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Jean Lumb, C.M., 1919-2002

Le 24 octobre 2009, la Fiducie du patrimoine ontarien et la Jean Lumb Foundation ont dévoilé une plaque provinciale commémorant Jean Lumb, C.M., 1919-2002.

Voici le texte de la plaque bilingue :

JEAN LUMB, C.M., 1919-2002

    De son nom de jeune fille Jean (Toy Jin) Wong, Jean Lumb est née en Colombie-Britannique et arrive à Toronto en 1935. Elle tient un magasin de fruits qui remporte aussitôt un franc succès. En 1959, elle devient la copropriétaire avec son mari, Doyle Lumb, du restaurant réputé Kwong Chow. Vive et pleine d’énergie, elle noue des liens solides avec d’éminents politiciens et milite avec succès en faveur de la suppression des lois discriminatoires en matière d’immigration au Canada dans les années 1950. Son important travail communautaire lui vaut de nombreux honneurs, tels sa nomination au conseil d’administration de l’Hôpital Women’s College ainsi qu’au Conseil consultatif des relations multiculturelles de l’Ontario. Présidente de la Women’s Association of the Chinese Dramatic Society pendant 25 ans, on se rappelle surtout d’elle comme l’inspiratrice et l’animatrice des campagnes à succès : « Save Chinatown ». En 1976, Jean Lumb devient la première femme sinocanadienne et la première restauratrice à recevoir l’Ordre du Canada. Jean Lumb s’est imposée comme la porte-parole de sa communauté pendant plus de 40 ans. Elle laisse aux générations futures un héritage d’activisme social et de fierté culturelle.

JEAN LUMB, C.M., 1919-2002

    Jean Lumb was born Jean (Toy Jin) Wong in British Columbia, and came to Toronto in 1935. She was soon operating a profitable fruit store and, by 1959, she co-owned the well-reputed Kwong Chow restaurant with her husband, Doyle Lumb. Energetic and outgoing, she established strong links with prominent politicians and, in the 1950s, lobbied successfully for the removal of discriminatory immigration regulations in Canada. Wide-ranging community work earned her numerous honours, including appointments to Women’s College Hospital Board of Governors and the Ontario Advisory Council on Multiculturalism. President of the Women’s Association of the Chinese Dramatic Society for 25 years, she is best remembered as the dynamic spirit behind the remarkable “Save Chinatown” campaigns. In 1976, Lumb became the first Chinese-Canadian woman and the first restaurateur appointed to the Order of Canada. Jean Lumb served as a voice for her community for over 40 years and left a legacy of social activism and cultural pride for future generations.

Historique

Jean Lumb a connu une vie extraordinaire. Elle a été chérie par ses enfants, admirée par sa communauté et respectée par ses amis aussi bien que par ses opposants. De son nom de jeune fille Jean (Toy Jin) Wong, Jean Lumb est née le 30 juillet 1919 à Nanaimo, en Colombie-Britannique. Elle est la sixième d’une famille de 12 enfants. Jean Lumb est représentative de ces Canadiens chinois qui ont persévéré pendant une période sombre de l’histoire de l’immigration canadienne, et ont excellé. Récipiendaire de nombreuses décorations et de nombreux titres honorifiques, Jean Lumb est la première femme sinocanadienne et la première restauratrice à avoir reçu l’Ordre du Canada.

Son père, Fun Gee Wong, arrive au Canada en 1899 pour y travailler comme ouvrier agricole.1 Quelques années plus tard, alors qu’il occupe un poste de houilleur à Nanaimo, il fait venir son épouse et son fils de Chine. Les perspectives d’emploi pour les Chinois en Colombie-Britannique sont, à l’époque, restreintes par des moyens officiels et officieux. Loin d’être découragés, les Wong, comme beaucoup d’autres familles sino-canadiennes, prennent leur vie en main en montant une affaire familiale. Pendant la Crise de 1929, Fun Gee Wong tient un magasin de fruits à Vancouver. En 1931, Jean, âgée de 12 ans, quitte l’école et commence à travailler dans le magasin de son père. Quatre années plus tard, sa jeune soeur et elle déménagent de Vancouver pour se rendre en Ontario. Jean arrive à Sudbury puis part pour Toronto où elle ouvre son propre magasin.2 Le magasin connaît un franc succès et, en quelques années, Jean parvient à faire venir ses parents à Toronto.

Au cours de son enfance dans les années 1920, Jean Lumb fait l’expérience de la discrimination raciale. Elle racontera souvent avoir été l’objet des railleries des enfants blancs et s’être sentie étrangère.3 Toutefois, elle développe très tôt une force caractéristique face à l’adversité. Bien qu’anéantie d’avoir à quitter l’école à seulement 12 ans, elle poursuit résolument ses études sous la tutelle de son père, à l’aide des manuels scolaires de ses frères.4 Le fait d’être l’une des premières femmes à s’installer dans la communauté chinoise de Toronto à majorité masculine ne la gêne pas vraiment.5 Elle réussit dans son nouvel environnement et devient une femme indépendante et positive.

Avec l’aide d’un entremetteur, Jean épouse Doyle Lumb en 1939. Doyle ayant la nationalité chinoise, Jean perd sa citoyenneté canadienne, qui ne lui sera rendue qu’en 1957.6 Jean et Doyle travaillent dans leur magasin de fruits de Toronto au 2914, rue Dundas Ouest, et élèvent six enfants dans le petit appartement situé au-dessus du magasin. Le couple défie cependant les conventions : Jean est très active au sein de sa communauté et Doyle soutient ouvertement la vie publique de son épouse. En 1950, Jean est élue présidente de la Women’s Association of the Chinese Dramatic Society et devient rapidement un pilier de sa communauté.

Jean acquiert une notoriété nationale grâce à son combat contre la législation discriminatoire en matière d’immigration. La Loi de l’immigration chinoise (Loi d’exclusion) qui, depuis 1923, interdit l’entrée des Chinois sur le territoire canadien, est abrogée en 1947. Néanmoins, un décret en conseil stipule que seuls les Asiatiques citoyens canadiens peuvent parrainer des membres de leur famille, et que les membres admissibles à l’immigration se limitent aux enfants mineurs célibataires et aux parents de plus de 65 ans.7 Ces restrictions ont un impact très fort au sein de la communauté sino-canadienne : en raison des troubles politiques qui agitent la Chine des années 1950, nombreux sont ceux qui souhaitent faire venir des membres de leur famille. Or, la grande majorité n’a pas la citoyenneté canadienne.8 C’est pourquoi, en 1956, des Canadiens préoccupés par cette situation créent un comité de pression pour supprimer ces restrictions. Jean Lumb étant déjà un leader de la communauté, le député Roland Michener recommande qu’elle participe à l’appel en faveur de la réunification familiale.9 Jean est la seule membre féminine d’une délégation de 40 Canadiens chinois qui rencontre le premier ministre John Diefenbaker. Ce dernier invite Jean à s’asseoir à ses côtés et, parce qu’il a des problèmes d’audition, lui demande de répéter ce qui se dit lors de la réunion. C’est ainsi que Jean devient une « porte-parole non-officielle de la communauté chinoise ».10 Comme elle le dira plus tard : « Il était important d’avoir une déléguée femme parce que nous nous battions pour l’unité familiale ».11 À la suite des efforts de la délégation, le gouvernement a modifié la règlementation en matière d’immigration et, en 1957, a étendu aux Asiatiques résidant légalement au Canada le droit de parrainer la venue de membres de leur famille.

En 1959, Jean et son mari ouvrent la Kwong Chow Chop Suey House dans la rue Elizabeth, en plein coeur du quartier chinois de Toronto. Ce restaurant, exploité pendant 23 ans, est populaire à la fois auprès des Canadiens chinois et du reste de la population. D’excellentes critiques,12 la personnalité envoûtante de Jean et le célèbre déjeuner complet à 85 cents font la réussite du Kwong Chow.13 En quelques années, il devient l’un des lieux de rassemblement préférés de politiciens éminents et de célébrités, et d’importants événements de la communauté chinoise de Toronto y sont organisés.14 Mais le Kwong Chow est bien plus qu’un commerce : l’intégration culturelle était une notion essentielle pour Jean, et la nourriture était une façon de partager la culture chinoise avec les autres Canadiens.

Jean Lumb fait découvrir la culture chinoise à un large public, que ce soit par l’intermédiaire de la nourriture, en tant que restauratrice, ou grâce à la danse, en tant que fondatrice de la Chinese Community Dancers of Ontario (1959). Cette organisation s’efforce de marier les cultures chinoise et canadienne à travers le mouvement physique.15 En 1967, le groupe présente ses spectacles lors de fêtes et de défilés dans tout le Canada, et donne notamment une représentation de gala devant la reine Elizabeth II lors des célébrations du centenaire du Canada.16 Comme l’expliquera Jean à The Herald en 1969 : « Nous devons apprendre à vivre avec notre double identité, à la fois canadienne et chinoise ».17

L’engagement de Jean Lumb en faveur de la préservation et de la promotion de la culture et du patrimoine chinois apparaît très clairement à travers son action au sein du « Save Chinatown Committee ». Depuis le début des années 1910, le quartier chinois de Toronto s’étend en direction du nord le long de la rue Elizabeth, entre les rues Queen et Dundas. Dans les années 1950, plus des deux-tiers de la rue sont détruits pour construire la nouvelle mairie et le Nathan Phillips Square.18 En 1967, les planificateurs urbains proposent de déplacer le quartier chinois une nouvelle fois pour faciliter l’édification de grands immeubles de bureaux au nord de la mairie.19 Cette proposition menace de nombreux commerces et incite Jean Lumb et d’autres leaders de la communauté à créer le « Save Chinatown Committee », dont Jean sera la coordinatrice.20 Elle devient rapidement le visage de la campagne. Le Toronto Star publie plusieurs articles sur l’expropriation prévue; Jean est souvent citée et photographiée alors qu’elle s’élève contre le projet d’aménagement.21 Pour Jean, le quartier chinois est l’endroit où les Chinois peuvent préserver et mettre à l’honneur leur patrimoine en Ontario, et où les Canadiens peuvent découvrir la culture chinoise.22

Cette crise offre à la communauté chinoise l’occasion d’analyser sa relation avec le quartier chinois, et d’exprimer une identité de groupe auprès des dirigeants politiques de Toronto. Le quartier est décrit comme étant non seulement important pour la communauté, mais également essentiel dans la reconnaissance des batailles des générations précédentes. Le « Save Chinatown Committee » invoque des arguments irréfutables imprégnés des notions de préservation du patrimoine et de pluralisme culturel. Jean Lumb met l’accent sur la relation importante entre le panorama urbain des rues du vieux quartier chinois et le patrimoine de la communauté chinoise en Ontario : « S’ils le laissent tel quel, le quartier chinois s’épanouira. Mais s’ils enlèvent les racines, ils tueront ce que nos ancêtres nous ont légué. »23 Les arguments du comité l’emportent. Le plan de préservation du quartier chinois est adopté sans amendement par le conseil municipal le 16 juin 1969.24

À cette époque, Jean Lumb était devenue une femme sino-canadienne respectée qui se plaisait à jeter des ponts entre la communauté chinoise et l’ensemble de la communauté canadienne. Les fonctions qu’elle a occupées et les prix qu’elle a reçus sont le reflet de son influence. Elle a été présidente de la Women’s Association of the Chinese Dramatic Society pendant presque 25 ans. Elle a également ouvert de nouvelles voies aux femmes sino-canadiennes en étant la première d’entre elles à occuper plusieurs postes importants, notamment aux conseils d’administration de l’Hôpital Women’s College,25 de la University Settlement House et du Rotary-Laughlen Centre.26 De 1973 à 1982, elle a été membre du Conseil consultatif des relations multiculturelles de l’Ontario. En 1976, citée pour son activisme remarquable et son dévouement pour la communauté sino-canadienne, Jean Lumb reçoit la plus haute distinction civile décernée par le gouvernement canadien avec sa nomination dans l’Ordre du Canada.27 Elle s’est vu remettre la Médaille du jubilé de la reine Élisabeth II en 1977, le Fran Deck Award en 1982 et le City of Toronto Award of Merit en 1984.28 En 1965, l’Office national du film a réalisé un documentaire sur elle, intitulé Quo Vadis, Mrs. Lumb?,29 qui sera suivi par deux autres.30

Jean Lumb est décédée le 17 juillet 2002. Cette femme à « l’énergie envoûtante », aux « paroles pétillantes » et au « rire assorti » a été la porte-parole de sa communauté pendant plus de 40 ans.31 Elle lègue aux générations futures un héritage d’activisme social et de fierté culturelle à travers les prix annuels Jean Lumb, qui récompensent les élèves d’origine chinoise de l’enseignement secondaire qui se distinguent sur le plan scolaire, artistique, sportif et social en étant actifs au sein de leur communauté.32 Jean Lumb s’est battue pour la diversité et l’intégration en mettant en avant le théâtre, la nourriture, la danse et la préservation du patrimoine, et à travers son combat pour rendre la législation en matière d’immigration plus équitable.

Jean Lumb a de nombreuses « premières » à son actif. En 1976, elle a été la première femme sino-canadienne à recevoir l’Ordre du Canada pour son inlassable travail communautaire. Plus encore, Jean Lumb a été reconnue pour son rôle dans la modification des lois canadiennes sur l’immigration et pour son soutien à la préservation des quartiers chinois à Toronto et dans d’autres villes canadiennes. Elle a, en outre, été la première femme sino-canadienne à siéger aux conseils d’administration de l’Hôpital Women’s College, de la University Settlement House et du Rotary-Laughlen Centre. C’est encore elle la première femme et la première restauratrice chinoise à recevoir le Fran Deck Award (1982) pour son extraordinaire réussite dans l’industrie de la restauration de Toronto. Ce ne sont que quelques-uns des hauts faits de Jean Lumb, en plus des nombreux prix qui lui ont été décernés à titre posthume. On compte d’ailleurs parmi ces prix une Médaille du jubilé de la reine Élisabeth II (1977) et une Médaille du jubilé de la reine Élisabeth II (2002). Bien qu’elle ait dû quitter l’école après la 6e année et qu’elle ait été privée de sa citoyenneté canadienne pendant 18 ans, Jean Lumb a accompli beaucoup. Sa capacité à travailler dur dès le plus jeune âge a développé son sens des affaires; sa personnalité extravertie et son amabilité ont marqué sa longue vie et sont à la base de son incroyable dévouement en faveur des affaires civiques et communautaires.


La Fiducie du patrimoine ontarien remercie Dora Nipp pour ses travaux qui ont servi à l’élaboration du présent document.

© Fiducie du patrimoine ontarien, 2009


1 Arlene Chan, Spirit of the Dragon: The Story of Jean Lumb (Toronto : Umbrella Press, 1997), 9.

2 Dora Nipp, « But Women Did Come: Working Chinese Women in the Interwar Years » dans Jean Burnet, éd. Looking into My Sister’s Eyes: an Exploration in Women’s History (Toronto : Société d’histoire multiculturelle de l’Ontario, 1986), 192.

3 Interview de Jean Lumb par Dora Nipp. Collection de la Société d’histoire multiculturelle de l’Ontario, 18 août 1983.

4 Chan, Spirit of the Dragon, 10.

5 Se référer à la 6e note sur la culture principalement masculine des communautés sino-canadiennes.

6 Spirit of the Dragon. Réalisé par Gil Gauvreau, Convergence Productions, 2002. En 1923, le gouvernement fédéral a adopté une loi appelée Loi d’exclusion des Chinois. Jusqu’à son abrogation en 1947, cette loi empêchait l’immigration de quiconque venant de Chine. Elle s’assurait également que tout homme chinois célibataire arrivé au Canada avant 1923 ne soit pas autorisé à se marier. Doyle Lumb étant arrivé au Canada avant 1923, il n’aurait pas dû se marier, en vertu de la Loi d’exclusion des Chinois. Lorsqu’il a épousé Jean, celle-ci a perdu sa citoyenneté canadienne pour s’être mariée avec un homme qui avait violé la loi. Les Chinois déjà mariés étaient arrivés seuls pour travailler au Canada, avec l’intention de faire venir leur famille une fois installés. Par conséquent, à cette époque, les hommes chinois célibataires et les maris sans leurs épouses étaient en supériorité numérique à Toronto et dans d’autres villes canadiennes.

7 Peter S. Li, The Chinese in Canada (Toronto : Oxford University Press, 1988), 88-9.

8 Richard H. Thompson, Toronto’s Chinatown: The Changing Social Organization of an Ethnic Community (New York : AMS Press Inc, 1989), 92.

9 The Women’s Book Committee, Chinese Canadian National Council, Jin Guo: Voices of Chinese Canadian Women (Toronto : Women’s Press, 1992), 48-9.

10 Kay Kritzwiser, « The Informal Jean Lumb » The Globe and Mail, 12 décembre 1977.

11 Nipp, « But Women Did Come », 192.

12 « Actors take world tour of eating without stepping outside Toronto » The Toronto Star, 4 septembre 1970 : 31.

13 Interview de Arlene Chan par Barbara Legault, Toronto, Ontario, 30 juin 2009.

14 « Chinese Seamen Enjoy Toronto Christmas » The Toronto Star, 25 décembre 1964 : 4.

15 Margaret Daly, « Why Toronto’s Chinese insist we must retain a Chinatown » The Toronto Star, 8 mars 1969 : 11.

16 Interview de Jean Lumb par Dora Nipp. Collection de la Société d’histoire multiculturelle de l’Ontario, 18 août 1983.

17 « Woman speaks for Chinatown » The Hamilton Herald, 9 avril 1969.

18 David Chueyan Lai, Chinatowns: Towns in Cities within Cities in Canada (Vancouver : UBC Press, 1988), 146.

19 Thompson, Toronto’s Chinatown, 138.

20 Se référer à la correspondance entre Jean Lumb et Alderman Horace Brown. Fonds 1307, « Horace Brown Fonds 1970-72 ». Dossier 6 « Chinese Community », Archives de la ville de Toronto. Toronto, Ontario.

21 « Chinese start drive to save Chinatown » The Toronto Star, mercredi 30 août 1967, 23; et « Why Toronto’s Chinese insist we must retain a Chinatown » The Toronto Star, 8 mars 1969, 2.

22 « Chinese set to celebrate the Year of the Horse » The Toronto Star, 5 février 1978, A3.

23 Bob Pennington, « Chinatown: It’s moving to the west » The Toronto Star, 2 mars 1976 : E1.

24 « Plan for the Preservation of Chinatown », 1730.

25 Merna Forster, « A Chinese Voice, Jean Lumb 1919-2002 » dans 100 Canadian Heroines (Toronto : The Dundurn Group, 2004), 139.

26 Civic Awards of Merit. Annexe A : Rapport no 1 du Comité exécutif de la ville de Toronto. Conseil de la corporation de la ville de Toronto, procès-verbal des délibérations de l’année 1984. (Toronto, 1985), 98-100.

27 Citation à l’Ordre du Canada « Jean B. Lumb, C.M. ». Gouverneur général du Canada.

28 Chan, Spirit of the Dragon, 28.

29 Ron Kelly, réalisateur, Peter Jones, producteur.

30 Spirit of the Dragon, Gil Gauvreau, réalisateur, producteur, Convergence Productions, 2002. Loving Spoonfuls, Episode 2. Indivisual Productions, Inc., 2001.

31 Kay Kritzwiser, « The Informal Jean Lumb » The Globe and Mail, 12 décembre 1977.

32 Sarah Jane Growe, « Leaving a legacy important for us all », The Toronto Star, 24 novembre 2001 : M21.