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Queen's Park, Toronto
Le 6 juillet 2010, Sa Majesté la Reine Elizabeth II a dévoilé une plaque provinciale de la Fiducie du patrimoine ontarien pour commémorer le 150e anniversaire de Queen’s Park, à Toronto.
Voici le texte de la plaque bilingue :
QUEEN’S PARK, TORONTO
- Inauguré officiellement par le prince de Galles (futur roi Édouard VII d’Angleterre) lors du voyage royal de 1860, Queen’s Park est l’un des premiers parcs publics au Canada, qui fera bien des émules par la suite. Ce parc à l’aménagement pittoresque déroule ses allées ombragées par le feuillage des érables, des chênes, des ormes et des pins blancs jusqu’au ravin du ruisseau Taddle et à l’étang McCaul, qui s’étendent à sa bordure ouest. Le parc étant à l’époque situé au nord-ouest de la ville, les visiteurs y accèdent par deux avenues privées bordées d’arbres, l’une partant vers l’ouest depuis la rue Yonge (aujourd’hui la rue College) et l’autre vers le nord depuis la rue Queen (aujourd’hui l’avenue University). L’Assemblée législative, inaugurée en 1893, ajoute une nouvelle dimension publique à la vie du parc. La construction de cet édifice remanie profondément l’aménagement paysager des terrains situés au sud. À cette époque, le parc est désormais enclavé dans la ville.
Dévoilée par Sa Majesté la Reine Elizabeth II, le 6 juillet 2010
QUEEN’S PARK, TORONTO
- Officially opened by the Prince of Wales (later King Edward VII) during the Royal Tour of 1860, Queen’s Park is an early example of the public park movement in Canada. Landscaped according to a picturesque design, its sweeping drives curved past maple, oak, elm and white pine, while Taddle Creek ravine and McCaul’s Pond formed the park’s western boundary. Located to the northwest of the city, visitors gained access to the park through two gated, tree-lined avenues, one leading west from Yonge Street (today’s College Street) and the other leading north from Queen Street (today’s University Avenue). The legislative building, opened in 1893, brought a new public purpose to the park and significantly altered the original landscaping of its southern grounds. By then, the city encircled the park.
Unveiled by Her Majesty Queen Elizabeth II, July 6, 2010
Historique
Officiellement ouvert au public « sous le nom de Queen’s Park » par le Prince de Galles durant le voyage royal de 1860,1 le terrain occupé par le parc avait déjà une longue histoire; en effet, une portion des terrains situés à l’est avait été achetée pour la propriété du Collège universitaire King’s en 1829.2 Les terrains qui longeaient la portion sud du Collège universitaire King’s avaient déjà été défrichés pour l’agriculture, tandis que, plus au nord, s’élevaient des pins blancs, des érables, des ormes et des chênes. L’une des caractéristiques notoires des terrains du collège n’était autre que le ravin du ruisseau Taddle, qui divisait le parc du nord au sud.3 Dans les années 1850, on appelait communément les terrains du collège « University Park », parfois « College Park », ou encore « les terrains de l’université ».
Les grands projets associés au Collège King’s finirent par échouer et un seul édifice fut construit dans la partie est de la propriété. Bâti en 1842-1843, il servit principalement de résidence jusqu’en 1849. L’aménagement paysager qui entourait l’édifice, conjugué à la création d’avenues et à la construction de grilles à l’entrée des rues Queen et Yonge, commencèrent cependant à donner un caractère unique à la propriété que l’on nommerait plus tard Queen’s Park.
En 1853, le Canada-Uni adopta une loi visant à exproprier les 27,5 hectares (68 acres) situés à l’est de University Park, y compris le vieil édifice du Collège universitaire King’s. Le but de l’opération était de construire de nouveaux édifices législatifs sur l’emplacement en question, car Toronto était sur le point de devenir, une nouvelle fois, capitale provinciale. On prépara ainsi des plans pour l’aménagement d’un « parc vice-royal »4 sur la propriété, en vue d’y inclure un édifice législatif, un Palais du gouvernement et un jardin botanique. La province, qui toutefois n’était pas en mesure de financer la construction de nouveaux édifices, se résolut à effectuer des réparations minimes dans les vieux édifices parlementaires de la rue Front, afin d’y accueillir l’Assemblée législative. L’Université de Toronto espérait que l’échec des plans de la province lui permettrait de récupérer les terrains pour construire le nouveau bâtiment qu’elle avait proposé. Au lieu de cela, la province resta en possession des terrains.5 La Commission provinciale des travaux publics avait dépensé 10 000 livres pour des travaux de drainage et la construction de nouvelles avenues menant au campus, y compris l’extension de l’avenue College, vers l’ouest, au-dessus du ruisseau Taddle, en direction de l’avenue Spadina.6 De ce fait, la portion est des terrains universitaires gagnait en définition et en caractère.
Plutôt que de construire une nouvelle Assemblée législative, le gouvernement provincial transforma l’édifice du Collège universitaire King’s en asile d’aliénés provincial en 1856. Souvent désigné comme « l’asile d’aliénés universitaire », son nom et sa présence allaient créer des tensions entre l’université et le gouvernement, et ce, jusqu’à sa fermeture. Ainsi, lorsque Queen’s Park fut inauguré en 1860, un asile opérationnel situé sur le flanc est des terrains du parc allait rester en place pendant les neuf premières années. Après cette période, l’édifice servit brièvement d’école secondaire, puis il se délabra et fut rasé définitivement en 1886.7
L’élaboration des plans de la partie est de University Park était étroitement liée à la proposition d’aménagement d’un jardin botanique. Le sénat de l’Université de Toronto (1850-1853) s’était intéressé de près à ce projet depuis 1851. À la suite de la réforme provinciale de l’Université de Toronto en 1853,8 le sénat alors reconstitué ne fut pas en mesure de donner suite aux plans énoncés. Cependant, en 1851, le concepteur-paysagiste William Mundie présenta un plan visant à aménager un jardin de 2,4 hectares (6 acres) à l’est du ruisseau Taddle. Au printemps 1852, le sénat l’autorisa à préparer le site, en prévision de la période de plantation. Même s’il ne semble pas que les travaux aient continué à ce moment-là, il est fort probable que l’emplacement du jardin proposé ait eu une incidence sur l’emplacement des avenues situées le long du flanc est du ruisseau Taddle.9
En 1856, le ruisseau Taddle marquait une séparation physique plus nette qu’auparavant dans University Park. Alors que la partie est des terrains était réservée aux activités gouvernementales, un décret datant de février 1856 autorisait le sénat de l’Université de Toronto à construire des édifices dans la partie ouest du parc. La première pierre du collège universitaire fut posée le 4 octobre 1869 et c’est ainsi que le campus universitaire prit vie à l’ouest du ruisseau Taddle.10
Les négociations entre le comité des marches publiques et des jardins (Committee on Public Walks and Gardens, fondé en 1851) de la ville de Toronto et le sénat de l’Université de Toronto en faveur de la création d’un parc public commencèrent le 27 avril 1857, lorsque ledit comité recommanda que l’on dépensât 25 livres pour « réaliser une étude préliminaire des terrains universitaires afin de créer des délimitations ». Auparavant, le comité signala au conseil municipal qu’« un plan du parc envisagé, destiné aux terrains universitaires, [avait été] préparé par l’architecte de l’université (la firme Cumberland et Storm) ». Le comité avait approuvé ce plan et recommandé que les membres fussent autorisés à s’entretenir avec les représentants officiels de l’Université de Toronto pour finaliser les arrangements « et obtenir le parc situé sur les terrains universitaires, qui contribuerait à favoriser la santé et à procurer du plaisir aux citoyens ».11
Le 29 avril 1857, un deuxième rapport transmis au comité des marches publiques et des jardins précisait que les architectes Cumberland et Storm avaient été autorisés à « préparer un plan du parc universitaire, en indiquant les délimitations proposées pour le parc public ».12 Ce rapport donna lieu à un accord qui fut conclu entre l’université et les représentants municipaux le 10 mars 1858. Parmi ses huit points, il y avait notamment la promesse selon laquelle le parc public, tel que défini sur le plan de Cumberland et Storm, jusqu’aux avenues donnant accès aux rues Queen et Yonge, resterait « à tout jamais [un] parc public ». Aucun édifice d’aucune sorte ne serait érigé dans ce parc public. La ville, quant à elle, serait chargée « de construire et de maintenir en bon état toutes les routes et tous les terrains comportant des ornements au sein du parc public, de même que toutes les clôtures et grilles. » La seule exception était la partie de la propriété identifiée comme le jardin botanique. Cette zone était réservée exclusivement à l’université, au cas où elle désirerait en construire un.13 Aucun jardin de ce type ne fut toutefois aménagé. Il semblerait néanmoins que les plans préliminaires de Mundie pour l’aménagement d’un jardin botanique aient eu une incidence sur la conception des avenues de Queen’s Park, comme le plan de Cumberland et Storm le montrait, ainsi que les photos de William Notman prises [vers 1860] depuis les hauteurs du nouveau collège universitaire.14
À la fin du mois de juin, le conseil municipal de Toronto avait décidé qu’un comité mixte composé de représentants universitaires et municipaux demanderait au gouvernement provincial de « prendre les mesures nécessaires afin de mettre à exécution le plan visant à aménager un parc public sur les terrains universitaires ».15 La province fit sa part. Le 16 août 1858, Sir Edmund Walker Head, Gouverneur général du Canada, donna la sanction royale à une loi permettant de louer la partie est des terrains universitaires de la ville de Toronto pour servir de parc public. La loi autorisait l’Université de Toronto à louer le terrain — la superficie totale ne devant pas dépasser 20,2 hectares (50 acres) — sur une période de 999 ans, et ce, pour un loyer nominal.16 L’université et les représentants municipaux se rencontrèrent le 13 septembre 1858 pour achever le transfert des terrains pour le parc public.17
C’est l’année suivante que les représentants municipaux semblent avoir suivi les plans d’aménagement paysager du parc public élaborés par Cumberland et Storm. Ils sous-traitèrent l’exécution de travaux qui consistaient, entre autres, à briser des pierres pour gravillonner les allées, à ériger un bâtiment central et de nouvelles portes à l’entrée de l’avenue située à la hauteur de la rue Yonge, à planchéier et à drainer cette avenue, à clôturer les avenues se trouvant à la hauteur des rues Yonge et Queen, ainsi qu’à construire un piédestal pour deux canons qui seraient installés à l’extrémité sud du parc. Ces canons pointeraient également vers le sud, au niveau de l’avenue donnant accès à la rue Queen.18 Lors de la cérémonie d’inauguration de septembre 1860, le Prince de Galles posa la première pierre d’une statue de la Reine Victoria, qui serait finalement installée en 1871.
Conception du parc
Queen’s Park bénéficiait d’une conception pittoresque.19 Comme on le décrivait à l’époque, l’agencement du parc était « clair et simple ». Les variétés existantes d’arbres restaient disposées en bouquets, ou on les plaçait individuellement le long des allées. Hormis la construction d’allées et de certaines plates-bandes, on laissa le parc dans son état naturel.20
À la question de savoir qui avait conçu le parc, le rapport du comité des marches publiques et des jardins, daté du 29 avril 1858, répondait clairement que la conception initiale, que l’on avait attribuée à William Storm (de la firme Cumberland et Storm), avait servi de base à la création du parc public. Déterminer jusqu’à quel point le plan de Storm correspondait aux aménagements proposés reste incertain, compte tenu de ce qui existait déjà. Il y a de fortes chances que les architectes Cumberland et Storm aient été choisis pour concevoir l’agencement du parc, plutôt que le concepteur-paysagiste Mundie, qui, en premier lieu, avait conçu le jardin botanique et proposé un agencement pour le campus universitaire. À l’époque où l’université et les représentants municipaux avaient eu besoin d’un plan qui leur permettrait de concevoir le parc public, Mundie se trouvait à Hamilton, souffrant d’une maladie dont il décéderait. Il mourut le 17 avril 1858, à l’âge de 47 ans.21
Même si la limite de Queen’s Park était officiellement établie à l’est du ravin du ruisseau Taddle, le ravin ainsi que l’étang McCaul, qui avaient été créés par endiguement d’un segment du ruisseau Taddle en 1859, formaient véritablement la frontière du parc, car, à son ouverture, il n’y avait pas de séparation nette entre « Queen’s Park » et « University Park ». Dans les années 1870, l’université commença néanmoins à séparer ses terrains de ceux de Queen’s Park à l’aide de clôtures.22 En 1884, les eaux stagnantes de l’étang McCaul et les problèmes sanitaires découlant de l’infiltration des égouts dans le ruisseau Taddle donnèrent lieu au drainage du premier et à un cheminement souterrain du dernier.23
À son ouverture, Queen’s Park était situé au nord d’une ville constituée de quelque 40 000 résidents. Toronto allait bientôt s’agrandir jusqu’aux limites du parc. Entre 1860 et 1886, le parc pittoresque demeurait toutefois un refuge naturel. Cela était dû non seulement au fait que la ville s’était engagée à l’entretenir, mais également que l’Université de Toronto contrôlait l’aménagement de la majorité des terres qui l’entouraient. C’est en louant des lots pour la construction de logements qui faisaient face aux flancs sud et est du parc que l’université avait contribué à créer l’une des zones les plus en vogue de Toronto.24
Un parc public
Queen’s Park était un authentique précurseur du mouvement des parcs publics de la fin du XIXe siècle en Amérique du Nord. Les parcs qui avaient été inaugurés durant ce mouvement devaient servir de lieux de refuge et de loisirs. Entretenus par les employés municipaux, ils constituaient un moyen efficace d’améliorer la santé des citoyens qui vivaient dans les zones urbaines surpeuplées. Outre le fait que le comité des marches publiques et des jardins de la ville mentionnait « la santé et le plaisir » dans son rapport de 1858, qui fut présenté au conseil municipal, comme la principale raison d’approuver la proposition d’ouverture du parc, on s’aperçut plus tard que les résidents de Toronto appréciaient Queen’s Park pour la tranquillité et la détente qu’il procurait. En 1884, C. Pelham Mulvany décrivit les parcs et les jardins publics de Toronto comme « les poumons de la ville » et déclara que « Queen’s Park est le parc de Toronto qui appartient véritablement au peuple. C’est le lieu de villégiature préféré de notre ville. »25
À l’époque où Mulvany écrivit de tels propos, Queen’s Park était devenu un parc « public » à bien des égards. Il s’agissait non seulement d’une aire de loisirs et de pique-nique en famille, mais également d’une tribune libre que les gens pouvaient utiliser pour exprimer ouvertement leurs idées ou prêcher l’Évangile. Les orangistes se servaient du parc comme lieu de rendezvous pour leur journée de parade annuelle. En 1889, un abri d’orchestre fut construit à l’endroit où l’on trouve aujourd’hui la statue d’Édouard VII. Le parc devint également un centre commémoratif public, à la suite de la construction de nombreux monuments et statues, le premier étant le Volunteer’s Memorial, dévoilé en 1870 pour honorer les combattants durant les raids des Fenian.26
Le caractère public de Queen’s Park se transforma radicalement avec la construction d’un édifice législatif sur les 9,4 acres (3,8 hectares) de terrain, acquis en 1880 à la suite de négociations entre la province de l’Ontario et la ville de Toronto. Les travaux commencèrent en 1884; la poussière et le bruit vinrent alors perturber la tranquillité du parc. En 1893, l’inauguration officielle du nouvel édifice législatif, aux dimensions colossales, doté d’une architecture néo-romane impressionnante, modifia de façon significative l’apparence et l’usage de la portion sud du parc.27 Malgré cette transformation massive, C.S. Clark, journaliste pour la Toronto Publishing Company, déclara toutefois, cinq années plus tard, que « Queen’s Park est avant tout le meilleur parc de la ville et l’allée menant à la rue Queen constitue l’une de ses attractions notoires ».28 Dans les décennies qui suivirent, la croissance urbaine florissante et l’avènement de l’automobile allaient profondément changer l’allure de cette allée menant à l’avenue University; la circulation augmentait considérablement à l’approche du croissant de Queen’s Park, car il reliait ce qui allait devenir deux artères est-ouest majeures : la rue College au sud et la rue Bloor au nord.
À l’heure de la publication du présent article, Queen’s Park demeure un espace vert majestueux situé au milieu du centre-ville de Toronto. Sa présence fournit un cadre adéquat pour les principaux édifices législatifs29 de l’Ontario et les nombreux monuments et statues commémoratifs que l’on trouve sur l’ensemble des terrains qui le composent. Parmi ces œuvres, citons un monument commémoratif des anciens combattants de l’Ontario, le monument aux morts des 48th Highlanders et le monument commémoratif de la Rébellion du Nord-Ouest. Les statues incluent des représentations du Roi George V; de Sir John A. MacDonald, le premier premier ministre du Canada; de John Sandfield Macdonald, le premier premier ministre de l’Ontario; de John Graves Simcoe, le premier lieutenant-gouverneur de l’Ontario; de George Brown, l’un des Pères de la Fédération; de Sir Oliver Mowat, le troisième premier ministre de l’Ontario; ainsi que de Sir James Pliny Whitney, le sixième premier ministre de l’Ontario. On trouve également une statue équestre du Roi Édouard VII à l’extrémité nord du parc. Queen’s Park est un point d’intérêt remarquable au sein d’un quartier important qui comprend de nombreux hôpitaux, des édifices gouvernementaux et des ambassades, l’Université de Toronto, le Musée royal de l’Ontario ainsi que le Musée de l’art céramique Gardiner.
Le 11 septembre 1860, Queen’s Park fut officiellement inauguré par Albert Édouard, le Prince de Galles (le futur Roi Édouard VII), durant la première visite royale de ce qui s’appelle aujourd’hui le Canada.30 Pour marquer l’occasion, on planta 500 arbres le long de la rue College.31 Durant le voyage royal de 2010, la Reine Elizabeth II a dévoilé une plaque provinciale de l’Ontario pour commémorer le 150e anniversaire de Queen’s Park de Toronto.32
La Fiducie du patrimoine ontarien tient à remercier Ross Fair, PhD, pour ses recherches qui ont facilité la rédaction de cet article.
© Fiducie du patrimoine ontarien, 2010
1 Le parc fut inauguré le 11 septembre 1860. Globe, 12 septembre 1860.
2 Eric Arthur, From Front Street to Queen’s Park (Toronto : McClelland and Stewart, 1979), p. 65-66. L’achat comprenait des parties des lots du parc 11, 12 et 13, qui appartenaient respectivement à Mary Elmsley, à l’honorable William Dummer Powell et à D’Arcy Boulton, pour une superficie totale de 67,2 hectares (166 acres). Outre ces propriétés, on acheta deux bandes de terrain à M. Powell et à l’honorable John B. Robinson, qui longeaient la limite de propriété située entre les portions des lots 11 et 12, davantage en direction du sud. Combinées, ces deux bandes (20,1 x 1 026 mètres chacune ou 66 x 3 366 pieds chacune) formaient l’avenue à la hauteur de la rue Queen (aujourd’hui l’avenue University), en direction du nord, vers la propriété du collège. Une autre bande de terrain, d’une largeur de 20,1 mètres (66 pieds), fut achetée à Mary Elmsley afin de créer une avenue supplémentaire, en direction de l’ouest, allant de la rue Yonge à la propriété du collège (aujourd’hui la rue College).
3 Adrian Marcus Phillip Emberley, The Design and Use of Queen’s Park (Toronto) in the Nineteenth Century (mémoire de maîtrise ès arts, Université York, 1994), p. 7.
4 L’architecte Frederick Passmore a présenté les dessins conceptuels en 1854. Passmore, Frederick F., 1854, Plan of the Vice-regal Park and other grounds in the City of Toronto, the property of the Provincial Government 1854: 1 carte, échelle [ca. 1:4,356].
5 Emberley, p. 11-12. Douglas Richardson, A Not Unsightly Building: University College and its History (Oakville, Mosaic Press for University College, 1990), p. 56; W.A. Langton, éd., Early Days in Upper Canada. Letters of John Langton from the Backwoods of Upper Canada and the Audit Office of the Province of Canada (Toronto : Macmillan, 1926), p. 282; William Dendy et William Kilbourn, Toronto Observed: Its Architecture, Patrons, and History (Toronto : Oxford University Press, 1986), p. 134. À consulter également : « Plan of Vice-Regal Park, Toronto, 1854 » de Frederick Passmore, dans l’ouvrage de J.R. Wright Urban Parks in Ontario (Toronto : Province de l’Ontario - Ministère du Tourisme et des Loisirs, 1983), p. 59. Le jardin et les édifices proposés sont également représentés dans le document intitulé « Plan of Part of the City of Toronto Showing the Town Lots on Bellevue for Sale by the Trustees for The Denison Estate » (Bibliothèque publique de Toronto), mars 1854.
6 David Bain, « The Queen’s Park and its Avenues: Canada’s First Public Park », Ontario History 95:2 (2003): 213, note 17; Langton, p. 281; « Annual Reports and Financial Statements Relating to the University of Toronto and Upper Canada College, 1856 », dans J. George Hodgins éd., Documentary History of Education in Upper Canada from the passing of the Constitutional Act of 1791 to the close of the Reverend Doctor Ryerson’s administration of the Education Department in 1876, Volume 12 (Toronto : Education Department of Ontario, 1905), p. 290-291.
7 Emberley, p. 8-9; Langton, p. 282; « Annual Reports and Financial Statements Relating to the University of Toronto and Upper Canada College, 1856 », dans Hodgins, éd. Documentary History of Education in Upper Canada, Volume 12 (Toronto : Education Department of Ontario, 1905), p. 290-291.
8 En 1849, le Collège universitaire King’s fut laïcisé et la nouvelle Université de Toronto vit le jour le 1er janvier 1850. Après moins de deux années, le gouvernement provincial introduisit une nouvelle loi qui établissait l’Université de Toronto comme un simple organisme d’examen. L’enseignement était dispensé, d’une part, par les professeurs d’un collège universitaire non confessionnel et, d’autre part, par les professeurs de collèges affiliés à des églises, comme l’avait espéré le nouveau chef du gouvernement de la province du Canada, Francis Hincks (1851-1854). La loi entra en vigueur au début de l’année 1853; de ce fait, le premier sénat de l’Université de Toronto fut dissous et un nouveau fut constitué, conformément au nouveau mandat de l’établissement. Le gouvernement Hincks acquit également la partie est de « University Park » pour accueillir de nouveaux édifices gouvernementaux en 1853. Ces complexités expliquent pourquoi le « Collège University » fut le premier édifice construit par l’Université de Toronto plus tard dans la décennie.
9 Emberley, p. 11; David Bain, « William Mundie, landscape gardener », Journal of Garden History 5:3 (1985): p. 300; John P.M. Court, « An Erosion of Imagination: Unfulfilled Plans for a University Botanical Gardens and Taddle Creek, 1850 to 1884 », Ontario History 95:2 (2003): p. 171, p. 175; « Report of the Agricultural Instructor on the Result of the First Year’s Culture of the New Normal School Grounds », dans Hodgins, éd., Documentary History of Education in Upper Canada, Volume 11 (Toronto : Education Department of Ontario, 1904), p. 21.
10 « Historical and other Facts Connected with the University of Toronto, and its New Home », dans Hodgins, éd., Documentary History of Education in Upper Canada, Volume 14 (Toronto : Education Department of Ontario, 1906), p. 36-37.
11 Archives de la ville de Toronto, fonds 200, série 1081, article 2082, « Report of Committee on Walks and Gardens, concerning an arrangement with the University of Toronto for the purpose of securing a park on the University grounds » (3 mars 1858).
12 Les limites originales du parc public sont indiquées en rouge sur le plan de Cumberland et Storm (attribué à William Storm). Archives de l’Université de Toronto, A1965-0001(20), « Campus Map of area bounded by College, St. George, Bloor and Surrey Place », 1859; Ville de Toronto, fonds 200, série 1081, article 2096, « Report of Committee on Walks and Gardens, concerning the proposed park in the university grounds » (29 avril 1858).
13 Ville de Toronto, « Report of Committee on Walks and Gardens » (29 avril 1858).
14 Bain, « William Mundie », p. 300; Richardson, p. 54-56.
15 Les 26 avril et 28 juin 1858. Ville de Toronto, fonds 200, série 638, dossier 1, « Committee on Public Walks and Gardens minute book » (1851-1859).
16 Bain, « The Queen’s Park », p. 193. Voir « An Act to Authorize the Senate of the University of Toronto To Appropriate Certain Lands for the Purposes of a Park… » - 22e Vic. Cap. CX, réimprimé dans Hodgins, éd., Documentary History of Education in Upper Canada, Volume 13 (Toronto : Education Department of Ontario, 1906), p. 249-250.
17 Le 13 septembre 1858 - Ville de Toronto, fonds 200, série 638, dossier 1, « Committee on Public Walks and Gardens minute book » (1851-1859).
18 Voir les entrées multiples allant du 23 octobre 1858 au 8 novembre 1859 - Ville de Toronto, fonds 200, série 638, dossier 1, « Committee on Public Walks and Gardens minute book » (1851-1859).
19 À l’époque, les cadres pittoresques constituaient un élément clé du paysage culturel du Haut-Canada, car ils étaient emblématiques d’un certain idéalisme romantique. Ils permettaient également de montrer comment les campagnes rurales britanniques avaient été recréées dans les colonies.
20 Emberly, p. 21-22.
21 Emberley, p. 23-26; Bain, « William Mundie », p. 307; Richardson, p. 54.
22 Emberley, p. 34.
23 Court, p. 175-178.
24 Bain, « The Queen’s Park », p. 202.
25 C. Pelham Mulvany, Toronto Past and Present: A Handbook of the City (Toronto: W.E. Caiger, Pub., 1884), p. 97-98.
26 Emberley, p. 36-51; Bain, « The Queen’s Park », p. 198-201.
27 Arthur, p. 67; Emberley, p. 59.
28 C.S. Clark, Of Toronto the Good: A Social Study; the queen city of Canada as it is (Montréal : The Toronto Publishing Co., 1898), p. 77.
29 Une plaque provinciale de l’Ontario commémorant les principaux édifices législatifs de Queen’s Park et l’Assemblée législative de l’Ontario fut dévoilée en 1956. Elle est située sur la pelouse au sud de l’édifice législatif principal, à la hauteur du croissant de Queen’s Park, à Toronto.
30 Durant son voyage de deux mois à Terre-Neuve, dans les provinces Maritimes et dans la Province du Canada d’alors (les futures provinces de l’Ontario et du Québec), le Prince de Galles inaugura également le pont Victoria, qui reliait l’île de Montréal à la rive sud du fleuve Saint-Laurent, et posa la première pierre des édifices parlementaires d’Ottawa.
31 Trees for Toronto: Cultural History of Queen’s Park. Collections et recherche. Musée royal de l’Ontario.
32 Il s’agissait de la 22e visite officielle de la Reine au Canada. Sa première visite officielle remontait à 1957. Durant le voyage de neuf jours en 2010 (du 28 juin au 6 juillet), elle a visité, en compagnie du Prince Philippe, Halifax, Ottawa, Toronto, Kitchener-Waterloo et Winnipeg.