Menu

L’établissement Wilberforce

Le 28 avril 2022, la Fiducie du patrimoine ontarien a dévoilé une plaque provinciale actualisée à Toronto pour commémorer l’établissement Wilberforce. La mise à jour de cette plaque fait partie du travail continu de la Fiducie pour raconter les histoires de l’Ontario d’une manière honnête, authentique et inclusive.

La plaque bilingue se lit comme suit :

L'ÉTABLISSEMENT WILBERFORCE

    En 1829, un groupe de Noirs libres, en provenance de Cincinnati (Ohio), se rend dans le canton de Biddulph, dans le Haut-Canada, avec une ambition audacieuse : établir une colonie organisée où ils pourraient connaître la liberté, l'autodétermination et l'égalité. Ils sont rejoints par des Afro-Américains de New York, du Massachusetts, du Maryland et d'ailleurs. Ils achètent 323 hectares (800 acres) de terre à la Canada Company, avec l'aide d'un groupe de Quakers de l'Ohio, qu’ils nomment en l'honneur de l'abolitionniste britannique William Wilberforce. En 1832, la colonie compte 32 familles, une scierie et deux écoles, des congrégations baptiste et méthodiste, une société pour la sobriété, un forgeron, un cordonnier et un tailleur. Comme le nombre de pionniers est bien inférieur à celui prévu à l'origine et que les agents de la Canada Company ne sont pas disposés à leur vendre davantage de terres, la colonie ne s'agrandit pas. Bon nombre de ses dirigeants partent dans les années 1840. Un petit groupe reste cependant, et ses descendants continuent à vivre dans la région jusqu'au XXIe siècle. Grâce à la propriété foncière, au travail acharné, à l'éducation et à l'égalité juridique, ces pionniers de la liberté portent un coup à l'oppression américaine et ouvrent la voie à d’autres personnes en quête de liberté.

THE WILBERFORCE SETTLEMENT

    In 1829, a group of free Blacks from Cincinnati, Ohio set out for Biddulph Township in Upper Canada with a bold vision: to establish an organized colony where they could enjoy freedom, self-determination and equality. They were joined by African Americans from New York, Massachusetts, Maryland and other places. Settlers purchased 323 hectares (800 acres) of land from the Canada Company, aided by a group of Ohio Quakers, and named it after British abolitionist William Wilberforce. By 1832, there were 32 families, a sawmill and two schools, Baptist and Methodist congregations, a temperance society, a blacksmith, shoemaker and tailor. Because the number of settlers was much smaller than originally planned, and due to the unwillingness of Canada Company agents to sell them more land, the colony did not expand. Many of its leaders left by the 1840s. A core group remained, however, and their descendants continued to live in the area into the 21st century. Through land ownership, hard work, education and legal equality, these freedom pioneers struck a blow at American oppression and carved a path for others to follow.

Les colons de Wilberforce sont, en général, des fermiers travailleurs et économes : ils défrichent leurs terres, sèment des céréales, plantent des vergers, élèvent du bétail et, en bref, montrent au monde qu’ils ne sont en rien inférieurs à la population blanche, quand on leur donne une chance égale. Austin Steward, Twenty-Two Years a Slave, and Forty Years a Freeman1
Les colons sont généralement sobres, travailleurs et économes. Dans leurs maisons, les choses semblent généralement propres, soignées et confortables. Benjamin Lundy, janvier 18322

Historique

Dans l’histoire de l’esclavage en Amérique du Nord, le rôle joué par ce qui est aujourd’hui la province de l’Ontario a fait l’objet de nombreux livres, articles et émissions de télévision et de films dramatiques au fil des ans. Il est certain que la majorité des 25 000 à 30 000 personnes qui ont cherché à se libérer de l’esclavage américain ont trouvé le chemin vers l’Ontario, et plusieurs colonies agricoles entièrement noires y ont été établies. L’une d’entre elles était la colonie Wilberforce, nommée en l’honneur de William Wilberforce, parlementaire britannique bien connu et champion de la lutte contre l’esclavage.

L’élan pour l’établissement de Wilberforce commence en 1829 parmi un groupe d’Afro-Américains libres de Cincinnati, Ohio. Ce groupe cherche à s’affranchir des codes noirs, remis en vigueur après une longue période d’inactivité. Une loi de 1804, An Act to Regulate Black and Mulatto Persons, exigeait que les Noirs obtiennent un certificat de liberté d’un tribunal fédéral pour vivre et travailler dans l’Ohio. Trois ans plus tard, ils devaient déposer une caution de 500 dollars, signée par deux hommes blancs, garantissant leur bonne conduite et leur soutien. Un Noir ne pouvait pas témoigner au tribunal contre un Blanc, ni faire partie d’un jury. Ces lois n’ont généralement pas été appliquées avant 1829, lorsque l’augmentation rapide du nombre de Noirs libres et asservis fuyant vers l’Ohio alarme les citoyens blancs. Les responsables de la ville ordonnent aux Afro-Américains de se conformer à ces codes oppressifs ou de partir dans les 30 jours. Beaucoup décident de partir.

Une société de colonisation, dirigée par J.C. (James Charles) Brown, est réunie à la hâte pour organiser une sortie de l’État et forger un projet de colonie dans le Haut-Canada. Le groupe envoie une délégation de deux hommes, Israel Lewis et Thomas Cresap, dans le Haut-Canada en 1829 pour rencontrer le lieutenant-gouverneur Sir John Colborne. Colborne les accueille à bras ouverts, leur disant, rapporte-t-on : « Dites aux républicains de votre côté de la ligne que nous, royalistes, ne connaissons pas les hommes par leur couleur. Si vous venez chez nous, vous aurez droit à tous les privilèges dont bénéficient le reste des sujets de Sa Majesté. »3 [traduction libre] En août, cependant, bon nombre sont encore en préparation, et peu ont effectivement quitté Cincinnati. Une foule de 200 à 300 ouvriers blancs qualifiés et non qualifiés fait irruption dans les quartiers noirs, bat les habitants et brûle leurs maisons. Ce saccage dure trois jours.

Pendant ce temps, alors qu’un exode massif est imminent, les autorités municipales se préparent à abroger les odieuses lois sur les Noirs. Par conséquent, selon J.C. Brown, sur les quelque 2 700 Noirs de Cincinnati, seuls 460 ont finalement quitté la ville, et la plupart d’entre eux se sont installés dans différentes régions du Haut-Canada, achetant des terres ou s’établissant dans diverses villes de la province. Seulement cinq ou six familles de Cincinnati s’installent sur une parcelle de terre dans le canton de Biddulph, dans le comté de Middlesex. À ce groupe s’ajoutent 15 familles du Massachusetts, de l’État de New York, de Baltimore, du Maryland et d’autres endroits. Les colons achètent 494 hectares (1 220 acres) à 1,50 $ l’acre, et les terres sont divisées en parcelles de 10 et 20 hectares (25 et 50 acres).4

Austin Steward, épicier prospère de Rochester, New York, et dirigeant communautaire, arrive à Wilberforce en mai 1831 et y trouve 14 ou 15 familles – environ 50 personnes – installées. Selon Steward, Israel Lewis, l’un des agents représentant la colonie, avait été engagé pour conclure un accord d’achat de 1 619 hectares (4 000 acres) de terres dans le canton de Biddulph pour 6 000 $, mais il n’a pas respecté l’accord contractuel avec la Canada Company. En conséquence, la Canada Company refuse de vendre d’autres terres aux colons noirs, ce qui contrecarre le désir de Steward d’acheter un lot de terre pour lui-même. Entre-temps, un groupe de Quakers d’Oberlin (Ohio) intervient et achète 324 hectares (800 acres) de terres, sur lesquelles la plupart des colons de Wilberforce s’installent.5

Les colons commencent à défricher la terre et à planter des cultures. Le 5 novembre 1831, le journal The Liberator rapporte les progrès impressionnants réalisés jusqu’alors par les colons de Wilberforce, notant qu’une « école de jour prospère » de 20 à 30 enfants est dirigée par mademoiselle Paul, la fille du révérend Benjamin Paul, et que, le dimanche, deux sermons sont prêchés, l’un par le révérend Paul et l’autre par le révérend Enos Adams. Enfin, une école du sabbat est dirigée par Austin Steward. Lorsque l’abolitionniste et philanthrope Benjamin Lundy visite Wilberforce en janvier 1832, il rapporte qu’il y a 32 familles totalisant environ 160 personnes résidant dans la colonie. Il note qu’ils ont acheté près de 809 hectares (2 000 acres) de terres, dont 81 hectares (200 acres) ont été défrichés et, sur ce nombre, environ 24 hectares (60 acres) ont été semés de blé. Plusieurs lots ont été obtenus parce que les colons ont défriché plus de 11 km (sept milles) d’une large route traversant la colonie et ont été récompensés par ces lots. La plupart d’entre eux ont érigé des maisons en rondins « assez confortables », certaines ayant des toits bien bardés, et ils possèdent une centaine de têtes de bétail et de porcs et quelques chevaux. Selon le récit de Lundy, il y a une scierie et deux bonnes écoles, dont l’une a comme enseignant Thomas J. Paul, le fils du révérend Benjamin Paul. La qualité de l’école est telle que certains des colons blancs y envoient leurs enfants. Il y a également une école d’été pour les filles dont l’enseignante est la fille du révérend Paul. La colonie soutient des congrégations méthodistes et baptistes, une école du dimanche pendant la « saison chaude », dont l’enseignant est Austin Steward, une association de tempérance, ainsi qu’un forgeron, un cordonnier et un tailleur.6 En l’absence d’un grand nombre de terres pour l’agriculture, Steward lui-même ouvre une taverne populaire dans sa maison pour héberger les voyageurs, et il commence également un service de livraison pour les marchands des villages voisins.7

Un voyageur écossais, Patrick Shirreff, passe par la colonie en 1833 et remarque la construction intéressante des maisons en rondins des résidents, avec la cheminée construite à l’extérieur de la maison. Il note que la principale culture est « le maïs indien bien cultivé » et que « les maisons, les granges, les clôtures et l’apparence générale de cette colonie sont certainement assez simples, mais je la considère à la plupart des égards comme étant égale, et dans certains cas supérieure, aux colonies des Blancs dans la parcelle Huron de la même classe de trois ans. »8 [traduction libre]

Shirreff admet avec franchise qu’avant de quitter la Grande-Bretagne, il a entendu dire que Wilberforce était un échec, et que cela avait été utilisé comme un argument contre l’émancipation des Africains réduits en esclavage. Il est intéressant de noter que ce thème de l’échec de Wilberforce a été repris par des universitaires contemporains.9 Des historiens très respectés, tels que William et Jane Pease, Jason Silverman, Robin Winks, Daniel Hill et Donald Simpson, ont tous déclaré que la colonie Wilberforce était une expérience ratée dans les régions sauvages du Canada. Tous citent le problème initial de l’achat par contrat de milliers d’acres de plus qu’il n’en fallait finalement, et tous décrivent en détail le schisme dans la direction provoqué par le fait que presque aucun des fonds recueillis pour les églises et les écoles par les agents de la colonie – Israel Lewis et Nathaniel Paul – n’a jamais été reçu par la colonie.10 Le récit de Silverman, cependant, est particulièrement choquant :

La méconnaissance des méthodes agricoles a sûrement contribué à leur lutte... En effet, les Noirs de Cincinnati sont passés du chômage en Ohio à la misère dans le Haut-Canada. Seuls quelques-uns de leurs dirigeants étaient instruits et ... [ils] n’ont tout simplement pas enseigné à leurs électeurs les compétences requises pour leur nouveau mode de vie.11 [traduction libre]

Silverman prend les mots de l’agent de la Canada Company qui, notons-le, avait décidé de ne plus vendre de terres aux Noirs, et qui écrivait en 1835 :

La plupart [des Noirs] étaient des gens de mauvaise moralité, oisifs et dissolus... Ils comptaient sur leurs agents pour obtenir de l’argent de sources extérieures, au lieu d’apprendre à utiliser les ressources à leur disposition.12 [traduction libre]

Et ce, en dépit du fait que, selon Austin Steward, l’argent collecté par les agents devait servir à la création d’écoles et d’églises – et non aux colons eux-mêmes pour leurs propres besoins.

Après avoir pesé toutes les preuves, Fred Landon conclut que la colonie a « échoué », non pas en raison du manque d’éducation, de compétences ou de la nonchalance des colons, mais parce que (1) les lois qui avaient poussé la population noire à partir ont été abrogées, évitant ainsi un exode et (2) la Canada Company a refusé de vendre davantage de terres à la communauté africaine, empêchant ainsi son expansion.13

Il ne s’agissait pas d’« esclaves fugitifs » ignorants qui s’embarquaient dans un voyage dont ils ne comprenaient absolument rien. Il s’agissait de Noirs libres et de colons audacieux qui avaient une capacité d’agir et une vision. L’historienne Nikki Taylor affirme que « ceux qui réduisent l’existence de Wilberforce à une étiquette d’« échec » feraient bien de revoir les objectifs des premiers colons – ceux de Cincinnati » – et que Wilberforce doit être replacé dans une histoire plus large de l’émigration noire.14 En réponse à la crise de Cincinnati et d’autres communautés noires du Nord, une conscience nationale noire de la condition et de l’avenir de la race s’est éveillée. La première de plusieurs réunions, connue sous le nom de Black Convention Movement, est organisée en septembre 1830 à Philadelphie, au cours de laquelle les délégués s’engagent à recueillir des fonds et à encourager l’établissement au Canada. On préférait le Canada parce qu’on croyait que les Afro-Américains y seraient égaux devant la loi et bénéficieraient de tous les droits et privilèges des autres citoyens. Le climat, le sol, la langue et la culture étaient semblables à ceux des États-Unis, les terres pouvaient être achetées à 1,50 $ l’acre et il y avait un marché prêt pour leurs produits.15 Comme le maintient Taylor, Wilberforce était une vision impressionnante de la liberté construite à Cincinnati, mobilisée et rendue transnationale.16

Plutôt que de comparer la colonie à une norme utopique, nous devrions l’examiner du point de vue des colons eux-mêmes. Wilberforce et le Haut-Canada étaient de plus en plus présentés dans la presse comme une solution de rechange viable au déménagement au Libéria ou dans un autre endroit éloigné pour les Afro-Américains.17 Le Haut-Canada est ainsi devenu le lieu de plusieurs autres colonies organisées, permettant aux Afro-Américains persécutés d’acquérir des terres, des biens et une vie de liberté et d’autodétermination. Ces colonies ont contribué à porter un coup au système d’esclavage américain.

Qui plus est, alors que certains des habitants les plus connus sont partis, Wilberforce est demeuré ce lieu de refuge et de liberté pour un certain nombre de colons et leurs descendants. Trente ans après l’établissement de la colonie, un couple de Philadelphie a déclaré ce qui suit :

Nous avons visité presque toutes les familles dans leurs propres maisons... [Nous] avons été informés qu’au début, ils ont dû endurer des privations et des difficultés, mais que la persévérance, l’assiduité et l’économie leur ont permis de surmonter toutes les oppositions... Leurs cabanes en rondins font place à des maisons en briques et à ossature, leurs activités agricoles sont prospères et leur condition de vie prend un aspect assez confortable...18 [traduction libre]

Il y a eu au moins une tentative d’intimidation lorsque, le 19 octobre 1848, les granges et le grain de William et Rosanna Bell, Ephraim Taylor et le révérend Daniel Turner sont incendiés.19 Mais ces courageux colons ne se découragent pas. Les autres colons de Wilberforce qui sont restés sont Peter et Salome Butler, Philip et Vilana Harris, J. (ou Simon) Wyatt, W. Whitehead, et Pinkham et leurs familles. Peter Butler, William Bell et Philip Harris faisaient partie des dirigeants de la colonie de Wilberforce dans les années 1830, mais ils étaient mariés à trois sœurs – Vilana, Rosanna et Salome Quacum – d’héritage africain, amérindien de Mattakeeset et de Herring Pond, originaires de Marshfield, dans le comté de Plymouth, au Massachusetts. Ces sœurs doivent également être considérées comme des membres fondatrices de la colonie, tout comme les épouses des autres fermiers et gestionnaires de la colonie.20 Daniel Hill a interviewé des descendants de la famille Butler et a écrit plus longuement sur eux dans son livre The Freedom-Seekers. On se souvient d’eux pour leur participation à de nombreuses entreprises commerciales et comme étant des membres aimables et généreux de la communauté. Peter Butler III était un agent de police respecté à Lucan et est devenu membre de la Police provinciale de l’Ontario de 1913 à 1936. Il a été reconnu en 2020 pour ses réalisations. Son petit-fils, Ed Butler, un résident de Lucan, a reçu une pièce de défi en son nom.21 D’autres descendants ont continué à résider dans la région jusqu’au 21e siècle.

Dans les années 1840, des immigrants irlandais s’installent dans la région, supplantant la colonie noire et s’appropriant progressivement ses terres et ses bâtiments. On donne le nom d’un Irlandais à la ville de Lucan. Comme l’affirme Nikki Taylor, il faut toutefois se rappeler les objectifs initiaux des colons : « Face au violent refus de liberté sociale, politique et économique à Cincinnati, cette communauté avait l’espoir que la liberté pouvait être obtenue ailleurs. Grâce à la propriété foncière, à l’éducation, au développement moral, à l’égalité sociale et juridique et au suffrage, ces colons... ont goûté à la liberté. »22 [traduction libre]


La Fiducie du patrimoine ontarien tient à remercier Adrienne Shadd pour les recherches qu’elle a effectuées dans le cadre de la préparation de ce document.

© Fiducie du patrimoine ontarien, 2022


1 Austin Steward, Twenty-Two Years a Slave, and Forty Years a Freeman; Embracing a Correspondence of Several Years, While President of Wilberforce Colony, London, Canada West (Rochester, NY: William Alling, 1857) sur le site Web Documenting the American South (consulté en juin 2021), Austin Steward, 1794-1860 (unc.edu), p. 202.

2 « The Diary of Benjamin Lundy written during his Journey through Upper Canada, January, 1832 », Société historique de l’Ontario, Papers and Records, XIX (1922), p. 115.

3 Fred Landon, « The History of the Wilberforce Refugee Colony in Middlesex County », dans Ontario’s African-Canadian Heritage: Collected Writings by Fred Landon, 1918-1967, Karolyn Smardz Frost, Bryan Walls, Hilary Bates Neary et Frederick H. Armstrong, éds. (Toronto : Natural Heritage Books et Dundurn Press, 2009), 76; « J.C. Brown », dans Benjamin Drew, A North-Side View of Slavery. The Refugee: or the Narratives of the Fugitive Slaves in Canada. Related by Themselves, with an Account of the History and Condition of the Colored Population of Upper Canada (Boston: J. P. Jewett, 1856) sur le site Web Documenting the American South, Benjamin Drew, 1812-1903. A North-Side View of Slavery. The Refugee: or the Narratives of Fugitive Slaves in Canada. Related by Themselves, with an Account of the History and Condition of the Colored Population of Upper Canada. (unc.edu), p. 244-45.

4 « J.C. Brown », dans Drew, 244-46. Landon, 75-77; Drew, p. 171-2; Marilyn Bailey, « From Cincinnati, Ohio to Wilberforce, Canada: A Note on Antebellum Colonization, Journal of Negro History (hereafter JNH), vol. 58, no 4 (octobre 1973), p. 427-32; Linda Brown-Kubisch, The Queen’s Bush Settlement: Black Pioneers 1830-1865, (Toronto : Natural Heritage Books, 2004), p. 25-27]; voir aussi William and Jane Pease, Black Utopia: Negro Communal Experiments in America (Madison, WI: State Historical Society of Wisconsin, 1963), chapitre 3; Nikki M. Taylor, Frontiers of Freedom: Cincinnati’s Black Community, 1802-1868 (Athens, OH: Ohio University Press, 2005), chapitre 3.

5 Steward, p. 190-91.

6 « The Diary of Benjamin Lundy », p. 114-115.

7 Steward, p. 196-97, 219.

8 Patrick Shirreff, A Tour Through North America; together with a Comprehensive View of the Canadas and United States, as Adapted for Agricultural Emigration (Édimbourg, Écosse : Oliver and Boyd, 1835), p. 178, vu sur le site Web de Library of Congress, Image 190 of A tour through North America; together with a comprehensive view of the Canadas and United States, as adapted for agricultural emigration. | Library of Congress (loc.gov) (consulté le 18 juin 2021).

9 William H. et Jane H. Pease, Black Utopia: Negro Communal Experiments in America (Madison, WI: State Historical Society of Wisconsin, 1963), chapitre 3; Robin Winks, The Blacks in Canada: A History (Montréal et New Haven, CT: McGill-Queen’s Press et Yale University Press, 1971), p. 156; Jason Silverman, Unwelcome Guests: Canada West’s Response to American Fugitive Slaves, 1800-1865 (Millwood, NY, New York, Londres, R.-U. : Associated Faculty Press, 1885), p. 27-34; Daniel G. Hill, The Freedom-Seekers: Blacks in Early Canada (Agincourt, Ont. : Book Society of Canada, 1981), p. 67-71; Donald G. Simpson, Under the North Star: Black Communities in Upper Canada Before Confederation (1867) (Trenton, N.J. et Asmara, Eritrea: Africa World Press, 2005), p. 172-180.

10 Steward a décrit ses rapports avec Israel Lewis, en particulier, qui, dit-il, lui a vendu des terres sous de faux prétextes, l’a fait traîner en justice pour des raisons frauduleuses, puis a essayé de le faire tuer, et lui a causé autrement beaucoup de misère inutile pendant les six années où Steward a vécu à Wilberforce. De plus, Lewis n’a jamais versé à la colonie plus de 100 dollars pour tous les fonds qu’il a recueillis dans tous les États-Unis pendant des années, et n’a jamais rendu compte de ses gains à cet égard. Le révérend Nathaniel Paul a donné un compte rendu approprié des fonds recueillis, mais après un paiement de 50 $ par mois pour ses services plus les dépenses, pendant plus de quatre ans, les colons, disait-il, lui devaient de l’argent, et non l’inverse. Voir Steward, chapitre XXVII, p. 261-266.

11 Silverman, p. 30-31.

12 Rapport de M. Prior, agent de la Canada Company, 28 avril 1835, dans Colonial Office Records, série Q vol. 386, partie 1, no 37, Bibliothèque et Archives Canada, tel qu’il est cité dans Silverman, p. 31.

13 Landon, « The History of the Wilberforce Refugee Colony in Middlesex County », p. 77.

14 Nikki Taylor, « Reconsidering the ‘Forced’ Exodus of 1829: Free Black Emigration from Cincinnati, Ohio to Wilberforce, Canada », Journal of African American History, 87 (été 2002), p. 284, 297.

15 American Society of Free Persons of Colour, Constitution of the American Society of Free Persons of Colour in Howard Holman Bell, Minutes of the Proceedings of the National Negro Conventions, 1830-1864, v, cité dans Nikki M. Taylor, Frontiers of Freedom: Cincinnati’s Black Community, 1802-1868 (Athens, OH: Ohio University Press, 2005), p. 71-72.

16 Taylor, « Reconsidering », p. 284.

17 Charles Stuart, Remarks on the Colony of Liberia and the American Colonization Society, with some Account of the Settlement of Coloured People, at Wilberforce, Upper Canada (London: Messeder, 1832), p. 9-11.

18 The words of the couple, Dr J. Wilson Moore et Rachel Barker Moore sont cités dans William Still, Underground Rail Road Records, Rev. Ed., with a life of the author narrating the Hardships, Hairbreadth Escapes and Death Struggles of the Slaves in their Efforts for Freedom (Philadelphie : William Still, 1886), xxvii.

19 Fred Landon, « Evidence is found in Biddulph of Race Prejudice », dans Ontario’s African-Canadian Heritage: Collected Writings by Fred Landon, 1918-1967, Karolyn Smardz Frost, Bryan Walls, Hilary Bates Neary et Frederick H. Armstrong, éds. (Toronto : Natural Heritage Books et Dundurn Press, 2009), p. 95-98.

20 « Origins of the Quacum Sisters: Founding Mothers of Wilberforce Colony, Ontario », Of Graveyards and Things, 21 août 2017 à Origins of the Quacum Sisters: Founding Mothers of Wilberforce Colony, Ontario | Of Graveyards and Things (consulté le 26 juin 2021).

21 Une pièce de défi est une pièce spécialement conçue, remise à une personne pour confirmer son appartenance à un organisme ou à un groupe, ou pour honorer une personne pour une réalisation particulière. Hill, p. 197-201; Max Martin, « Black Lives Matter Renews Interest in SW Ontario’s Black History », Strathroy Age Dispatch, 14 juillet 2020 à Black Lives Matter renews interest in SW Ontario’s Black history | Strathroy Age Dispatch (consulté le 28 juin 2021); Scott Nixon, « First Black OPP Officer, Peter Butler III, honoured », Exeter Lakeshore Times Advance, 19 mai 2021 à First Black OPP officer, Lucan’s Peter Butler III, honoured | Exeter Lakeshore Times Advance (lakeshoreadvance.com) (consulté le 28 juin 2021).

22 Taylor, Frontiers of Freedom, p. 79.