commonly known as “French Town” was established in this area in 1918, when approximately 20 French-Canadian families arrived from Quebec to work at the Empire Cotton Mills plant. The Roman Catholic Parish of Sacré-Cœur was established in 1920 and became the cultural centre of the francophone community that developed around Empire Street. Additional French-Canadian families arrived from Quebec, New Brunswick and northern Ontario throughout the 1920s. Another wave of francophones moved here at the outset of the Second World War, attracted largely by employment opportunities in local industry. The French district was a strong and vibrant community that protected and fostered French-Canadian language and culture. The neighbourhood’s population reached its peak during the 1960s, but the majority of Welland’s francophone population still lived here until the late 1980s. The strong legacy of French-Canadian culture and heritage created by the small but dynamic francophone community remains within Welland to this day.
Historique
Origines et situation
Les origines de la communauté francophone de Welland remontent à l’ouverture du canal Welland en 1829. La colonie se développa sur les deux rives du canal. Les premières usines et leurs employés s’installèrent sur la rive est. Les ponts mobiles qui reliaient les deux côtés de la ville devaient être levés pour permettre le passage des navires, ce qui perturbait régulièrement les communications et les déplacements entre les deux rives. Pendant deux générations, la plupart des francophones travaillaient dans les usines situées sur la rive est de Welland. Leurs maisons et leurs institutions se concentraient dans un quartier connu sous le nom familier de « ville française ».1
Deux périodes d’immigration intense virent l’arrivée des Canadiens français à Welland. La première vague d’immigrants arriva pendant la Première Guerre mondiale et se poursuivit tout au long des années 1920, tandis que la deuxième vague commença au début de la Seconde Guerre mondiale pour s’achever au milieu des années 1960.2
La première vague d’immigrants canadiens français Entre 1905 et 1918, plusieurs grandes entreprises s’installèrent à Welland, et la population de la ville quintupla.3 La société Empire Cotton Mills of Montreal (anciennement Woods Manufacturing et qui prendra par la suite le nom de Wabasso) construisit une usine à Welland en 1912. La période de prospérité économique qui suivit la Première Guerre mondiale s’accompagna d’une pénurie d’ouvriers. L’usine d’Empire Cotton Mills recruta des travailleurs du textile qualifiés qui étaient employés par la filature de coton de Montmorency, près de la ville de Québec.4 Le quartier connu sous le nom familier de « ville française » fut créé en 1918, lors de l’arrivée de 20 familles canadiennes françaises de Montmorency, qui s’installèrent sur la rive est de Welland. La société se chargea de trouver un logement aux nouveaux arrivants et, dès 1919, le nombre de familles francophones avait doublé.5
La nouvelle des possibilités d’emploi à Welland, qui s’était propagée rapidement dans tout le Québec, provoqua une nouvelle vague d’immigration, notamment de gens venus des comtés de Montmorency et de Bellechasse, et de la Gaspésie. Toutefois, les nouveaux arrivants provenaient de toutes les régions du Québec, ainsi que du Nouveau-Brunswick.6
Fondation de la paroisse et de l’école Sacré-Cœur Les premières familles francophones arrivées à Welland rejoignirent l’église catholique romaine St. Mary’s, une paroisse anglophone située à proximité du croisement entre les rues Hellems et Griffiths. Toutefois, comme les membres de la communauté canadienne française avaient besoin d’assister à des offices dans leur propre langue, le père Rosario Tanguay de Saint-Hyacinthe, au Québec, qui avait déjà travaillé par le passé dans des communautés bilingues, arriva en 1919 pour servir la paroisse. L’église St. Mary’s autorisa le père Tanguay à utiliser le sous-sol de l’édifice pour y célébrer le culte en français. Les 250 Canadiens français qui vivaient dans les rues Welland, Duncan, Division, Cozy, Burgar et Empire (alors connue sous le nom de « rue Queen ») formaient le noyau de la ville française.
Fondée en 1920, la paroisse Sacré-Cœur devint le centre religieux, social et culturel des résidents de la ville française. Mais les lieux finirent par devenir trop petits pour accueillir les diverses autres institutions et associations sociales, économiques et scolaires qui s’y installaient. La paroisse fit alors l’acquisition de la propriété Doan, sur la rue Empire, qui comptait deux maisons dont l’une fut utilisée comme église. La rue Empire menait par ailleurs directement à l’usine d’Empire Cotton Mills. Comme on pouvait y trouver l’église paroissiale, l’école élémentaire, une coopérative d’épargne et de crédit, et le bâtiment de l’amicale, elle devint la « rue principale » de la ville française.
La paroisse finit par être trop grande pour cette église de fortune et le pasteur décida en 1921 d’y adjoindre la caserne située près de la rue Welland. Les deux sections distinctes qui composaient le bâtiment furent déplacées sur la propriété existante de l’église. La nouvelle église, alors appelée « Le Camp », accueillit les offices religieux et les activités sociales de la paroisse, ainsi qu’une école privée pour les enfants âgés de cinq à huit ans.
La scolarisation en français représentait l’une des principales préoccupations de la communauté. En raison du Règlement 17,7 qui limitait de façon drastique le droit à l’éducation en langue française dans les écoles publiques, certaines familles décidèrent de scolariser leurs enfants dans l’école privée de la paroisse. Peu à peu, entre la fin des années 1920 et les années 1980, la communauté francophone de Welland bénéficia d’un accès renforcé à l’éducation publique en français, grâce à l’application des garanties en matière de droits linguistiques au plan fédéral et à la législation provinciale.
Dans les années 1930, la paroisse offrait à ses membres un éventail complet d’activités – dont une chorale pour les enfants, les Boy Scouts, les Dames de Sainte-Anne, les Enfants de Marie, la Ligue du Saint-Nom de Jésus et la Caisse de décès. Mais en 1933, les bâtiments de l’église se révélèrent une nouvelle fois trop petits pour la congrégation. Le père Tanguay, qui cherchait une solution, consulta l’archevêque Neil McNeil de Toronto, qui lui tint les propos suivants : « Allez-y, père, construisez une église; vos paroissiens en ont besoin; les Français sont des bâtisseurs d’église et ils en assument les coûts, alors allez-y, construisez. »8 La nouvelle église en briques fut bénie en octobre 1934, année qui marquait aussi le 25e anniversaire de l’ordination du père Tanguay. De somptueuses festivités paroissiales furent organisées pour célébrer les deux événements.
Comme son économie était largement fondée sur l’industrie, Welland fut très durement touchée par la Grande Crise des années 1930, et un grand nombre de familles françaises quittèrent la ville pour trouver du travail ailleurs. Le père Tanguay dut quant à lui supporter le poids de la dette de 50 000 $ contractée par l’église pour construire le nouveau bâtiment. Il mourut brusquement en 1940, à l’âge de 55 ans. L’ordre franciscain prit alors en charge la paroisse, dont la situation financière demeura précaire pendant plusieurs années.
La deuxième vague d’immigrants canadiens français La situation économique pendant la Seconde Guerre mondiale permit aux usines de Welland de sortir de la crise financière. L’industrie textile poursuivit toutefois son déclin et ce fut au tour de l’industrie sidérurgique, en particulier les sociétés Atlas Steel, Page Hersey Tubes et Union Carbide, d’offrir la majorité des emplois qui attiraient de nouveaux arrivants provenant d’Europe ou d’autres régions du Canada. La disponibilité des emplois entraîna l’arrivée de nouvelles familles canadiennes françaises. En l’espace de deux mois pendant l’année 1942, 30 familles originaires de St. Magloire dans le comté de Bellechasse, au Québec, s’établirent à Welland.9 Le chemin de fer continuait d’y amener un grand nombre d’immigrants. Le chef de gare de la ville de Québec fit remarquer à un homme qui embarquait dans le train pour Welland qu’il venait juste de voir 10 ou 12 familles acheter des billets aller simple pour la même destination.10 D’autres s’y rendaient en automobile, parfois accompagnées de personnes qui gagnaient leur vie en organisant le transport des immigrants.11
Les nouveaux arrivants ne manquaient pas de travail. À vrai dire, les représentants des usines recrutaient leurs nouveaux employés dans les rues. L’Empire Cotton Mills employait tellement de francophones que beaucoup la considéraient comme une usine canadienne française.12
La deuxième vague d’immigrants canadiens français fut particulièrement essentielle à la diversification de la structure sociale de la ville française. En plus des ouvriers, un certain nombre de professionnels, principalement des médecins, des avocats et des enseignants, s’y établirent également.13 En 1946, la paroisse comptait au total plus de 500 familles et de 3 000 personnes.
Les nouveaux immigrants originaires du Québec étaient rompus aux coopératives d’épargne et de crédit, dont la popularité s’était affirmée dans leur province natale. Ils encouragèrent la création de la Caisse populaire Sacré-Cœur en 1947, dans le sous-sol de l’église, et lui édifièrent un bâtiment spécifique en 1948. Renommée par la suite Caisse populaire de Welland, la coopérative d’épargne et de crédit fut fondée dans le but précis d’aider les familles à racheter leurs maisons à la société Wabasso. Un grand nombre de ces maisons étaient situées sur les rues Cozy, Burgar et Welland.14 Au fil des années, les services de la Caisse populaire permirent à une large proportion de paroissiens de devenir propriétaires.15
Dès les premières années, et pendant longtemps, le magasin général Lemelin et Belleau, situé à l’intersection des rues Welland et Queen, fut le centre politique de la ville. Son propriétaire, Edmond Lemelin, adorait parler politique, et de nombreuses personnes s’y arrêtaient pour faire de même. Son fils Joseph fut élu au conseil municipal en 1949. Le frère d’Edmond, Loyola, y fut élu à son tour en 1957. Par la suite, il représenta également la ville au Conseil régional de Niagara. Parmi les autres politiciens français de la ville, il convient également de citer Aurel Gervais, élu conseiller municipal en 1969, qui a participé activement à l’administration du stade et à d’autres activités de loisirs et de sports.16
Pendant les années 1940, la population francophone, notamment les entrepreneurs et les gens d’affaires, commença à déménager vers de nouvelles zones résidentielles, si bien qu’avec le temps, de plus en plus de familles quittèrent le quartier situé aux alentours de la rue Empire. Malgré cette tendance, la paroisse Sacré-Cœur, ses institutions et ses associations continuèrent à représenter le centre de la communauté francophone de Welland. En 1957, la paroisse comptait presque 1 000 familles et, encore une fois, l’église était devenue trop petite. Une nouvelle église fut construite à côté de l’ancienne, qui fut transformée en gymnase.
En 1961, la paroisse atteignait 1 225 familles francophones. Plusieurs nouveaux clubs et associations avaient été créés : la Ligue du Sacré-Cœur, le Tiers-Ordre, la Société St. JeanBaptiste, le Club des jeunes, le Club Richelieu, la Société des Artisans, Guides et Jeannettes, et l’Association de la Jeunesse Franco-Ontarienne.17
La vague d’immigration se poursuivit tout au long des années 1960. La plupart des Canadiens français provenaient du Nord de l’Ontario et de la région Abitibi, au Québec, où les mines fermaient.18 En l’espace de quelques jours pendant l’année 1966, plus de 15 familles s’installèrent à Welland.19 En 1969, la paroisse comptait 1 319 familles et 6 003 membres.20 L’arrivée continue d’un grand nombre de francophones contribua à renouveler la culture canadienne française dans la ville française. La persistance de cette culture, ajoutée aux possibilités d’emploi existantes, agissait alors comme un aimant pour les immigrants canadiens français.
Dans les années 1960, la plupart des membres de la communauté française étaient des ouvriers et des manœuvres. Un petit nombre d’entre eux s’étaient hissés au rang de contremaître, mais les industries lourdes de la région ne comptaient aucun ingénieur francophone.21 Toutefois, à mesure que de plus en plus de francophones fondaient leur petite entreprise, la population se diversifia au plan professionnel. La création de l’Association des hommes d’affaires canadiens français de Welland en 1955 vint illustrer la croissance de ce groupe d’entrepreneurs. Ses objectifs incluaient la promotion des intérêts économiques de ses membres et celle de la langue française.22
L’école secondaire paroissiale privée qui ouvrit ses portes en 1959 fut agrandie en 1965 avec la construction d’un nouvel édifice comprenant une résidence pour jeunes filles. La nouvelle école était située sur la rue Tanguay, dans une zone résidentielle récente de la partie est de la paroisse, à l’extérieur de la ville française. En 1968, suite aux modification des lois sur l’éducation qui avalisaient l’établissement d’écoles secondaires publiques francophones, l’école secondaire privée fut vendue au conseil des écoles publiques et prit le nom d’École secondaire Confédération.
La Caisse populaire de Welland continua de prospérer. Elle employait cinq personnes à plein temps : le directeur initial, le directeur adjoint et trois caissiers.23 La participation de 500 membres lors de la réunion annuelle de 1966 illustre toute l’importance de cette institution au sein de la communauté francophone.24
Cinquante années de développement urbain Au cours des années 1970, d’autres enseignantes et enseignants francophones arrivèrent pour occuper des postes au sein des écoles, qui proposaient de plus en plus de cours en français. Pendant cette décennie, un orgue Casavant et des vitraux furent en outre installés dans l’église Sacré-Cœur pour améliorer encore le bâtiment. En 1980, date à laquelle elle célébrait son 60e anniversaire, la paroisse constituait une communauté dynamique et impliquée dans une variété de clubs et d’associations.
À la fin des années 1980, près des trois quarts des francophones de Welland habitaient toujours la ville française.25 Le fait que les francophones vivaient très près les uns des autres dans la zone autour de l’église paroissiale expliquait largement la cohésion de leur communauté. Les caractéristiques propres à la communauté francophone de Welland – le grand nombre de familles habitant le même quartier, l’arrivée régulière de locuteurs natifs et la solidité des institutions culturelles – contribuèrent au niveau exceptionnellement élevé de son taux de persistance linguistique. En 1988, même si les francophones ne représentaient que 16 p. 100 de la population de Welland, leur taux important de rétention de la langue française était comparable à celui de Cornwall, où les francophones représentaient 34 p. 100 de la population.26
Dans les années 1980, les résidents de la ville française continuaient de travailler principalement dans l’industrie sidérurgique, et la Caisse populaire de Welland était toujours l’institution financière la plus fréquentée du quartier.27 En 1985, elle comptait 7 400 membres et des actifs de 37 566 840 $. À cette époque, la coopérative d’épargne et de crédit continuait d’attirer des francophones qui avaient quitté la ville française, voire qui habitaient à l’extérieur de Welland.28
La ville française a connu de nombreux changements tout au long de son histoire. En 1994, Aurel Gervais, qui gardait un souvenir ému d’un petit restaurant de la rue Main Est, regretta le passage du français à l’anglais sur le menu et dans le choix de la station de radio et des disques de juke-box. M. Gervais s’inquiétait de la disparition de la culture canadienne française dans le quartier.29 Toutefois, au tournant du millénaire, la paroisse Sacré-Cœur restait une institution pleine de vie qui servait sa congrégation en français, et la Caisse populaire demeurait une société francophone. De plus, malgré cette tendance à la disparition du français telle que Gervais l’avait constatée, les écoles offraient de plus en plus de cours en français et on y parlait davantage cette langue, et le nombre de possibilités d’emploi en français avait augmenté.30
La ville française a laissé un héritage important, en donnant à Welland – une ville située dans une zone de la province à prédominance anglophone – une communauté francophone petite mais dynamique qui subsiste encore de nos jours.
La Fiducie du patrimoine ontarien tient à remercier le professeur d’histoire de l’Université d’Ottawa, Yves Frenette, pour ses travaux de recherche sur lesquels le présent document repose.
La Fiducie souhaite remercier l’Office des affaires francophones de son aide et le ministère du Patrimoine canadien de sa contribution financière par le biais de l’Entente Canada-Ontario sur les services en français.
© Fiducie du patrimoine ontarien, 2009
1 Linda Cardinal, et coll., La communauté Francophone de Welland : La minorité Francophone de Welland et ses rapports avec les institutions, Ottawa, Département de sociologie de l’Université d’Ottawa, 1988, pp. 12-14.
2 Cardinal, pp. 10-11.
3 Claude Trudel, Welland, Ottawa, Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques, 1982, p. 40.
4 Article nécrologique de Jean-Jacques Fleury, Globe and Mail, 1er mars 2004.
5 André Lapierre, L’Ontario français du Sud-Ouest : Témoignages oraux, Ottawa, Éditions de l’Université d’Ottawa, 1982, p. 375. La plupart des renseignements historiques sur la ville française se trouvent dans l’ouvrage de Gonsalve Poulin, Paroisse du Sacré-Coeur 1919-1969, St. Justine, Québec, Artisans de Welland, Imprimerie Gagné Ltée, 1969. Autre source : Trudel, voir ci-dessus, et le site Web de la Paroisse Sacré-Cœur, qui est basé sur l’ouvrage de Poulin. Voir également l’Association des hommes d’affaires canadiens français de Welland, Vitalité des Canadiens-français à Welland, Tecumseh, Ontario, Imprimerie Lacasse, 1965.
6 Trudel, p. 43.
7 En 1912, le Règlement 17 du ministère de l’Éducation de l’Ontario proposait de limiter de façon drastique le droit à l’éducation en langue française dans les écoles publiques et catholiques de l’Ontario. Le sénateur Napoléon Belcourt, ardent défenseur des écoles séparées bilingues de l’Ontario, s’éleva à maintes reprises contre le Règlement 17. Bien que ses efforts aient été rejetés par la Cour suprême de l’Ontario et le comité judiciaire du Conseil privé à Londres, les protestations publiques virulentes contre le Règlement et l’intérêt qu’il suscita permirent d’en empêcher son application totale.
8 Poulin, p. 32.
9 Lapierre, pp. 452-453.
10 Lapierre, pp. 452-453.
11 Voir Anna Therrien Boutin dans Trudel, p. 52-53.
12 Cardinal, p. 37.
13 Cardinal, pp. 13-14.
14 Trudel, p. 112.
15 Lapierre, p. 436.
16 Trudel, pp. 107-108.
17 Trudel, p. 57.
18 Lapierre, pp. 371.
19 Lapierre, p. 448.
20 Trudel, p. 59.
21 Lapierre, p. 468.
22 Site Web de l’Association des gens d’affaires canadiens-français de la péninsule du Niagara.
23 Lapierre, pp. 338-340.
24 Lapierre, p. 464.
25 Cardinal, p. 88.
26 Cardinal, pp. 15-16.
27 Cardinal, p. 9.
28 Cardinal, p. 39.
29 Globe and Mail, 10 décembre, 1994.
30 Interview avec Peter Hominuk sur le site Web Francophonies Canadiennes. Identités culturelles, Ontario, Entrevues.