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Événements
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1 Act of Supremacy
Aux termes de l’Act of Supremacy de 1534, le roi Henry VIII est déclaré chef suprême de l’Église d’Angleterre.
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2 Acte constitutionnel de 1791
Créé en grande partie pour répondre aux besoins du nombre croissant de Loyalistes qui arrivent des États-Unis après la Révolution américaine, l’Acte constitutionnel de 1791 est une loi du Parlement britannique qui divise l’ancienne province de Québec en deux pour former le Haut et le Bas-Canada. Si la loi préserve les privilèges existants accordés à l’Église catholique romaine, elle accorde de larges étendues de terre – connues sous le nom de « réserves du clergé » – à l’Église d’Angleterre.
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3 Acte d’Union de 1841
L’Acte d’Union de 1841 réunit le Canada-Ouest (anciennement le Haut-Canada) et le Canada-Est (anciennement le Bas-Canada) sous un seul gouvernement. Sous le nom de Province unie du Canada, cette structure gouvernementale subsiste jusqu’à la Confédération en 1867.
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4 Acte de l’Amérique du Nord britannique, 1867
Adopté par le Parlement britannique en 1867, l’Acte de l’Amérique du Nord britannique créé le Dominion du Canada. La loi définit le cadre de fonctionnement du gouvernement du Canada, établit la division des pouvoirs entre le Parlement du Canada et les Assemblées législatives des provinces, et donne un aperçu des principes fondamentaux de la Constitution du Canada.
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5 Acte de Québec de 1774
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6 Affaire Scopes (« Scopes Monkey Trial »)
John Scopes, un professeur de biologie au niveau secondaire à Dayton, dans le Tennessee, est accusé de contrevenir à la loi de son état en enseignant la théorie de l’évolution; il est traduit en justice en 1925. Communément appelé « Scopes Monkey Trial » (affaire Scopes), le procès attire une très forte publicité aux plans national et international et suscite des débats généralisés. Scopes est reconnu coupable, mais le verdict est invalidé pour vice de forme.
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7 Bataille de Culloden
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8 Bataille de Waterloo
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9 Bataille des Plaines d’Abraham
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10 Bismarck et le « Kulturkampf »
Le terme « Kulturkampf » (combat culturel) fait référence à Otto von Bismarck, qui ordonne le contrôle par l’État des activités de l’Église catholique romaine au sein de l’Empire allemand nouvellement créé. Suite à l’adoption de politiques restrictives, les ecclésiastiques qui abordent des sujets politiques dans leurs sermons sont emprisonnés, les professeurs de religion se voient refuser toute charge officielle, et certains ordres catholiques – comme les Jésuites – sont interdits de fonctionnement en Allemagne. Par la suite, des milliers de prêtres catholiques et de laïcs sont incarcérés ou poussés à l’exil, et de nombreux monastères et couvents sont fermés.
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11 Collège de Regiopolis
Le Collège de Regiopolis est établi en 1837 par l’évêque Alexander Macdonell (1762-1840) à Regiopolis dans le Haut-Canada (Kingston, Ontario). Macdonell avait jugé nécessaire de créer une école où l’on puisse inculquer aux élèves un fort sentiment de loyauté envers l’Église et l’État. Malgré un financement nettement insuffisant, les travaux de construction de la nouvelle école secondaire commencent en 1839. En 1866, le Collège devient l’Université de Regiopolis, mais il est de plus en plus évident que le diocèse de Kingston n’est pas en mesure d’en maintenir l’activité. La Compagnie de Jésus rachète la charte universitaire en 1931 et prend le contrôle de l’établissement. Les inscriptions au niveau universitaire sont peu nombreuses; seules deux promotions – en 1941 et 1942 – y obtiennent un diplôme. De nouvelles difficultés financières poussent le Collège à se rapprocher d’une école pour filles située à proximité et dirigée par les Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame. Tous les cours de niveau universitaire sont supprimés et les deux établissements fusionnent pour devenir la Regiopolis-Notre Dame Catholic Secondary School en 1967.
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12 Collège du Sacré-Cœur
En 1913, pour répondre aux besoins de la communauté francophone grandissante du Nord-Est de l’Ontario, la Compagnie de Jésus (les Jésuites) établit le Collège du Sacré-Cœur à Sudbury. Cet établissement secondaire et postsecondaire est constitué en société par l’Assemblée législative de l’Ontario en 1914. Au départ, les cours sont donnés dans les deux langues, puis uniquement en français après 1916. Le programme d’études classiques du Collège s’articule autour de l’étude traditionnelle du grec et du latin, de la philosophie, de la Bible, des enseignements des pères de l’Église, et de la littérature française. L’établissement est affilié à diverses universités de l’Ontario jusqu’en 1957, année où la section postsecondaire du Collège du Sacré-Cœur devient l’Université de Sudbury, qui elle-même intègre l’Université Laurentienne en 1960. Les Jésuites continuent d’assurer un enseignement secondaire dans l’établissement jusqu’en 1967, lorsque des difficultés financières entraînent sa fermeture. Le Collège du Sacré-Cœur fut le premier établissement d’enseignement supérieur dans le Nord de l’Ontario. En 2003, après des rénovations importantes effectuées sur le site originel du Collège, la Sacred Heart Secondary School ouvre ses portes aux élèves.
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13 Colonie Quaker de Norwich
En 1809, Peter Lossing, membre de la Société religieuse des amis (Quakers), quitte le comté de Dutchess (New York) et part pour le Haut-Canada. En 1810, William Willcocks cède à Lossing et à son beau-frère, Peter De Long, 15 000 acres (6 070 hectares) de terres à Norwich. Les deux acheteurs reviennent alors dans le comté de Dutchess pour recruter des colons et emmener leurs familles dans le Haut-Canada. En 1811, les familles de Lossing et De Long s’établissent sur les terres achetées. Dès 1820, environ 60 personnes y habitent. L’arrivée des colons Quakers en 1811 marque le début du progrès dans le canton de Norwich, avec la construction de commerces, d’écoles, de moulins et de fermes laitières qui connaissent un franc succès. Lossing met ensuite de côté une petite parcelle de terre pour construire un temple Quaker qui sera érigé en 1817.
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14 Communauté juive de Kirkland Lake
À l'aube du XXe siècle, les industries exploitant des ressources naturelles se développent dans le Nord de l'Ontario, et cette croissance attire de nombreux immigrants en quête d'un emploi. Des communautés de pionniers surgissent partout dans la province. Les immigrants juifs qui fuient les pogroms antisémites d'Europe de l'Est entre 1903 et 1906 s'établissent près de la ville de Kirkland Lake pour y travailler pour la Northern Ontario Railroad et dans les mines d'or de la région. En 1912, un cimetière juif est établi à Kirkesdorf, près de Kirkland Lake. Malgré les conditions économiques difficiles qui accompagnent la Crise de 1929 (1929-1939), le prix fixe de 35 dollars par once d'or instauré en 1933 par le président américain Franklin D. Roosevelt (1882-1945) assure la prospérité de nombreux résidents de Kirkland Lake. Les colons juifs deviennent des commerçants et des hommes d'affaires de premier plan, et fournissent des services essentiels aux habitants de la petite ville minière, qui connaît une croissance spectaculaire. La communauté juive continue à s'agrandir et compte près de 125 familles en 1937. Certains organismes de services juifs, comme une section locale de l'association Hadassah et l'organisation B’nai Brith, sont établis dans la ville. En 1929, la synagogue Adath Israel est inaugurée. Après la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945), l'exploitation des mines d'or commence à s'essouffler à Kirkland Lake, et de nombreux résidents s'établissent dans des centres urbains plus importants. En 1967, la ville ne compte plus que cinq familles juives, et en 1980, la synagogue ferme ses portes.
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15 Concile de Trente
Le concile de Trente est un concile œcuménique formé par l’Église catholique romaine en réponse à la réforme protestante. Le concile définit la position de l’Église sur un certain nombre de sujets doctrinaux et administratifs importants. Les canons et les décrets qui en découlent réfutent les enseignements protestants et réaffirment clairement les croyances et les pratiques traditionnelles de l’Église catholique romaine.
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16 Congrès de Vienne
Le Congrès de Vienne est une conférence internationale qui réorganise le paysage politique de l’Europe après des décennies de guerre et de bouleversements.
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17 Conservation de l’appellation « presbytérien »
La création de l’Église Unie du Canada en 1925 regroupe les presbytériens, les méthodistes et les congrégationalistes de tout le pays, à l’exception d’un petit groupe qui refuse de rejoindre cette nouvelle confession. Désabusés par le carnage de la Première Guerre mondiale (1914-1918) et par l’échec de l’application de la prohibition au Canada en tant que réforme sociale, certaines paroisses presbytériennes ne voient guère d’avantages à l’unification. Il s’ensuit un conflit portant sur l’identité du groupe autorisé à conserver l’appellation « presbytérien ». Qu’ils choisissent ou non de rejoindre l’Église Unie du Canada, tous les presbytériens souhaitent continuer d’utiliser le terme « presbytérien » dans le nom de leur confession. Les relations entre ces deux groupes sont tendues, en particulier du fait que ces conflits d’appellation viennent rapidement compliquer les questions de propriété liées aux biens immobiliers de l’ancienne Église presbytérienne du Canada. Les presbytériens qui refusent de rejoindre l’Église Unie en 1925 sont appelés « presbytériens traditionalistes » (« Continuing-Presbyterians ») jusqu’en 1938, année où la Cour suprême du Canada les autorise à utiliser l’appellation « presbytérien ».
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18 Coup d’État de 1973 au Chili
En 1973, un coup d’État militaire amène Augusto Pinochet au pouvoir au Chili.
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19 Création du diocèse catholique romain de Peterborough
Avant la création du diocèse catholique romain de Peterborough, les immigrants catholiques irlandais font plusieurs demandes auprès de l’évêque de Kingston pour obtenir les services d’un prêtre et la construction d’un lieu de culte qui leur est dédié. Des prêtres catholiques romains sont envoyés dans la région à partir des années 1820, et des offices religieux ont lieu dans une série d’édifices en bois et de petits bâtiments. En 1836, la St. Peter-in-Chains Church est construite pour desservir un millier de fidèles. En 1882, le pape Léon XIII (1810-1903) crée le diocèse de Peterborough en fusionnant le vicariat du Nord du Canada avec une partie du diocèse de Kingston. Ce vaste territoire, qui s’étend de la rive nord du lac Ontario à la baie Georgienne et des rives du lac Supérieur à la frontière de l’archidiocèse de St. Boniface, au Manitoba, englobe 30 000 fidèles. En 1882, le diocèse compte 47 églises, ainsi que 11 missionnaires jésuites dans les collectivités des Premières nations. Le révérend John Francis Jamot (1828-1886), qui occupe alors les fonctions de vicaire apostolique du Canada du Nord, est nommé premier évêque de Peterborough.
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20 Création du diocèse catholique romain de Toronto
Alors qu’il fait initialement partie du diocèse catholique romain de Québec, le Haut-Canada (Ontario) est établi en 1826 en tant que diocèse séparé, sous le contrôle d’Alexander MacDonell (1762-1840), évêque de Kingston. Le vaste territoire du diocèse s’étend à l’intégralité du Haut-Canada. En raison de l’immigration continue au milieu du XIXe siècle, il devient évident que le diocèse doit être divisé. En 1841, le successeur de MacDonell, Rémi Gaulin (1787-1857), désigne comme candidat à la tête du nouveau diocèse Michael Power (1804-1847), un missionnaire de descendance irlandaise mandaté dans l’archidiocèse de Québec. Une fois sa nomination approuvée par le pape Grégoire XVI (1765-1846), Power est consacré et s’établit à Toronto. Le diocèse de Kingston fait l’objet d’une partition officielle pour inclure le diocèse de Toronto. Le nouveau diocèse qui est ainsi créé englobe l’ouest et le nord du Haut-Canada, à partir d’Oshawa et au-delà de Penetanguishene en direction de la baie James. Il inclut à la fois des collectivités rurales isolées et des centres urbains de plus en plus peuplés. En 1870, Toronto obtient le statut d’archidiocèse.
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21 Deuxième concile du Vatican
Le deuxième concile du Vatican est convoqué par le pape Jean XXIII en 1962. Son objectif est de réconcilier l’Église avec les changements liés à la culture moderne et de favoriser une plus forte implication des laïcs dans la vie de l’Église. Parmi les conséquences du concile, la plus immédiate est l’octroi de l’autorisation de célébrer la messe dans la langue vernaculaire.
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22 Édit de Nantes
L’édit de Nantes, émis en 1598 par le roi de France, Henri IV, accorde des droits importants aux Huguenots protestants du pays. Il marque la fin des guerres de religion en France.
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23 Église évangélique des Frères unis
Formée en 1946, l’Église évangélique des Frères unis du Canada trouve ses racines dans les colonies germanophones de la Pennsylvanie du XIXe siècle. En 1800, le pasteur William Otterbein (1726-1813) de l’Église allemande réformée de Baltimore et le prédicateur mennonite Martin Boehm (1725-1812) de Lancaster, en Pennsylvanie, créent l’Église des Frères unis dans le Christ. En 1807, le prédicateur méthodiste Jacob Albright (1759-1808) de Pottstown, en Pennsylvanie, forme l’Église évangélique. Au début du XIXe siècle, de nombreux colons germanophones quittent la Pennsylvanie pour s’établir dans le comté de Waterloo, au Haut-Canada (Ontario). Comme la communauté n’a pas de chefs spirituels, l’Église évangélique organise en 1836 une tournée missionnaire dans toute la péninsule du Niagara. En août 1839, l’évêque Joseph Seybert (1791-1860) et cinq autres prédicateurs se rencontrent près du parc Hillside, à Waterloo, et organisent la première congrégation de l’Église évangélique dans le Haut-Canada. En 1946, l’Église évangélique et l’Église des Frères unis dans le Christ fusionnent pour former l’Église évangélique des Frères unis. En 1968, dans un contexte marqué par la diminution du nombre d’offices religieux en langue allemande, l’Église évangélique des Frères unis du Canada fusionne avec l’Église Unie du Canada.
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24 Émeutes Gordon
Les émeutes anticatholiques commanditées par lord Gordon, qui entraînent d’importants dégâts matériels et font de nombreuses victimes, se déroulent à Londres, en Angleterre, en 1780.
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25 Établissement d’Ezekiel et Ann Dennis à Niagara
Ezekiel Dennis (1753-1810) et sa femme Ann (née Heacock, 1751-1813) constituent peut-être la première famille appartenant à la Société religieuse des amis (Quakers) qui s’établit dans la péninsule du Niagara. Leur déménagement survient au début d’une vague importante d’immigration de colons loyalistes quakers qui fuient les États-Unis à destination du Haut-Canada (Ontario) après la Révolution américaine (1775-1783). En 1782, le couple et ses six enfants quittent leur maison de Richmond, en Pennsylvanie, et voyagent jusqu’au Canada, où ils s’établissent à Point Abino, dans le canton de Bertie (aujourd’hui, Fort Erie). Pendant six années, la famille cultive la terre et aide d’autres familles quakers à s’établir dans la région, dont celles du frère et des sœurs de Dennis en 1788. Les registres des biens immobiliers et les dossiers d’impôt indiquent que la famille Dennis prospère; d’ici à 1797, la superficie de la ferme familiale augmente de 500 acres. Le nombre d’immigrants quakers, encouragés par les premiers colons comme les membres de la famille Dennis, s’accroît sensiblement jusqu’en 1797, si bien qu’une réunion mensuelle des amis du district de Niagara (« Monthly Meeting of the Friends in the Niagara District ») est organisée.
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26 Établissement de l’Inquisition espagnole
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27 Établissement de l’Organisation de la Conférence islamique
L’Organisation de la Conférence islamique (OCI) est un organisme islamique international composé de 57 états membres. Son mandat est de protéger et de soutenir les valeurs islamiques tout en promouvant la paix, la tolérance et la solidarité générales en conformité avec les enseignements islamiques. L’OCI est représentée par une délégation permanente aux Nations Unies.
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28 Établissement de la Brethren in Christ Church
Confession religieuse similaire en doctrine et en pratique aux assemblées mennonites, la Brethren in Christ Church apparaît en Pennsylvanie pendant les années 1770. Elle est établie dans le Haut-Canada en 1788 lorsque Johannes Wenger (John Winger), qui deviendra évêque par la suite, et Jacob Sider forment une congrégation ici, à Pelham. Cette confession est en faveur de la conversion et du baptême à l’âge adulte, et rejette les plaisirs séculaires, la mode vestimentaire et l’engagement politique et militaire. Petit groupe religieux très uni du fait de cette vision forte, la Brethren in Christ Church connaît une expansion lente, et tient ses membres, les « Tunkers » tels qu’ils sont populairement appelés, des communautés rurales germanophones. Toutefois, dès la fin du XIXe siècle, elle est bien établie dans les comtés de Welland, York, Waterloo et Simcoe.
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29 Établissement de la Déclaration des droits américaine
La Déclaration des droits américaine inscrit le principe des libertés religieuse et politique dans la Constitution des États-Unis.
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30 Établissement de la Société religieuse des Amis (Quakers) à Adolphustown
En raison du harcèlement croissant qu’ils subissent aux États-Unis après la Révolution américaine (1775-1783), les membres de la Société religieuse des Amis (Quakers) décident de s’établir dans le canton d’Adolphustown en 1784. La première réunion préparatoire des Quakers (« Preparative Meeting of Quakers ») dans le Haut ou le Bas-Canada se déroule à Adolphustown en 1798, dans la maison de Philip Dorland (1755-1814). La même année, un temple et un lieu de sépulture sont construits sur les terres de la ferme de Dorlan, à Hay Bay. Dès 1801, les Quakers sont suffisamment nombreux dans la localité pour justifier l’organisation d’une réunion mensuelle (« Monthly Meeting ») à Adolphustown. Malgré la construction d’un nouveau temple en 1868 pour remplacer la structure originelle de Hay Bay, un grand nombre de descendants des Quakers quittent la région ou rejoignent les méthodistes, entraînant une diminution importante de la taille de la congrégation. La réunion mensuelle est supprimée en 1871. Le temple de Hay Bay est peu à peu tombé en ruines; seul subsiste aujourd’hui un petit cimetière, qui marque l’emplacement du site.
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31 Établissement des trente-neuf articles de religion (« Thirty-Nine Articles of Religion ») par l’Église d’Angleterre
Les trente-neuf articles de religion (« Thirty-Nine Articles of Religion »), établis en 1563 après des décennies de troubles religieux en Angleterre, sont les principes doctrinaux qui définissent l’Église d’Angleterre.
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32 Expulsion des Acadiens
Pendant la guerre de Sept Ans, plus de 14 000 Acadiens sont expulsés de force et quittent leur patrie pour se disperser aux quatre coins des colonies britanniques. Des milliers d’entre eux meurent de maladie et de famine au cours de l’expulsion.
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33 First Unitarian Congregation à Toronto
L'Unitarian Church of Montreal est établie en 1842, et la First Unitarian Congregation of Toronto est formée peu après, en 1845. Paradoxalement, même si au sein de la congrégation, de nombreux ministres du culte viennent des États-Unis, le mouvement unitarien a en réalité été introduit au Canada par des pionniers britanniques. Le pasteur de la nouvelle Unitarian Congregation of Toronto était le révérend William Adam (1796-1881), un missionnaire baptiste écossais. Pendant de nombreuses années, les membres de la congrégation se sont réunis dans une chapelle wesleyenne désaffectée de la rue George. Par la suite, ils se retrouvent dans une église spécialement conçue pour la pratique de leur culte, et bâtie dans la rue Jarvis. Dès 1846, l'Unitarian Congregation of Toronto adopte une constitution qui proclame notamment l'égalité entre les hommes et les femmes de la congrégation. Un grand nombre de personnalités torontoises font partie de l'Unitarian Congregation. On peut notamment citer Emily Stowe, médecin et militante pour les droits de la femme (1831-1903), Sir Francis Hincks, homme politique (1807-1885) et Arthur Lismer, peintre (1885-1969). En 1949, la congrégation quitte la rue Jarvis pour l’avenue St. Clair Ouest, où se trouve son lieu de culte actuel.
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34 Fondation de l'Assemblée générale presbytérienne
Avant la formation de l'Église presbytérienne du Canada (1875), de nombreux synodes et presbytères des quatre coins du territoire canadien se réunissent régulièrement pour discuter d'enjeux théologiques, administratifs et juridiques. Parallèlement à la fondation de l'union presbytérienne, il est décidé d'organiser chaque année une assemblée générale. Celle-ci est composée d'un sixième des ministres presbytériens officiant au Canada et de diverses personnes faisant autorité au sein de l'Église, mais aussi de représentants des jeunes presbytériens et d'étudiants en théologie. Lors de l'assemblée générale de 1925, 79 commissaires s'opposent au projet d'union avec l'Église Unie du Canada, et choisissent de demeurer au sein de l'Église presbytérienne en tant que « Continuing Presbyterians » (presbytériens qui ne font pas partie de la fusion des églises). En 1966, l'assemblée générale vote l'ordination des femmes. Aujourd'hui, l'Assemblée générale presbytérienne agit en tant que conseil suprême de l'Église presbytérienne au Canada, et siège chaque année au mois de juin. Elle étudie et traite les pétitions, les invitations, les références, les plaintes et les appels émanant d'autres tribunaux de l'Église, et promulgue des lois qui déterminent l'orientation des politiques et des actions de l'Église.
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35 Fondation de l’American Bible Society
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36 Fondation de l’Armée du Salut
En 1865, William et Catherine Booth fondent l’East London Christian Mission. L’organisme est rebaptisé Armée du Salut en 1878.
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37 Fondation de l’Assemblée annuelle canadienne de la Société religieuse des amis
Suite à la grande scission (« Great Separation ») de 1828 et à la scission des Wilburites (« Wilburite Separation ») de 1881, les Quakers canadiens sont divisés en trois groupes : l’assemblée annuelle de Genesee (« Genesee Yearly Meeting ») (les Hicksites), l’assemblée annuelle canadienne des Quakers conservateurs (« Canada Yearly Meeting of Conservative Friends ») (les Wilburites) et l’assemblée annuelle canadienne des Quakers progressistes (« Canada Yearly Meeting of Progressive Friends ») (les orthodoxes). D’ici à la fin de la Première Guerre mondiale (1914-1918), beaucoup en appellent à un regroupement des Quakers en raison de la diminution du nombre de membres et des fortes ressemblances doctrinales entre les différentes confessions. Des représentants de chaque groupe commencent à participer aux assemblées des autres confessions et, en 1921, les membres de la réunion de la Pelham Brick Church (« Pelham Brick Church Meeting ») invitent ceux de l’assemblée annuelle de Genesee, autre groupe local, à utiliser leur temple pour organiser des offices. Avec le début de la Grande Crise (1929-1938), les diverses confessions quakers se regroupent pour collecter des fonds et pour offrir des soins médicaux et des services sociaux, constituant ainsi le Secours Quaker Canadien en 1931. En 1944, les Quakers conservateurs, hicksites et wilburites organisent des assemblées annuelles concurrentes à Pickering et forment le « Committee on Closer Affiliation », chargé de réfléchir à la question du regroupement. Malgré quelques oppositions, les trois confessions quakers fusionnent en 1954 pour former l’Assemblée annuelle canadienne de la Société religieuse des amis. Leur premier office commun a lieu à Newmarket en 1955.
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38 Fondation de l’Église d’Angleterre
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39 Fondation de l’Église Unie du Canada
L’Église Unie du Canada est fondée le 10 juin 1925 à Toronto. Elle représente l’union des Églises méthodiste, congrégationaliste et presbytérienne du Canada. Le conseil général des Églises d’Union, principalement basé dans l’Ouest du Canada, y adhère à la même époque aussi. Les bases de l’union en matière de doctrine et de structure sont alors établies. Il s’agit de la première union d’églises dans le monde à ignorer les différences confessionnelles historiques, et elle a donc été applaudie sur la scène internationale. Même si la fusion a été couronnée de succès, environ 30 % des congrégations presbytériennes ont refusé d’adhérer à l’union et constituent jusqu’à ce jour l’Église presbytérienne du Canada.
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40 Fondation de l’État d’Israël
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41 Fondation de la congrégation Anshei Minsk
La congrégation Beth Israel Anshei Minsk, aussi appelée « Minsker », est établie dès 1912 dans le district du marché Kensington de Toronto. La congrégation est formée pour desservir un nombre croissant d’immigrants juifs originaires de la région biélorusse de l’Empire russe qui arrivent à Toronto au début du siècle. Un grand nombre de ces immigrants juifs fuient les pogroms, une série d’émeutes antisémites qui ont lieu partout en Russie entre 1903 et 1906 et qui conduisent à des limitations du culte, du commerce et des droits des juifs. Anshei Minsk est l’une des nombreuses synagogues orthodoxes établies à Toronto par des immigrants d’Europe de l’Est au début des années 1900. À ses débuts, la congrégation compte un très petit nombre de fidèles (« shtibl ») qui se réunissent dans des maisons privées jusqu’en 1923, date à laquelle la Ladies Auxiliary Association commence à lever des fonds pour construire un nouvel édifice. Le rabbin Meyer Levy (1872-19??) arrive en 1916 pour desservir la nouvelle congrégation. Conçue par le cabinet d’architectes Kaplan & Sprachman, la synagogue est achevée en 1930. Cette congrégation orthodoxe existe toujours aujourd’hui, même si de nombreuses familles juives ont déménagé et alors que la zone fait désormais partie du quartier chinois de Toronto. La synagogue de la congrégation reste la seule à organiser un office religieux quotidien à Toronto.
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42 Fondation de la congrégation Beth Tzedec
En raison d'une série de pogroms antisémites sévissant en Russie et en Europe de l'Est, une vague d'immigrants juifs afflue vers Toronto à l'aube des années 1880. Plutôt que de rejoindre la congrégation existante (le temple Holy Blossom, une synagogue réformiste), bon nombre de nouveaux arrivants choisissent de fonder leurs propres congrégations orthodoxes. En 1883, des Lithuaniens établissent la congrégation de Goel Tzedec, dont les membres se réunissent dans une propriété qu'ils louent dans la rue Richmond. La même année est fondée la congrégation Beth Hamidrash Hagadol Chevra Tehilla, qui s'adresse à la communauté russo-juive de Toronto. Ces congrégations permettent aux immigrants juifs récemment arrivés de continuer à observer le judaïsme orthodoxe, conforme aux traditions cultuelles de leur pays natal, plutôt que d'adopter les pratiques réformistes de la synagogue Holy Blossom. Toutefois, la croissance démographique de la communauté juive de Toronto et son intégration au sein de la société canadienne forcent les deux congrégations à procéder à des changements afin de retenir leurs membres. Dès 1925, la congrégation de Goel Tzedec introduit graduellement des éléments propres au judaïsme conservateur – les familles peuvent s'asseoir ensemble, le livre de prières est modifié, les prières sont dites en anglais et la bat-mitzva est célébrée. Beth Tzedec, la plus vaste synagogue conservatrice de Toronto, est fondée en 1952 à la suite de la fusion des congrégations Goel Tzedec et Beth Hamidrash Hagadol, dans le but de préserver les ressources et d'assurer une fréquentation régulière.
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43 Fondation de la Deborah Ladies’ Aid Society
Formée en 1870 par des membres du Temple Anshe Sholom à Hamilton, la Deborah Ladies’ Aid Society est la première œuvre de bienfaisance constituée de femmes juives au Canada. Dirigée par Camilla Scheuer (1845-1916), la sœur du chef de file communautaire juif Edmund Scheuer, la société finit par devenir une antenne du Temple Anshe Sholom. À ses débuts, la société recueille des fonds pour venir en aide aux membres les moins privilégiés de la communauté juive de Hamilton, en grande partie des juifs germanophones. Avec la vague de plus en plus importante d’immigrants juifs venus de Russie et d’Europe de l’Est suite au déclenchement des pogroms antisémites en Russie de 1881 à 1884, la société élargit son champ d’activité pour prendre également en charge ces nouveaux arrivants. La société continue de s’agrandir au cours du XXe siècle, portant son attention moins sur les immigrants que sur le soutien aux activités du Temple Anshe Sholom et du « Cheder » (école hébraïque) et aux efforts de sensibilisation en matière d’éducation et de peuplement qui visent la population juive de Hamilton. La société prend par la suite le nom de Deborah Sisterhood et reste active au sein de la communauté et du Temple Anshe Sholom.
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44 Fondation de la Ladies' Montefiore Benevolent Society
En 1878, des fidèles du temple Holy Blossom forment le premier groupe féminin de services sociaux juifs de Toronto – la Ladies' Montefiore Benevolent Society. À l'origine, les activités caritatives du groupe sont peu nombreuses, ce qui s'explique par la taille réduite et la relative prospérité de la communauté juive de Toronto. Avec l'arrivée des immigrants juifs fuyant les pogroms antisémites de Russie et d'Europe de l'Est (1881-1884), il devient urgent d'organiser des levées de fonds et de mettre en œuvre des services d'établissement. Les membres de la Ladies' Montefiore Benevolent Society se rendent au chevet des malades, enseignent la couture et collectent des fonds pour subvenir aux besoins des immigrants indigents. Cette institution naît au beau milieu d'un retour aux valeurs morales et religieuses de l'ère victorienne, très en vogue à l'époque en Angleterre et au Royaume-Uni dans les communautés affluentes. L'objectif est d'améliorer le quotidien des plus démunis en leur offrant un soutien caritatif et spirituel. En 1916, la Society s'affilie à la Federation of Jewish Philanthropies de la ville de New York.
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45 Fondation de la mosquée Jami
En raison de la demande croissante de main-d’œuvre au sein de l’économie canadienne à la suite de la Seconde Guerre mondiale et de l’assouplissement progressif des vieilles barrières raciales à l’immigration, de nombreux immigrants originaires d’Asie du Sud commencent à arriver dans la région du grand Toronto tout au long des années 1960. Jusque-là, les offices musulmans à Toronto sont organisés dans des maisons privées ou dans des bâtiments loués, en l’absence d’un lieu de culte permanent. En 1969, un groupe de musulmans de Toronto fait l’acquisition de la High Park Presbyterian Church, alors inoccupée, et lui donne le nom de mosquée Jami. Même si la « masjid » (mosquée) connaît à ses débuts des problèmes financiers, la fiducie caritative des services islamiques du Canada (« Islamic Services of Canada ») est rapidement créée par la Muslim Students’ Association de l’Université de Toronto pour se porter propriétaire de l’édifice et en assurer l’exploitation. Plusieurs mosquées situées aux quatre coins de la région du grand Toronto trouvent leur origine à la mosquée Jami, qui est connue au sein de la communauté musulmane locale sous le nom de « Umm Al-Masjid » (la mère de toutes les mosquées) à Toronto.
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46 Fondation de la première congrégation baptiste noire
L’église baptiste de Colchester (comté d’Essex) est la première congrégation baptiste noire à être organisée en octobre 1821. Elle est fondée par l’ancien William Wilks, venu des États-Unis en 1818.
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47 Fondation de la première église congrégationaliste du Haut-Canada
La première église congrégationaliste du Haut-Canada (l’actuel Ontario) est réunie par Joseph Silcox dans le village de Frome en 1819. Silcox venait du Wiltshire (Angleterre) et suivait une ligne indépendante du congrégationalisme.
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48 Fondation de la Shiromani Sikh Society
À ses débuts, la communauté sikhe de Toronto connaît une croissance lente à mesure que des membres des colonies de peuplement sikhes plus importantes de Vancouver, en Colombie-Britannique, migrent vers l’est au milieu des années 1950. En 1965, ce sont au moins 400 sikhs qui vivent dans la région du grand Toronto, et des offices religieux sont organisés chaque mois au centre communautaire de l’avenue Eglinton. En 1969, année du cinq centième anniversaire de la naissance de Guru Nanak (1469-1539), fondateur de la croyance sikhe, Sardar Jimiyat Singh Gill mène l’établissement de la Shiromani Sikh Society. La société fonde le premier gurdwara (temple) sikh à Toronto, qui est toujours situé au 269, avenue Pape.
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49 Fondation de la Société de Jésus (ordre des Jésuites)
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50 Fondation de la Société religieuse des amis (Quakers)
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51 Fondation de la synagogue Knesseth Israel
Établie en 1909 par des immigrants juifs russes, la synagogue Knesseth Israel de Toronto organise ses premiers offices religieux dans une résidence privée située sur Maria Road. La congrégation est fondée par des réfugiés juifs qui fuient les pogroms antisémites en Russie (1903-1906) pour s’établir dans le quartier de Toronto appelé « The Junction », choisi en raison de sa forte activité commerciale. En 1910, les administrateurs de la congrégation font l’acquisition d’une parcelle de terrain dans un cimetière qui se trouve sur la Royal York Road, et la construction de la synagogue de la rue Maria commence en 1911. L’établissement de la synagogue Knesseth Israel, connue localement sous le nom de « The Junction Schule », entraîne une intensification du peuplement juif dans le quartier, qui compte près de 200 résidents juifs dès 1920. Entre 1924 et 1939, le rabbin Mordecai Lagner dirige la congrégation Knesseth Israel, dont il est le seul rabbin à plein temps. Après la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), de nombreux membres de la congrégation quittent le quartier pour s’installer dans le nord de la ville; des offices religieux sont organisés uniquement à l’occasion des Grandes Fêtes. Knesseth Israel poursuit aujourd’hui ses activités, quoiqu’à une moindre échelle, et constitue l’une des plus anciennes synagogues encore utilisées à Toronto.
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52 Fondation de la University of St. Michael's College
En 1852, ce collège est établi en tant qu’école catholique pour garçons dans le palais du révérend Armand, comte de Charbonnel, évêque de Toronto et farouche opposant du système d’enseignement public de l’Ouest canadien. Le petit séminaire, ouvert par des prêtres basiliens la même année, est intégré à l’école en 1853, et le Collège St Michael’s est constitué en personne morale en 1855. Une nouvelle structure collégiale et l’église paroissiale adjacente St. Basil’s sont établies ici à Clover Hill. Le 15 septembre 1856, les cours débutent. Le révérend Jean Mathieu Soulerin, de la C.S.B., est alors supérieur. Le collège connaît une expansion continue. En 1881, il est affilié à l’Université de Toronto. St. Michael’s devient officiellement une école d’humanités faisant partie intégrante de l’université en 1910.
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53 Fondation des Enfants de la paix
Organisme établi par David Willson (1778-1866), les « Enfants de la paix » est une antenne de la Société religieuse des amis (Quakers) qui comprend des musiciens et des intervenants politiques de renom. Willson quitte New York pour émigrer au Canada en 1801, et ne tarde pas à participer à la réunion mensuelle (« Monthly Meeting ») de la rue Upper Yonge (aujourd’hui, Newmarket). En 1812, Willson est exclu de la Société en raison de son interprétation de la Bible et de son désir d’inclure de la musique dans les offices religieux. Il est rejoint par un certain nombre de partisans, appelés « Davidites », et fonde les Enfants de la paix dans les environs de Hope (aujourd’hui, Sharon, dans le canton de Gwillimbury Est). L’organisme acquiert une grande notoriété par le biais de son groupe instrumental (le premier groupe de musique constitué de civils au Canada) et de son chœur de jeunes chanteurs, qui accompagnent Willson lors de voyages à York (Toronto) et à Philadelphie. Un lieu de culte (1819), des bureaux (1819) et un temple (1825-1831) sont construits à Sharon, tandis que l’établissement d’une coopérative d’épargne et de crédit et la mise en place d’un système de partage des terres apportent la prospérité aux fermiers « davidites ». Les membres de l’organisme soutiennent par ailleurs activement William Lyon Mackenzie (1795-1861), en faisant campagne pour son élection comme représentant de leur circonscription puis en appuyant la Rébellion du Haut-Canada en 1837. Après la mort de Willson en 1866, les effectifs et l’activité des Enfants de la paix commencent à diminuer : le dernier office religieux a lieu au temple de Sharon en 1899.
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54 Fondation des Sœurs de la Charité d’Ottawa
En 1845, le père Adrien Telmon de Bytown (Ottawa) présente une pétition à l’évêque Patrick Phelan de Kingston (1795-1857) pour établir dans sa ville un ordre des Sœurs de la Charité afin d’offrir à la communauté les services médicaux et sociaux qui lui font défaut. Cette année-là, emmenées par la mère Elizabeth Bruyère (1818-1876), les sœurs quittent Montréal et voyagent jusqu’à Bytown. On les appelle communément les « Sœurs Grises », en référence à la couleur qui caractérise leurs us et coutumes. Les Sœurs de Bytown, qui forment au départ un petit groupe de six personnes, continuent de suivre les préceptes établis par les Sœurs Grises de l’Hôpital Général de Montréal. Les Sœurs de la Charité ouvrent une école bilingue pour filles en 1845 et l’orphelinat St. Joseph en 1865. L’ordre de Bytown commence rapidement à prendre de l’ampleur, à mesure que de nouvelles postulantes sont admises en 1846 et que des terrains sont achetés pour agrandir l’hôpital. En 1856, le père Pierre Aubert (1819-1890) rédige un nouveau règlement à l’intention des Sœurs de la Charité d’Ottawa, qui leur permet de s’affranchir officiellement du giron de l’ordre de Montréal.
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55 Fondation des Témoins de Jéhovah
En 1871, Charles Taze Russell fonde un groupe d’étude de la Bible qui devient connu sous le nom de Zion’s Watch Tower Tract Society. En 1931, les membres de ce groupe prennent le nom de Témoins de Jéhovah.
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56 Fondation du Collège Knox
À la suite de la polémique que connaît l’Église d’Écosse en 1843, et le séminaire presbytérien de Queen’s à Kingston souhaitant rester au sein de l’Église d’Écosse, un certain nombre d’étudiants quittent le séminaire et tentent de créer leur propre centre pédagogique réservé aux presbytériens suivant les idéaux de l’Église libre d’Écosse. En 1844, ils fondent le Collège Knox à Toronto. Au mois de novembre de la même année, la première promotion de 14 étudiants commence la formation dans la maison de John Esson avant d’emménager dans de plus grands locaux en 1846. En 1875, ils s’installent dans le bâtiment de Spadina Crescent avant de déménager dans les locaux actuels de la rue St. George, à Toronto.
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57 Fondation du Collège Trinity
Le Collège Trinity est fondé en 1851 par John Strachan, évêque anglican de Toronto, pour faire contrepoids à l'Université de Toronto qui, elle, est séculière. Plus de 20 ans auparavant, Strachan crée le Collège King’s en vertu d'une charte royale – premier établissement d'enseignement supérieur dans ce qui correspond aujourd'hui à l'Ontario – et en est le premier président. En 1849, après moult débats, le gouvernement responsable du Canada-Ouest (Ontario) nouvellement élu décide de laïciser le Collège King’s – le séparant ainsi de l'Église anglicane – pour en faire l'Université de Toronto. En réaction, Strachan retire son soutien à l'établissement et obtient une charte royale pour fonder une nouvelle université. À l'origine, le Collège Trinity est une université anglicane privée destinée à former l'élite provinciale. Cependant, au fil des décennies, son accès devient de moins en moins restreint et le programme universitaire dispensé s'élargit. En 1904, le Collège Trinity rejoint l'Université de Toronto et, en 1925, il change d'emplacement, passant de la rue Queen Ouest au campus St. George de l'Université de Toronto. C'est là qu’est construite la chapelle en 1955. Établissement le plus petit au sein de l'Université de Toronto, le Collège Trinity est également réputé pour sa tradition d'excellence universitaire.
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58 Fondation du Collège Wycliffe
Le Collège Wycliffe est fondé en 1877 pour préparer les hommes de conviction évangélique au ministère anglican. Quatre années auparavant, un groupe du clergé et du laïcat engagé envers les principes évangéliques constitue la Church Association of the Diocese of Toronto. Cette association fait venir un théologien et administrateur de renom, le révérend James Paterson Sheraton, de Nouvelle-Écosse, pour établir la Protestant Episcopal Divinity School. Il en est le directeur et le premier professeur. Elle ouvre le 1er octobre 1877 à l’école de la cathédrale St. James’ à Toronto. En 1882, elle est installée dans un nouveau bâtiment sur la rue College, près de l’Université de Toronto. L’école, qui deviendra par la suite le Collège Wycliffe en 1885, se fédère à l’Université de Toronto en 1889 et déménage dans les locaux où elle se trouve actuellement, sur l’avenue Hoskin, en 1891.
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59 Fondation du Congrès juif canadien
Créé en 1919, le Congrès juif canadien est un corps diplomatique qui représente la communauté juive. Fondé sur une culture et une communauté communes, il défend les intérêts des groupes minoritaires juifs en Europe à l'issue de la Première Guerre mondiale (1914-1918). En 1919, le Congrès établit la Jewish Immigrant Aid Society en prévision de l'afflux massif d'immigrants juifs au Canada. Le Congrès est inactif pendant les années 1920, mais reprend ses activités dans les années 1930 en raison de la flambée antisémite internationale, et notamment de l'explosion d'antisémitisme qui sévit en Allemagne avec la montée en puissance du parti nazi. Malgré les quotas d'immigration juive imposés par le gouvernement canadien à la fin des années 1930, le Congrès milite pour que les juifs fuyant l'Europe soient accueillis sur le territoire canadien. Après l'armistice, le Congrès joue un rôle essentiel, notamment en coordonnant des collectes de fonds et en ravitaillant les survivants de l'Holocauste en Europe, mais aussi en parrainant de jeunes immigrantes et immigrants juifs. Dans les années 1980, le Congrès milite également auprès du gouvernement canadien pour que les criminels nazis résidant au Canada soient poursuivis en justice. Ces dernières années, le Congrès a élargi son mandat et inclut désormais des groupes non-juifs, soutient les réfugiés du monde entier et organise des campagnes contre le racisme.
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60 Fondation du couvent des Ursulines à Québec
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61 Fondation du Hindu Prarthana Samaj
Suite à l’assouplissement progressif des barrières raciales à l’immigration et à l’instauration d’un système à points de droit d’entrée au Canada en 1967, de nombreux immigrants originaires d’Asie du Sud commencent à arriver dans la région du grand Toronto. Avant la fin des années 1960, les offices hindous organisés à Toronto ont lieu dans des maisons privées et dans des bâtiments loués, dont une église chrétienne située sur la rue Queen Ouest. En 1967, le Hindu Prarthana Samaj est établi au 62, avenue Fern, à Toronto, devenant la première congrégation hindoue organisée en Ontario. Alors que cette congrégation offre à l’origine des services aux hindous de toutes nationalités, plusieurs temples sont établis pendant les années 1970 et 1980 pour desservir les communautés hindoues originaires des Antilles, d’Afrique, d’Inde du Sud, de Malaisie et de Singapour. Le Hindu Prarthana Samaj, qui continue aujourd’hui d’organiser des offices hindous, constitue le plus ancien temple hindou et regroupe la plus ancienne congrégation hindoue en Ontario.
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62 Fondation du judaïsme hassidique
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63 Fondation du Presbytery of the Canadas
En 1817, le Haut-Canada (Ontario) compte neuf ministres presbytériens, qui exercent dans des conditions souvent inhospitalières, avec un accès très limité aux structures de soutien de l'Église d'Écosse. À l’époque, il n'existe aucun tribunal local organisé de façon formelle qui est capable d'accueillir et de gérer des débats d'ordre théologique ou logistique, ce qui force les ministres à se tourner vers l'Écosse ou les États-Unis. En 1818, les révérends William Bell (1780-1857), William Taylor, William Smart (1788-18??) et Robert Easton (1773-1831) sollicitent la permission de fonder un presbytère, mais décident de faire de celui-ci – nommé Presbytery of the Canadas – une entité indépendante n'entretenant aucun lien officiel avec l'Église d'Écosse. Cette décision vise à permettre aux congrégations de souche non écossaise et aux ministres officiant auprès d'autres Églises presbytériennes (telle que l'Église protestante de Hollande) de fusionner de façon harmonieuse au sein de la nouvelle association. Après une première réunion à Cornwall, les ministres se retrouvent à l'église St. Peter’s de Montréal, et décident que le nouveau presbytère reconnaîtra la doctrine et la discipline de l'Église d'Écosse. En 1839, le Presbytery of the Canadas fusionne avec l'Église presbytérienne au Canada associée à l'Église d'Écosse. Cette fusion aboutit à la formation de l'Église presbytérienne au Canada en 1875.
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64 Fondation du Queen's Theological College
Au milieu du XXe siècle, la communauté presbytérienne du Canada connaît une croissance exponentielle du fait de l'immigration américaine et écossaise. Le besoin de prédicateurs presbytériens autorisés et formés se fait alors sentir dans tout le Canada-Ouest (Ontario). En 1841, un séminaire faisant également office de collège est fondé à Kingston, avec l'octroi d'une charte signée par la reine Victoria (1837-1901). À ses débuts, le Queen's Theological College compte seulement 15 étudiants, placés sous l'autorité du révérend Thomas Liddell (1800-80). La faculté de théologie forme alors des ministres presbytériens modérés, alliés à l'Église d'Écosse. En 1844, lors du schisme presbytérien et de la scission entre l'Église presbytérienne au Canada associée à l'Église d'Écosse et l'Église libre du Canada, certains des étudiants en théologie quittent le Theological College pour constituer le Knox College de Toronto. En 1912, l'Université Queen's se sépare de la faculté de théologie afin d'être admissible au financement provincial. Le petit séminaire prend alors le nom de Queen’s Theological College. En 1925, le Theological College s'allie avec la toute récente Église Unie du Canada. Les deux institutions mettent alors en commun leurs effectifs et leurs enseignements. Le Theological College reste très proche de l'Université Queen's, et autorise le Conseil de l'université à décerner des distinctions à ses diplômés.
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65 Fondation du Secours Quaker Canadien
Fondé en 1931, le Secours Quaker Canadien mène des activités de service social et de sensibilisation à la prière pour le compte de l’Assemblée annuelle canadienne de la Société religieuse des amis (Quakers). En vertu du « Peace Testimony » (traité de paix), une idéologie commune appelant à promouvoir la paix et à refuser activement toute participation à la guerre, les Quakers s’opposent depuis longtemps au service militaire. Les idées pacifistes des Quakers sont reconnues pour la première fois par le Militia Act de 1793, puis confirmées pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918), si bien qu’ils sont dispensés du service obligatoire. En Ontario, pendant la guerre, la Société offre un soutien médical et un appui aux réfugiés, en collectant des fonds et en dirigeant la « Friends Ambulance Unit » (service ambulancier de la société des amis) et le « War Victims Relief Committee of the Society of Friends » (comité de secours aux victimes de la guerre de la Société religieuse des amis) en Europe. Ces efforts permettent d’établir le Secours Quaker Canadien en 1931, dont l’objectif est de recueillir des fonds auprès des Canadiennes et Canadiens pour les distribuer aux programmes d’aide internationale et aux instituts pour la paix. Le Secours Quaker Canadien appuie le principe de la coopération internationale adopté par les Nations Unies, mais recommande de prendre des sanctions économiques pour parvenir à établir la paix. De nos jours, l’organisme poursuit son action en tant que groupe de revendication dans les domaines de la coopération économique internationale, des préoccupations environnementales, de la viabilité et de la consolidation de la paix.
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66 Fondation du temple Anshe Sholom
En 1853, un groupe de juifs nés en Allemagne et résidant à Hamilton (Ontario) forme la Hebrew Benevolent Society Anshe Sholom. À l'origine simple société de services sociaux, Anshe Sholom commence à organiser des offices religieux dès 1856. Le groupe acquiert des terrains dans le but d'y établir un cimetière. En 1863, la « Jewish Congregation Anshe Sholom of Hamilton » est officiellement fondée, et compte 19 membres. Anshe Sholom organise des offices dans des résidences privées ou dans des entreprises jusqu'en 1882, date à laquelle une synagogue est érigée et nommée Hughson Street Temple. Sous l'égide du président Edmund Scheuer (1847-1943), la congrégation adopte graduellement les pratiques du judaïsme réformiste, en célébrant les offices religieux en anglais et en y utilisant de la musique contemporaine, mais aussi en ôtant la cloison séparant les femmes des hommes lors des offices. Pendant les premières décennies du XXe siècle, la congrégation Anshe Sholom continue à compter de nombreux fidèles, malgré la fondation de congrégations conservatrices et orthodoxes à Hamilton. En 1952, la synagogue du centre-ville est fermée, et un nouveau temple est érigé à l'ouest de Hamilton. À l'époque, de nombreux fidèles s'établissent en effet dans la banlieue de la ville.
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67 Fondation du temple Holy Blossom
La fondation de la plus ancienne congrégation juive de Toronto a commencé par la construction d'un cimetière. En 1849, Abraham Nordheimer (1816-1862) et Judah G. Joseph (1798-1857) acquièrent un terrain sur l'avenue Pape. Ils destinent cette propriété à la communauté juive de Toronto. En d'autres termes, les résidents juifs peuvent y enterrer leurs morts conformément aux préceptes de la Torah, ce qui encourage les juifs à s'établir de façon permanente à Toronto. En 1856, la congrégation Sons of Israel est établie. C'est la première congrégation juive organisée au Canada, dans les territoires situés à l'ouest de Montréal. En 1858, la congrégation prend le nom de Toronto Hebrew Congregation – Holy Blossom. Un cheder (école hébraïque) y voit le jour en 1859, et la congrégation érige sa première synagogue en 1876, dans la rue Richmond. Le nombre de fidèles de Holy Blossom augmente en flèche avec l'arrivée de nombreux immigrants d'Europe de l'Est entre 1881 et 1884, dont une grande partie fuit les pogroms antisémites russes. Une nouvelle synagogue est bâtie en 1897 dans la rue Bond afin de pouvoir accueillir les 116 familles que compte la congrégation. À la fin du XIXe siècle, la congrégation Holy Blossom apporte des modifications à ses offices religieux et devient une congrégation réformiste, ce qui aboutit à la formation de congrégations hébraïques conservatrices et orthodoxes, parmi lesquelles celles de Goel Tzedec (1883) et de Beth Jacob (1889). Au plus fort de la Crise de 1929 (1929-1939), la congrégation compte jusqu'à 250 familles, et en 1938, une nouvelle synagogue est construite dans la rue Bathurst. Aujourd'hui, avec 7 000 fidèles, Holy Blossom reste l'une des principales congrégations juives de Toronto.
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68 Fondation du Toronto Baptist College
En 1881, William McMaster, riche commerçant, banquier et sénateur du Dominion du Canada, prône la création d’une école baptiste de théologie qui serait liée au Canadian Literary Institute, basé à Woodstock (Ontario) et fondé par de riches baptistes. McMaster est un généreux donateur et finance la nouvelle école, appelée Toronto Baptist College. L’école prospère, scolarise un nombre grandissant d’étudiants, et signe un accord d’affiliation utile avec l’Université de Toronto. Le Toronto Baptist College était une école de théologie mettant l’accent sur le travail missionnaire et pastoral de ses étudiants. En 1887, l’école s’unit au Collège Woodstock pour former l’Université McMaster, qui déménage à Hamilton en 1930. Les bâtiments d’origine accueillent désormais le Royal Conservatory of Music (conservatoire de musique) de Toronto sur la rue Bloor Ouest.
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69 Formation de l’Église presbytérienne canadienne
Au milieu du XIXe siècle, de nombreux synodes et groupes presbytériens coexistent partout en Ontario. Constituée par la fusion des presbytériens sécessionnistes et de la Relief Church en 1831, l’Église presbytérienne unie au Canada a des liens doctrinaux étroits avec l’Église libre d’Écosse au Canada, qui est fondée par des pasteurs presbytériens évangéliques pendant la grande scission de 1844. L’Église presbytérienne unie et l’Église presbytérienne libre militent toutes deux contre le système de favoritisme utilisé par l’Église libre d’Écosse pour affecter les pasteurs nouvellement autorisés aux différentes congrégations. En 1861, l’Église libre d’Écosse au Canada et l’Église presbytérienne unie fusionnent pour former l’Église presbytérienne canadienne. Cette confession religieuse devient le premier groupe presbytérien aux Canadas et marque une étape dans l’unification progressive des presbytériens au Canada jusqu’à la formation de l’Église presbytérienne au Canada en 1875.
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70 Formation de l’Union mondiale pour le judaïsme libéral
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71 Formation du Canadian Literary Institute
Le Canadian Literary Institute est créé en 1857 à la suite d’une fusion avec un autre établissement et ouvre ses portes à Woodstock (Ontario), en 1860. Financé par de riches baptistes, l’école doit en grande partie son existence au premier directeur, le révérend R.A. Fyfe. C’est un établissement mixte, offrant des parcours tant en théologie que dans les humanités. L’école atteignit presque le statut à part entière d’université à une époque. En 1881, sa faculté de théologie est intégrée au Toronto Baptist College, et en 1883, l’institut change de nom pour s’appeler Collège Woodstock.
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72 Formation du synode de l’Église évangélique luthérienne du Canada
Au XIXe siècle, les congrégations de l’Église évangélique sont organisées en synodes établis partout aux États-Unis. Alors que le nombre de luthériens augmente au Canada, les congrégations restent relativement petites et se concentrent dans des collectivités germanophones comme Berlin (c.-à-d., Kitchener), si bien que les luthériens canadiens se regroupent au sein de synodes américains déjà existants. En juillet 1861, les luthériens de l’Est du Canada, qui faisaient auparavant partie de la conférence canadienne du synode de Pittsburgh, fondent le synode de l’Église évangélique luthérienne du Canada (synode du Canada) dans la Zion Evangelical Lutheran Church de Vaughan, une église établie par des colons germanophones venus de Pennsylvanie. Le synode du Canada prend progressivement le contrôle des églises luthériennes situées dans les Maritimes et le Canada central, tout en restant membre du General Council of the Evangelical Lutheran Church in North America. En 1962, le synode du Canada est réorganisé pour former le Synode de l’Est du Canada de l’Église Luthérienne d’Amérique.
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73 Fugitive Slave Act (loi sur les esclaves fugitifs) de 1850
Connue sous le nom de « loi des limiers » en raison des chiens qui sont utilisés pour pourchasser les esclaves en quête de liberté, la Fugitive Slave Act (loi sur les esclaves fugitifs) de 1850 rend légalement obligatoire pour les représentants fédéraux partout aux États-Unis (y compris dans les états libres) de restituer les esclaves fugitifs à leurs maîtres, et des récompenses financières sont offertes aux personnes qui participent à ce processus. De plus, toute personne venant en aide à un esclave fugitif est passible d’une peine d’emprisonnement ou d’une amende pouvant aller jusqu’à 1 000 $.
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74 Grande Dépression
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75 Grande Famine irlandaise
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76 Guerre civile chinoise
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77 Guerre civile espagnole
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78 Guerre d’Indépendance américaine
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79 Guerre d’Indépendance grecque
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80 Guerre de 1812
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81 Guerre de Corée
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82 Guerre de Crimée
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83 Guerre de Sécession
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84 Guerre de Sept Ans
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85 Guerre de Trente Ans
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86 Guerre des Malouines
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87 Guerre du Vietnam
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88 Guerres de religion en France
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89 Jacques Cartier érige une croix en Gaspésie
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90 John et Charles Wesley établissent des règles générales (« General Rules »)
En 1743, John et Charles Wesley établissent une série de règles générales (« General Rules ») qui reflètent leur approche méthodologique de la dévotion chrétienne. Ces règles deviennent le noyau du méthodisme.
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91 L'établissement de Buxton
En 1849, sous la protection du gouvernement britannique, le révérend William King (1812-1895) fonde près de Chatham, dans l'Ouest canadien (Ontario), une communauté accueillant les esclaves en fuite et les Noirs affranchis. Avec l'appui de l'Église presbytérienne et des abolitionnistes canadiens, le révérend King acquiert près de 9 000 acres de terrain. Les premiers colons incluent une famille d'anciens esclaves venus de Louisiane, plus exactement de la plantation familiale de la femme du révérend King. Ils comptent dans leurs rangs Isaac Riley, le premier Noir à avoir acheté un terrain au sein de cet établissement. Cette nouvelle communauté est baptisée Buxton. Au début des années 1850, le révérend King supervise la construction de l'église à pans de bois et celle de la Buxton Mission School. L'école jouit d'une telle réputation que de nombreux colons blancs y inscrivent leurs enfants, donnant ainsi naissance à l'une des toutes premières écoles intégrées d'Amérique du Nord. En 1852, près de 350 acres de terrain ont été défrichés et produisent du maïs, du tabac et du chanvre. La communauté est florissante, et compte environ 2 000 habitants dans les années 1860. Après la guerre de Sécession (1861-1865) et l'abolition de l'esclavage aux États-Unis, quelques résidents de Buxton regagnent leur pays, mais bon nombre des descendants des premiers colons vivent toujours dans la région.
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92 L'ordination des femmes par l'Église presbytérienne au Canada
Depuis longtemps, les femmes sont saluées par la communauté presbytérienne pour leurs nombreuses contributions. Elles prêchent, éduquent, lèvent des fonds ou les administrent en tant que laïques, mais l'Église ne leur reconnaît pas le droit de diriger officiellement la prière. Après la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945), le mouvement pour les droits de la femme prend de l’ampleur en Amérique du Nord, et la possibilité que les femmes deviennent pasteures suscite de nombreux débats chez les chefs de l'Église presbytérienne au Canada. En 1953, le Committee on the Place of Women in the Church est constitué afin d'obtenir l'opinion des leaders de chaque presbytère canadien à propos de l'ordination des femmes. Dans la plupart des cas, cette possibilité est envisagée d'un mauvais œil. Pourtant, en 1966, l'Assemblée générale de l'Église presbytérienne au Canada adopte une loi autorisant l'ordination des femmes. À Appin (Ontario), la révérende Shirley Jeffrey devient la première femme ordonnée au ministère de la Parole de Dieu et des Sacrements par l'Église presbytérienne au Canada, en 1968. L'ordination des femmes par l'Église presbytérienne constitue un changement fondamental pour bon nombre de congrégations et de ministres, et l'Assemblée générale reçoit des pétitions s'y opposant jusque dans les années 1980. Toutefois, les pasteurs comptent de plus en plus de femmes dans leurs rangs, et peu à peu, celles-ci sont mieux acceptées par l'Église presbytérienne.
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93 L'union de l'Église presbytérienne canadienne de 1875
En 1875, quatre grands groupes presbytériens coexistent au Canada, à savoir l'Église presbytérienne du Canada (Canada Presbyterian Church), l'Église libre de l'Écosse au Canada, le Synode de l'Église presbytérienne des Provinces maritimes de l'Amérique du Nord britannique et l'Église presbytérienne des Basses Provinces. Ces groupes, qui s'étendent des Provinces maritimes à l'Ontario, veillent aux besoins spirituels d'environ 88 000 presbytériens au Canada. En 1870, le révérend docteur William Ormiston (1821-1899), ancien modérateur de l'Église presbytérienne au Canada et le révérend docteur John Jenkins (1813-1898), ancien modérateur de l'Église d'Écosse, invitent d'autres ministres du culte presbytérien à envisager une alliance des quatre groupes, qui sont proches, tant du point de vue géographique que doctrinal. Des comités sont formés pour envisager la possibilité d'une telle union; les négociations débutent en 1871. Malgré un certain nombre de désaccords d'ordre théologique, les quatre groupes fusionnent en 1875, et l'Église presbytérienne au Canada est divisée en quatre synodes : Provinces maritimes, Montréal et Ottawa, Toronto et Kingston, et enfin Hamilton et London. Au fil de l'expansion de la communauté presbytérienne, les frontières des synodes sont modifiées afin de refléter la croissance démographique, et de nouveaux synodes sont créés dans le Nord canadien et l'Ouest canadien.
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94 L’Église épiscopale du Canada change de nom pour devenir l’Église anglicane du Canada
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95 L’émancipation des juifs en 1832
Au début du XIXe siècle, les résidents canadiens de confession juive ne peuvent pas obtenir le statut juridique de citoyen et ne sont pas autorisés à exercer des fonctions de représentant élu. Cette singularité est exacerbée par l’ « affaire Hart », du nom de l’homme d’affaires juif Ezekiel Hart (1767-1843), originaire de Trois-Rivières, au Québec, qui est élu à l’Assemblée législative du Bas-Canada en 1807 avant d’être démis de son mandat au motif qu’il n’est pas en mesure de prêter un serment d’entrée en fonction « à titre de vrai chrétien ». Bien qu’il soit réélu en 1808 et même après avoir prêté le serment chrétien, Hart est une nouvelle fois démis de ses fonctions, et ce, malgré le soutien des électeurs de sa circonscription. Le droit des juifs à conserver et à utiliser légalement des certificats de naissance, de décès et de mariage porte la question des droits religieux des juifs au Canada sur le devant de la scène en 1832. Suite au dépôt d’une pétition en faveur de l’égalité des droits par des chefs de file communautaires et des hommes d’affaires juifs, le Parlement du Bas-Canada adopte une loi visant à accorder l’égalité des droits et des privilèges aux personnes de confession juive (« An Act to Grant Equal Rights and Privileges to Persons of the Jewish Religion ») en 1832. Lorsque le Haut-Canada et le Bas-Canada fusionnent en 1841 pour former la Province unie du Canada, cette loi entre en vigueur au Canada-Ouest (Ontario). Il s’agit de la première loi de l’Empire britannique à accorder l’égalité des droits aux citoyens juifs, ce qui constitue un grand pas en faveur du respect de la liberté religieuse universelle au Canada.
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96 L’Holocauste
Entre 1933 et 1945, l’Allemagne nazie et ses collaborateurs mettent en œuvre un programme étatique de persécution systématique, d’expulsion et d’extermination de masse de groupes ethniques, religieux et politiques qu’ils jugent inférieurs et indésirables. Depuis la Seconde Guerre mondiale, le terme « holocauste » fait référence au génocide de six millions de juifs (près des deux tiers de la population juive en Europe) et à la déportation en masse de tous les survivants. Les six à dix millions de personnes appartenant aux autres groupes visés – les Polonais, les Soviétiques, les Roumains (Tziganes), les homosexuels, les Témoins de Jéhovah, les personnes handicapées et les opposants politiques – sont elles aussi souvent incluses parmi les victimes de l’Holocauste.
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97 L’ordre des Basiliens de Windsor
Au milieu du XIXe siècle, les Basiliens, un ordre catholique romain, prennent en charge les activités précédemment assumées par la Société de Jésus (les Jésuites) à Windsor, y compris la gestion du Collège Assumption. Les Jésuites établissent la paroisse de l’Assomption en 1787, mais ne parviennent pas à maintenir le fonctionnement du Collège Assumption après son ouverture en 1857. L’ordre des Basiliens est créé en France en 1822 pour former les prêtres suite à la fermeture de nombreux séminaires français pendant la Révolution française (1787-1799). À Windsor, sous la direction du père Denis O’Connor (1841-1908), les Basiliens prennent le contrôle du Collège Assumption en 1870 et assurent la permanence de l’établissement en construisant de nouveaux bâtiments scolaires. Dès 1919, le collège est affilié à l’Université Western Ontario (UWO). Les Basiliens luttent pour préserver les principes du catholicisme dans le cadre de l’instruction et du contenu des cours, mais le collège se sécularise de plus en plus par le biais de son affiliation à l’UWO. En 1953, le collège quitte le giron de l’UWO et devient une université entièrement agréée. L’Université Assumption de Windsor fusionne avec l’Université de Windsor en 1962.
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98 La colonie noire du canton d’Oro
Le canton d’Oro, dans le comté de Simcoe, est établi en 1819 par le Conseil exécutif du Haut-Canada pour contribuer à protéger la frontière nord de la province contre une éventuelle invasion américaine. Cette collectivité est la première colonie noire du Haut-Canada (Ontario) parrainée par le gouvernement. Les terres situées le long du chemin Penetanguishene sont divisées en parcelles de 200 acres, qui sont offertes aux anciens combattants noirs de la guerre de 1812. Dès 1831, neuf familles résident dans la rue Wilberforce. Elles sont bientôt rejointes par des colons noirs venus de l’Ohio et par ceux de la colonie Wilberforce dans le canton de Biddulph, qui se voient octroyer un terrain par le commissaire des terres de la Couronne. Les colons ont bien du mal à cultiver la terre – trop éloignée, de mauvaise qualité, marécageuse et difficile à défricher. La colonie est finalement désertée car les rigueurs du climat découragent les agriculteurs. Les descendants de certains colons continuent d’habiter dans la région, et l’église épiscopale méthodiste africaine construite près d’Edgar en 1849 témoigne encore de l’existence de la première colonie noire du Haut-Canada.
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99 La Compagnie de la Baie d’Hudson reçoit la charte royale
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100 La Confédération canadienne
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101 La création de l’Église méthodiste du Canada
Établie en 1884, l’Église méthodiste constitue la plus vaste congrégation protestante au Canada à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Sa création est le point culminant d’une longue série de fusions entre des groupes d’origine britannique et américaine. Le méthodisme apparaît au Canada en 1791, lorsque l’Église épiscopale méthodiste de Baltimore envoie des missionnaires dans le Haut-Canada (Ontario). L’Église méthodiste wesleyenne du Canada et l’Église méthodiste New Connexion du Canada fusionnent en 1874 pour former l’Église méthodiste du Canada, première union entre des congrégations méthodistes dans le pays. Pendant la conférence générale qui a lieu en 1882, les représentants de l’Église méthodiste du Canada, de l’Église épiscopale méthodiste, de l’Église méthodiste primitive et de l’Église chrétienne de la Bible approuvent la formation d’un comité mixte pour poser les fondements d’une union. Le 1er juillet 1884, les quatre groupes fusionnent officiellement pour former l’Église méthodiste du Canada.
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102 La grande scission (Great Separation)
En 1828, la Société religieuse des amis (Quakers) se divise entre les partisans du pasteur évangélique Elias Hicks (1748-1830) et les Quakers orthodoxes fidèles à la doctrine traditionnelle. Cette division est connue sous le nom de « Great Separation » (grande scission). L’événement fait suite à la scission de 1827 qui divise les réunions quakers aux États-Unis à partir de l’assemblée annuelle de Philadelphie (« Philadelphia Yearly Meeting »). Le rôle de l’autorité extérieure au sein de la foi quaker fait débat, opposant les Hicksites, qui prônent l’importance de la spiritualité personnelle, aux Quakers orthodoxes, qui revendiquent l’autorité suprême des écritures. Des Quakers américains exportent ce désaccord au Canada, et des sympathisants hicksites ne tardent pas à faire leur apparition dans des réunions partout en Ontario. Les interprétations varient quant à cette scission : les Quakers hicksites déclarent avoir quitté la Société, tandis que les Quakers orthodoxes expliquent avoir expulsé les sécessionnistes. L’Assemblée annuelle canadienne (les orthodoxes) et l’assemblée annuelle de Genesee (« Genesee Yearly Meeting ») (les Hicksites) souffrent toutes deux d’un manque de membres et de ressources. Même si les Quakers collaborent en envoyant des fonds et en offrant des soins médicaux en Europe pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918), ils ne finissent par fusionner que lors de la formation de l’Assemblée annuelle canadienne de la Société religieuse des amis, à Newmarket, en 1954.
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103 La scission des Wilburites (Wilburite Separation)
En 1881, la Société religieuse des amis (Quakers) en Amérique du Nord est dominée par un groupe de Quakers conservateurs appelés les Wilburites. Ces partisans du pasteur John Wilbur (1774-1856), qui officie dans le Rhode Island, estiment que la réaction des Quakers orthodoxes à la grande scission (« Great Separation ») de 1828 est trop progressiste et centrée sur la Bible. Ils préconisent une interprétation spirituelle plus personnelle, qu’ils jugent plus proche de la foi quaker traditionnelle. Des chefs de file wilburites américains participent à des assemblées annuelles à West Lake, Pelham, Pickering et Toronto à partir de 1875, réunissant des partisans de cette nouvelle confession quaker. Les Wilburites insistent sur la compréhension individuelle des écritures. Une version révisée de la doctrine des Quakers (« Quaker Discipline »), élaborée par des Wilburites de New York en 1877 et adoptée par l’Assemblée annuelle canadienne en 1879, assouplit certaines directives strictes concernant l’habillement, la langue et les offices religieux. Les Quakers progressistes commencent à abandonner les réunions en Ontario, et d’ici à 1881, la scission de la Société est officielle à l’échelle de la province. L’assemblée annuelle canadienne des Quakers conservateurs (« Canada Yearly Meeting of Conservative Friends ») (les Wilburites) et l’assemblée annuelle canadienne des Quakers progressistes (« Canada Yearly Meeting of Progressive Friends ») organisent des réunions distinctes. Ces groupes restent scindés jusqu’à l’union des Quakers dans le cadre de l’Assemblée annuelle canadienne de la Société religieuse des amis, formée à Newmarket en 1954.
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104 Le centre communautaire juif de Hamilton (Hamilton Jewish Community Centre)
Le YM-YWHA (Young Men’s and Young Women’s Hebrew Association, ancêtre du centre communautaire juif actuel) a été fondé en 1890. L'association est liée aux synagogues orthodoxes et réformistes de Hamilton, et constitue donc un espace neutre, consacré à l'enseignement et à d'autres activités communautaires. Les programmes de l'association sont disponibles un peu partout dans la ville, et proposent aux jeunes résidents juifs des activités éducatives, récréatives et spirituelles, tout en offrant un soutien financier et matériel aux immigrants et aux projets consacrés à la communauté juive à l'étranger. En 1950, le mémorial Jacob N. Goldblatt est bâti pour accueillir le centre communautaire juif, qui est soutenu par la synagogue Beth Jacob et le temple Anshe Sholom. Le centre permet de réunir sous un seul toit le Talmud Torah local, diverses organisations juives pour adultes, la caisse de bienfaisance et les services sociaux juifs. En 1986, l'édifice du centre-ville est vendu et un nouveau centre (Hamilton Wentworth and Area Jewish Community Centre) est bâti plus près des quartiers où de nombreuses familles juives de Hamilton se sont établies depuis la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945). Le centre peut s'enorgueillir d'être aujourd'hui le plus ancien centre communautaire juif en activité au Canada.
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105 Le Khalsa est établi dans la religion sikhe
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106 Le premier établissement mennonite
Entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle, un grand nombre de mennonites germanophones quittent la Pennsylvanie pour s’établir dans le Haut-Canada (Ontario). La Pennsylvanie compte alors de très nombreux colons, tandis que le gouvernement colonial britannique du Canada propose des terres bon marché aux mennonites et leur promet de les exempter du service militaire. En 1786, un petit groupe d’émigrés venus du comté de Bucks, en Pennsylvanie, s’établit sur des terres situées à l’ouest du ruisseau Twenty Mile dans la péninsule du Niagara. En 1799, Jacob Moyer (1767-1833), Abraham Moyer et Amos Albright (1759-1833) arrivent de Pennsylvanie et achètent des terres dans les environs de Vineland et de Jordan. En l’espace de deux années, la communauté mennonite établie le long du « Twenty » s’agrandit pour compter environ 30 familles. Sur les conseils de leurs précédents pasteurs du comté de Bucks, les membres de la communauté élisent Valentine Kratz comme premier pasteur de la congrégation en 1801. Il s’agit de la première congrégation mennonite organisée en Ontario. Plusieurs communautés mennonites sont fondées dans d’autres parties de la province par les membres de ce premier établissement.
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107 Le protectorat
Le protectorat désigne la période qui fait suite à la guerre civile anglaise et pendant laquelle Oliver Cromwell (puis son fils Richard Cromwell) occupe les fonctions de lord protecteur d’Angleterre.
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108 Le Schisme de 1843 (« The Great Disruption »)
Tout au long du XIXe siècle, l'Église d'Écosse a recours au « patronage », c’est-à-dire un système de désignation des ministres qui oblige les prédicateurs à s'assurer le soutien d'un riche propriétaire terrien pour être nommé, puis ordonné ministre. En 1843, les ministres presbytériens d'Écosse s'insurgent contre le système du patronage, arguant que si l'Église doit être financée et appuyée par l'État, elle ne doit pas être placée sous son contrôle. La même année, 450 ministres évangéliques presbytériens quittent l'Église d'Écosse et forment l'Église libre d'Écosse lors d'un schisme connu sous le nom de « The Great Disruption ». Au Canada, la congrégation United Synod of Canada se réunit à Kingston en 1844 pour débattre d'une éventuelle scission avec l'Église d'Écosse. Sur les 96 ministres presbytériens présents, 23 décident de quitter l'Église d'Écosse et de former le synode de l'Église presbytérienne au Canada (Église libre). De nombreuses congrégations se scindent, et de nouvelles congrégations de l'Église libre sont fondées dans tout le Haut-Canada (Ontario). Elles disposent de très peu de fonds et de biens fonciers. L'Église libre continue à entretenir des liens étroits avec l'Église d'Écosse, et en 1875, les deux courants fusionnent.
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109 Les guerres iroquoises
Tout au long du XVIIe siècle, une série de conflits – souvent appelés les guerres iroquoises ou les « guerres du castor » – opposent la Confédération des Cinq-Nations iroquoises à plusieurs de ses tribus voisines, ainsi qu’aux Français. Grâce aux armes fournies par ses partenaires commerciaux hollandais et anglais, la Confédération démantèle tous les groupes autochtones des environs pour agrandir son territoire et pour contrôler le commerce des fourrures dans la région des Grands Lacs et dans la vallée de l’Ohio. Les guerres prennent fin avec la Grande Paix de Montréal, signée par les Français et 40 groupes des Premières nations en 1701.
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110 Loi de 1793 sur la Milice (Militia Act)
John Graves Simcoe, premier lieutenant-gouverneur du Haut-Canada, est à l’origine de la première mesure de protection destinée aux personnes objectant au service militaire obligatoire. La promesse de Simcoe devient une réalité juridique avec la Loi de 1793 sur la Milice (Militia Act), qui stipule : « …et qu’il soit noté que, les personnes appelées Quakers, Mennonites, et Tunkers, qui du fait de certains scrupules liés à leur conscience, déclinent le port d’armes, ne soient pas obligées à servir dans ladite milice ». Du fait de cette exemption, elles sont alors dans l’obligation de payer tous les ans un impôt qui augmente en temps de guerre. En cas de non paiement, leurs biens fonciers sont confisqués. Après 1809, si les amendes dues à des arriérés d’impôts ne sont pas payées, elles s’exposent à une peine de prison.
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111 Loi de 1906 sur le dimanche
L’alliance presbytérienne pour le Jour du Seigneur est formée en 1888. Avec le soutien du clergé catholique franco-canadien, ils convainquent Sir Wilfrid Laurier de voter la Loi sur le dimanche en 1906 (officiellement devenue loi en 1907). Cette loi restreint alors le commerce, le travail et les loisirs le dimanche. En 1985, la Cour suprême du Canada estime que la Loi de 1906 sur le dimanche est une violation anticonstitutionnelle de la Charte canadienne des droits et des libertés, et la déclare donc non valide.
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112 Loide 1976 sur l’immigration
La Loi de 1976 sur l’immigration est créée pour favoriser une immigration permettant de renforcer le développement économique du Canada et pour en finir avec une politique d’immigration discriminatoire et dépassée. La Loi vise également à promouvoir une immigration permettant de réunir les familles. À cette fin, quatre catégories d’immigrants sont définies : les réfugiés, les familles, les parents aidés et les immigrants indépendants. Toutes ces catégories, à l’exception des immigrants indépendants, sont dispensées de présenter une demande de citoyenneté dans le cadre du système de points établi par le gouvernement fédéral en 1967. En 2001, la Loi est remplacée par la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés.
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113 Martin Luther rédige les quatre-vingt-quinze thèses
Rédigées par Martin Luther en 1517, les quatre-vingt-quinze thèses sur la puissance et l’efficacité des indulgences constituent une dénonciation des abus du clergé. Elles sont considérées comme le catalyseur de la réforme protestante.
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114 Mission de l’Immaculée-Conception
La mission de l’Immaculée-Conception est fondée en 1849 sur les rives de la rivière Kaministiquia par la Compagnie de Jésus (les Jésuites) pour rencontrer et convertir les membres des collectivités des Premières nations établies le long de la rive nord du lac Supérieur dans le Canada-Ouest (Ontario). Comme la concurrence pour les fourrures a épuisé les ressources de la région, le commerce des fourrures s’est étendu plus loin vers le nord et l’ouest, modifiant considérablement les pratiques de chasse et le niveau de revenu des Ojibways. En 1849, deux prêtres jésuites – le père Jean-Pierre Choné (1808-1878) et le père Nicholas Frémiot (1818-1854) – établissent la mission de l’Immaculée-Conception au bord de la rivière Kaministiquia. Par la suite, des missionnaires jésuites explorent la rive nord du lac Supérieur, encourageant les groupes des Premières nations à s’établir et à abandonner leur nomadisme traditionnel. Les Jésuites soutiennent par ailleurs les Ojibways dans leurs demandes d’indemnisation vis-à-vis des terres des Premières nations acquises par la Couronne dans la région. Suite à l’achat du site par la Grand Trunk Pacific Railway Company en 1908, la mission est déplacée dans la réserve des Premières nations de Fort William, toute proche. En 1972, les derniers bâtiments de la mission originelle sont détruits par un incendie.
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115 Mission jésuite de l’Assomption à La Pointe de Montréal
La mission jésuite de l’Assomption à La Pointe de Montréal (Windsor), dans l’Ouest de la Nouvelle-France (Ontario), est établie en 1749 pour desservir la population huronne locale. En 1702, le commerçant de fourrures français Antoine Laumet de la Mothe, sieur de Cadillac (1658-1730), fonde Fort Pontchartrain (Détroit) au bord de la rivière Détroit. Cadillac invite les Hurons de Michilimackinac (Mackinaw City) à s’installer dans cette nouvelle communauté afin de renforcer la présence française dans la région des Grands Lacs. En 1728, les Jésuites établissent une mission dans un village huron près de Pontchartrain. La colonie de peuplement huronne est déplacée sur l’île aux Bois Blancs (Boblo) en 1742, à l’embouchure de la rivière Détroit. En 1747, un groupe d’Iroquois et de rebelles hurons, mécontents du déplacement de la communauté, attaquent la mission de l’île aux Bois Blancs et mettent le feu à la colonie. À la même époque, pressé d’accroître sa présence sur la rivière Détroit pour défendre son territoire face aux Anglais, le gouvernement français offre des terres sur la côte sud à des colons qui ne tardent pas à fonder la communauté de La Petite Côte. En 1749, les Jésuites de l’île aux Bois Blancs se voient accorder des terres et des fonds par la Couronne française afin de rétablir la mission huronne. Les Jésuites choisissent La Pointe de Montréal, à proximité de la Petite Côte, comme site de la nouvelle mission de l’Assomption. Même lorsque la Nouvelle-France tombe aux mains des Britanniques pendant la guerre de Sept Ans (1756-1763), La Petite Côte parvient à conserver une population francophone assez importante. En 1767, la mission devient la paroisse de l’Assomption, qui constitue la plus ancienne paroisse catholique romaine à l’ouest de Montréal.
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116 Mission jésuite de Manitoulin (1648-1650)
La mission jésuite de St. Pierre, sur l’île Manitoulin, est établie en 1648 pour desservir les habitants des Premières nations parlant l’algonkien le long de la rive nord du lac Huron. Le père Joseph Poncet (1610-1675) est le premier européen connu ayant résidé sur l’île Manitoulin – alors appelée « Isle de Ste. Marie » par les missionnaires et « Ekaentoton » par les Hurons (Wendats). On ne sait pas dans quelle partie de l’île Poncet travaillait, mais il semble qu’il allait de village en village pour rencontrer les Hurons et les convertir au christianisme. À l’instar des communautés huronnes dans tout le Haut-Canada, les Hurons de l’île Manitoulin se divisent alors entre ceux qui se convertissent au christianisme et ceux qui conservent les croyances spirituelles traditionnelles de leurs tribus. Poncet retourne dans la mission de Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons (Midland) en mai 1649, à une période marquée par les attaques incessantes des Iroquois contre les Hurons. Affaiblis par les maladies européennes et par des conflits internes sur l’influence croissante des Jésuites, les Hurons ne peuvent résister aux armes supérieures des Iroquois. En juin 1649, les prêtres jésuites et leurs partisans brûlent Sainte-Marie et abandonnent le site par anticipation des futures attaques iroquoises. Poncet revient sur l’île Manitoulin en automne 1649 pour y poursuivre la mission, mais il est forcé de l’abandonner pour rejoindre les derniers prêtres de Sainte-Marie dans leur fuite en canoë vers le Québec en juin 1650.
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117 Mission Kenté (Quinte)
La mission Kenté (Quinte) est établie en 1668 par la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice, basée à Ville-Marie (Montréal). En 1649-1650, les cinq nations iroquoises lancent des attaques couronnées de succès contre leurs ennemis hurons, et les communautés iroquoises se multiplient dans la région des Grands Lacs. Dès 1665, les bandes iroquoises ont établi des villages sur la rive nord du lac Ontario, parmi lesquels une colonie de la nation Cayuga appelée « Kentio » par les Iroquois et « Kenté » par les Français. En 1668, Claude Trouvé (1644-1704) et François de Fénelon (1641-1679), deux Sulpiciens qui ont étudié le cayuga, établissent une mission à Kenté. Plusieurs bâtiments sont construits dans le village, et du bétail est amené de Ville-Marie (Montréal). Les lettres des missionnaires indiquent que leurs efforts de christianisation remportent un succès plus que mitigé. Suite à l’établissement du Fort Frontenac (Kingston) en 1673 à proximité de la mission Kenté, celle-ci connaît un déclin dû à des coûts élevés et à la dispersion progressive des Iroquois de Kenté partant à la recherche de nouveaux territoires de chasse. La mission est abandonnée en 1680.
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118 Mouvement de la tempérance
Le mouvement de la tempérance a été constitué au XIXe siècle par plusieurs groupes chrétiens qui militent pour une réforme sociale au Canada et aux États-Unis. Ces groupes souhaitent contrôler la quantité d'alcool consommée par les membres de leur communauté. À leurs yeux, la consommation d'alcool est responsable de nombreux problèmes sociaux – pauvreté, éducation, planification familiale, travail juvénile, vote des femmes, etc. Les groupes de tempérance – y compris le sous-groupe Sons of Temperance et la WCTU (Women’s Christian Temperance Union) du Canada – exigent que les autorités provinciale et fédérale adoptent des mesures législatives telles que la prohibition. En 1878, le gouvernement fédéral promulgue la Loi de tempérance du Canada, qui donne aux municipalités le droit de se prononcer pour l'interdiction de la vente de boissons alcooliques. En 1916, toutes les provinces adoptent des lois de prohibition, à l'exception du Québec. La victoire des partisans de la tempérance est toutefois de courte durée, et dans les années 1920, la plupart des provinces renoncent aux lois de prohibition au profit d'un système de contrôle gouvernemental sur les ventes d'alcool. L'évolution des attitudes sociales face à l'alcool contraint les groupes de tempérance à dénoncer les dangers de l’alcool, mais également du tabac et de la consommation de drogues, à un niveau plus individuel.
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119 Mouvement pacifiste
Depuis le XVIIIe siècle, des citoyens canadiens et des organismes non gouvernementaux ont été et sont toujours des partisans actifs de la fin des conflits armés dans le cadre du mouvement pacifiste. Après la Révolution américaine (1775-1783), des colons quakers et mennonites pacifistes quittent la Pennsylvanie et le Maryland pour s’établir dans le Haut-Canada (Ontario) afin d’échapper au service militaire obligatoire. Entre le milieu et la fin du XXe siècle, le mouvement pacifiste passe d’une philosophie individuelle ou minoritaire prônant la neutralité à des interventions virulentes d’activistes visant à persuader le public canadien et les autorités du pays de promouvoir et d’appliquer la paix dans le cadre des relations internationales. Les liens entre le mouvement pacifiste et d’autres formes d’activisme, comme la défense des droits des femmes et des enfants et le mouvement écologiste, se resserrent. Dans les années 1970 et 1980, de grands organismes-cadres sont créés pour relier et coordonner les groupes plus petits qui font partie du mouvement pacifiste. Ces organismes se montrent très actifs pour organiser des campagnes de levée de fonds visant à appuyer : les projets étrangers en matière de santé, de religion, de construction et d’infrastructure; la paix et l’enseignement général au Canada; et les efforts de lobbying aux plans fédéral et provincial.
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120 Ordination des femmes par l'Église anglicane
Avant leur ordination à la prêtrise, les femmes occupent depuis longtemps des rôles influents au sein de l'Église anglicane du Canada. Après la Seconde Guerre mondiale notamment, un grand nombre de groupes locaux de femmes se forment dans les paroisses du pays. Sous l'influence du mouvement florissant pour les droits des femmes, l'Église anglicane du Canada commence dans les années 1960 à repenser la nature de sa structure organisationnelle. Au sein de l'Église, beaucoup souhaitent voir mis en place un modèle incluant la collaboration des hommes et des femmes en tant que partenaires égaux à part entière à tous les niveaux de la vie ecclésiastique. Ce sentiment trouve écho chez de nombreux membres de la Communion anglicane à l'échelle internationale et, à l'occasion de la conférence de Lambeth de 1968, les évêques de tous les pays se montrent favorables à l'ordination des femmes diacres, position que l'Église anglicane du Canada adopte officiellement l'année suivante. En 1975, après de nombreux débats et consultations, le Synode général de l'Église anglicane du Canada promulgue des résolutions autorisant l'ordination des femmes prêtres. Le 30 novembre 1976, six femmes sont ordonnées prêtres de l'Église anglicane du Canada et trois de ces ordinations ont lieu en Ontario : la révérende Mary Mills à la cathédrale St. Paul (St. Paul’s Cathedral) à London et les révérendes Mary Lucas et Beverley Shanley à l'église anglicane Grace Church à St. Catharines.
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121 Organisation des premiers offices religieux du vendredi à la Hart House
En raison de la demande de main-d’œuvre au sein de l’économie canadienne à la suite de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux immigrants originaires d’Asie du Sud arrivent au Canada, en particulier dans les zones urbaines comme Toronto. Les vieilles barrières raciales à l’immigration des Asiatiques du Sud, y compris le Bill of Direct Passage (projet de loi sur le passage direct) de 1908 empêchant l’arrivée de tous les immigrants originaires d’Inde qui ne viennent pas directement au Canada, sont peu à peu éliminées suite à la création des procédures de demande de la citoyenneté canadienne en 1947. En raison d’une augmentation du nombre d’étudiants musulmans à l’Université de Toronto, la Muslim Students’ Association est fondée en 1963 et commence à organiser des offices religieux du vendredi dans la salle des débats (« Debates Room ») de la Hart House en 1967.
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122 Paix de Westphalie
La Paix de Westphalie fait référence à une série de traités de paix, signés entre 1648 et 1659, qui mettent fin aux guerres de religion en Europe (guerre de Trente Ans, guerre de Quatre-Vingts Ans et guerre franco-espagnole). Les traités redessinent plusieurs frontières politiques et reconstituent le vaste Saint-Empire romain. Protestants et catholiques au sein de l’Empire sont définis comme égaux devant la loi et le gouverneur de chaque état impérial se voit accorder le droit de choisir la religion de son état.
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123 Partition de l’Inde
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124 Pogroms antisémites en Russie et réfugiés juifs en Ontario
De 1881 à 1884 et de 1903 à 1906, deux séries de pogroms (émeutes) antisémites gagnent toute la Russie et l’Europe de l’Est, entraînant plusieurs vagues importantes d’immigration juive au Canada. Les rumeurs faisant état de l’implication d’un juif dans l’assassinat du tsar Alexandre II de Russie (1818-1881) renforcent les tensions déjà existantes entre les juifs et les chrétiens orthodoxes. La première émeute a lieu en 1881 à Elisavetgrad (aujourd’hui, Kirovohrad, en Ukraine) et des pogroms ne tardent pas à éclater dans les centres urbains de toute la Russie impériale. Plusieurs milliers d’entreprises juives sont vandalisées, des maisons sont détruites et de nombreux juifs sont même blessés. Les pogroms et l’indifférence manifeste des autorités russes entraînent une vague d’immigration juive en Amérique du Nord dans les années 1880. L’accroissement de l’immigration juive s’explique également par l’adoption, en 1882, des « May Laws » (lois de mai), une série de textes législatifs limitant l’établissement, l’emploi et l’éducation des juifs en Russie. À leur arrivée dans les communautés juives établies de Montréal, Toronto et Hamilton, les refugiés juifs se regroupent pour former de nouvelles synagogues. À Toronto, la congrégation Goel Tzedec est établie en 1883 par des Lituaniens qui reprennent leurs traditions juives orthodoxes. Un certain nombre d’immigrants juifs poussent plus loin vers l’ouest, jusqu’aux Prairies, encouragés par le gouvernement du Canada à s’y installer pour cultiver la terre. En 1903, une deuxième vague de pogroms voit le jour à Chisinau, en Russie (aujourd’hui, Kishinev, en Moldavie). Le degré de violence atteint des proportions spectaculaires, ce qui entraîne une nouvelle vague importante d’immigration juive. Entre 1901 et 1911, le nombre de juifs au Canada passe de 16 717 à 75 838. Au cours de cette décennie, les organismes juifs de services sociaux se multiplient partout en Ontario en vue de répondre aux besoins de ces nouveaux immigrants. Les très nombreux juifs originaires de Russie et d’Europe de l’Est qui arrivent au Canada finissent par gagner l’ensemble de l’Ontario, à mesure qu’ils s’établissent dans des villes plus petites et que les communautés juives de la province se diversifient de plus en plus.
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125 Premier cimetière juif au Canada-Ouest
En 1849, les administrateurs de la Toronto Hebrew Congregation font l’acquisition d’une parcelle de terrain au croisement des avenues Pape et Gerrard (Leslieville), à proximité de l’une des premières communautés d’immigrants juifs de la ville. Le terrain est utilisé pour construire le premier cimetière juif au Canada-Ouest (Ontario). Le bijoutier et opticien local Judah G. Joseph (1798-1857), qui se désespère à l’idée de devoir enterrer son fils mortellement malade dans l’un des cimetières juifs les plus proches, à Montréal ou à Buffalo, est à l’origine de l’achat du terrain. On estime que l’enterrement de Samuel Joseph est le premier enterrement juif qui a lieu à Toronto. Après avoir fait l’acquisition du terrain du cimetière, la Toronto Hebrew Congregation change de nom en 1856 pour devenir la Holy Blossom Congregation et prend en charge la gestion du cimetière de l’avenue Pape, alors appelé cimetière Holy Blossom. Dès les années 1930, la place se fait rare dans le cimetière, et la Holy Blossom Congregation créé le Holy Blossom Temple Memorial Park, un nouveau lieu de sépulture situé sur le chemin Brimley.
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126 Premier concile du Vatican
Le premier concile du Vatican est convoqué par le pape Pie IX pour répondre aux menaces perçues qui pèsent sur l’Église catholique romaine – telles que le rationalisme, le libéralisme et le matérialisme. Le décret le plus remarquable promulgué par le concile concerne l’affirmation de l’infaillibilité du pape en matière de foi et de moralité.
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127 Premier Congrès sioniste
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128 Premier grand mouvement revivaliste (« First Great Awakening »)
Le premier « Great Awakening » est un mouvement revivaliste religieux qui survient dans les colonies de l’Amérique du Nord britannique (États-Unis) tout au long des années 1730 et 1740. Le mouvement s’inspire de prédicateurs protestants évangéliques tels que George Whitefield et Jonathan Edwards, qui font souvent des sermons en plein air devant des auditoires comptant parfois des dizaines de milliers de personnes. Il s’agit du premier d’une série de grands mouvements revivalistes qui galvanisent les chrétiens américains aux XVIIIe et XIXe siècles.
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129 Premier synode de l’Église presbytérienne au Canada
Au début du XIXe siècle, de nombreuses confessions presbytériennes, toutes rattachées à l’Église presbytérienne d’Écosse, sont établies partout dans le Haut-Canada (Ontario). Les pasteurs presbytériens du Haut-Canada sont entièrement dépendants de l’Église d’Écosse en termes de fonds, d’administration et d’arbitrage; ils n’ont qu’un contrôle limité sur leurs missions rurales. En 1831, 14 pasteurs et cinq représentants des anciens de l’Église d’Écosse se réunissent à Kingston pour établir le premier synode de l’Église presbytérienne du Haut-Canada (Ontario), appelé « synode de l’Église presbytérienne au Canada affiliée à l’Église d’Écosse ». Le synode est ainsi habilité à nommer des pasteurs, à arbitrer les différends au plan local et à superviser les activités de l’Église d’Écosse au Canada, offrant aux pasteurs presbytériens canadiens un degré de contrôle plus élevé au sein de leur Église.
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130 Première colonie amish en Ontario
En 1822, Christian Nafziger, mennonite amish de Munich (Allemagne), part pour le Haut-Canada afin de trouver des terres sur lesquelles 70 familles allemandes puissent s’installer. Avec l’aide d’un groupe de mennonites dirigé par Jacob Erb, qui était installé à proximité, une demande est soumise au gouvernement pour acheter des terres dans l’actuel canton de Wilmot. Étudié deux ans plus tard par John Goesman, ce « bloc allemand » était composé principalement d’Amish provenant d’Europe. En 1824-1825, l’évêque John Stoltfuz de Pennsylvanie organise la première congrégation et ordonne comme pasteurs John Brenneman et Joseph Goldschmidt. Les offices sont célébrés chez les membres de la congrégation jusqu’en 1884 lorsqu’un temple à simple ossature de bois est érigé. Il servira jusqu’en 1946.
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131 Première congrégation juive dans l’Ouest canadien
Il faut attendre 1856 avant que des offices religieux juifs ne soient tenus dans l’Ouest canadien (l’actuel Ontario). À cette époque, 17 familles juives d’Angleterre et de toute l’Europe forment une congrégation connue sous le nom de Toronto Hebrew Congregation – Holy Blossom. Les offices sont célébrés dans un bâtiment se trouvant à l’angle sud-est des rues Yonge et Richmond, en attendant la construction de la première synagogue, en 1876, au 25, rue Richmond Est. Depuis sa création officielle en 1856, la Holy Blossom Congregation continue d’exister aujourd’hui.
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132 Première Guerre mondiale
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133 Première messe célébrée en Ontario
Le premier missionnaire chrétien à fouler le sol de l’actuel Ontario est le Père Récollet Joseph Le Caron (1586-1632), alors qu’il accompagne Samuel de Champlain (v. 1570-1635) dans son voyage vers la Nouvelle-France en 1615. Se déplaçant en canot et guidé par des Autochtones, Le Caron établit une voie entre la ville de Québec et le village huron de Carhagouha, situé à quelques kilomètres au nord-est de la baie Nottawasaga. Champlain, qui emprunte le même chemin, atteint Carhagouha peu de temps après. Le 12 août 1615 – en présence de Champlain – Le Caron y célèbre un office religieux et chante le Te Deum. Il s’agit là de la première messe célébrée dans ce qui constitue aujourd’hui l’Ontario.
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134 Première publication du Livre de Mormon
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135 Presbytériens « continus »
À la fondation de l’Église Unie du Canada (composée de presbytériens, méthodistes et congrégationalistes), environ 30 % des presbytériens refusent d’adhérer à cette union. Ils adoptent le nom de « presbytériens continus » jusqu’en 1939, lorsque la Cour suprême du Canada leur donne le droit de s’appeler presbytériens. C’est pour cette raison qu’un grand nombre de nouvelles congrégations presbytériennes sont créées en 1925 dans des villes et villages de tout l’Ontario.
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136 Prise de Constantinople par les Ottomans
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137 Prise de la Grande Mosquée
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138 Prohibition
Pendant les XIXe et XXe siècles, la prohibition de l’alcool est encouragée et imposée dans les collectivités de toute l’Amérique du Nord. Les pressions en faveur de l’interdiction de la vente d’alcool sont alimentées par le mouvement pour la sobriété, représenté au Canada par la Dominion Alliance for the Total Suppression of the Liquor Traffic et par la Women’s Christian Temperance Union. Ces groupes cherchent à contrôler la consommation d’alcool, qu’ils associent à un certain nombre de questions sociales comme la pauvreté, l’éducation et le droit de vote des femmes. En 1878, le gouvernement fédéral adopte la Loi de Tempérance du Canada, qui permet aux municipalités d’interdire la vente d’alcool dans leurs collectivités. Dès 1919, toutes les provinces canadiennes et Terre-Neuve disposent d’une forme de législation restreignant la fabrication et la vente d’alcool. Cette victoire du mouvement pour la sobriété est toutefois de courte durée, car les consommateurs continuent de se procurer de l’alcool grâce à la contrebande. Dans les années 1920, la plupart des provinces remplacent la prohibition par le principe du contrôle de la vente d’alcool par l’État. La Régie des alcools de l’Ontario est établie en 1927.
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139 Publication de la Bible de Tyndale
Le Nouveau Testament de William Tyndale constitue la première version de la Bible imprimée en langue anglaise. Tyndale traduit également plusieurs livres de l’Ancien Testament avant d’être exécuté pour hérésie en 1536. Ses traductions de la Bible en anglais sont les premières qui découlent directement des textes hébreux et grecs. Le roi James s’en inspire largement pour créer sa propre version (1611).
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140 Publication de la version de la Bible du roi James
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141 Publication du premier « English Book of Common Prayer »
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142 Raids des Fenians
La Fenian Brotherhood, un organisme militant qui regroupe des Irlando-américains dévoués à l’établissement d’une République irlandaise indépendante de la Grande-Bretagne, effectue une série de raids en Amérique du Nord britannique entre 1866 et 1871. L’objectif des Fenians est de s’emparer de certains sites clés de la région en vue de pousser la Grande-Bretagne à se retirer d’Irlande. Le mouvement Fenian divise les communautés irlando-canadiennes, exacerbe l’antagonisme entre catholiques et protestants, et tend les relations entre les États-Unis et le Canada. Toutefois, la menace des Fenians et le désir d’une défense forte et centralisée qui en découle contribuent de façon importante à l’impulsion en faveur de la Confédération canadienne.
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143 Rébellion de la rivière rouge
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144 Rébellions de 1837
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145 Règne de la reine Victoria
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146 Réserves du clergé
Les réserves du clergé étaient des terres situées dans le Haut-Canada (Ontario) et dans le Bas-Canada (Québec), dont la Loi constitutionnelle de 1791 prévoyait qu’elles devaient servir exclusivement à soutenir l’Église d’Angleterre (anglicane). Si tel était bien le cas, l’Église d’Écosse (presbytérienne) se vit autorisée en 1824 à utiliser une partie des réserves du clergé pour « établir » son église au Canada. Les revenus tirés de la terre fournirent aux Églises anglicane et presbytérienne des ressources économiques auxquelles les autres confessions protestantes n’avaient pas accès, si bien que leurs membres présentèrent des pétitions en faveur de la redistribution des terres entre tous les groupes protestants du Haut-Canada. En 1840, l’Assemblée législative du Haut-Canada divisa les profits tirés des réserves du clergé, en accordant la première moitié à l’Église d’Angleterre et à l’Église d’Écosse, et la deuxième moitié à l’ensemble des autres confessions protestantes. En 1854, le gouvernement de l’Union du Haut et du Bas-Canada de Sir Allan MacNab (1798-1862) et d’Augustin Morin (1803-1865) adopta une loi de laïcisation des réserves du clergé pour en faire des terres de la Couronne dont les profits étaient redistribués aux municipalités régionales.
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147 Révolution française
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148 Révolution iranienne
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149 Révolution russe
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150 Révolutions européennes de 1848
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151 Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons
Sainte-Marie, la première mission française au centre-ouest de la rivière des Outaouais, est établie en 1639 et sert de quartier général aux Jésuites en Huronie (Wendake) et de refuge pour les Hurons convertis au christianisme. Elle a été construite par d’habiles artisans et des membres de la communauté sous la direction du père Jérôme Lalemant, le supérieur de la mission (1638-1645). Sainte-Marie est par la suite composée d’un hôpital, d’une église, d’une chapelle, de résidences, d’ateliers, de fermes et de petites fortifications. Elle accueille parfois jusqu’à 60 Européens. Dès 1649, le centre est au service de 12 villages de la mission. Après la défaite des Hurons contre les Iroquois, Sainte-Marie est brûlée par les Jésuites et abandonnée au printemps 1649.
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152 Seconde Guerre mondiale
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153 Simcoe Street Talmud Torah
En 1907, la Toronto Hebrew Religious School est établie à titre de coentreprise entre plusieurs synagogues de la ville, devenant la première école hébraïque à Toronto. Au cours de sa première année de fonctionnement, l’établissement réunit plus de 400 membres dont les contributions permettent d’acheter une maison sur la rue Simcoe pour accueillir les classes. L’école est par la suite connue sous le nom de Simcoe Street Talmud Torah. B. Nathanson, originaire de Rochester, dans l’État de New York, est nommé directeur, et des cours consacrés à l’enseignement de la Bible, de l’hébreu, de la grammaire, de l’histoire juive et des enseignements du Talmud commencent sans tarder. Les effectifs scolaires augmentent de façon exponentielle. L’école se voit accorder une charte par la province de l’Ontario en 1922. Cette même année voit le début de travaux de construction d’un nouveau bâtiment pour accueillir le Talmud Torah sur l’avenue Brunswick, et le Simcoe Street Talmud Torah devient le Brunswick Avenue Talmud Torah. En 1946, l’école se joint à d’autres établissements d’enseignement hébraïques pour former l’Associated Hebrew Schools of Toronto.
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154 Traité de Paris (1763)
Le Traité de Paris (1763) met fin à la guerre de Sept Ans.
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155 Unification de l’Allemagne
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156 William Penn fonde la Pennsylvanie
William Penn fonde la colonie de Pennsylvanie en 1682. Quaker de son état, Penn établit des lois promouvant la tolérance et garantissant la liberté religieuse des habitants de la colonie.
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157 Women's Christian Temperance Union
La Women’s Christian Temperance Union (WCTU) du Canada est fondée en 1874 à Picton, en Ontario, par Letitia Youmans (1827-1896). Organisée sur le modèle de l’American Temperance Union, la WCTU constitue à cette époque l’organisation féminine non confessionnelle la plus importante au Canada. La WCTU milite en faveur de la prohibition comme véhicule de la réforme sociale, tout en promouvant les valeurs chrétiennes et l’expansion du rôle des femmes dans la société. Comme la prohibition gagne l’appui du public partout au Canada, chaque province commence à l’appliquer au début du XXe siècle. Cette victoire importante pour la WCTU est cependant de courte durée. Dans les années 1920, les provinces canadiennes commencent à abroger la loi sur la prohibition. L’évolution des mentalités à l’égard de l’alcool dans la société canadienne pousse la WCTU à recentrer ses efforts pour encourager les citoyens à mener une vie sobre et modérée, en militant pour les réformes sociales et en faisant connaître les dangers du tabac et de la consommation de drogues. La WCTU participe activement à l’amélioration des conditions sociales pour les femmes au Canada et fait construire des hôpitaux et des résidences pour femmes réservés aux travailleuses célibataires. À la fin du XXe siècle, la WCTU fait face à une diminution du nombre de ses membres et à des difficultés financières, mais elle continue de présenter des pétitions aux gouvernements provinciaux et fédéral en vue de restreindre la publicité visant les boissons alcoolisées et d’en limiter l’accès et la disponibilité.
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158 YMCA-YWCA
La Young Men’s Christian Association (YMCA) et la Young Women’s Christian Association (YWCA) sont fondées en Angleterre au XIXe siècle afin d’offrir un soutien physique et spirituel aux jeunes hommes et aux jeunes femmes des régions urbaines. La première YMCA d’Amérique du Nord est créée à Montréal en 1851. Dès 1912, le Conseil national des YMCA du Canada est établi pour coordonner les quelques 45 sections qui existent partout dans le pays. La YMCA fournit aux jeunes hommes des logements, des programmes d’acquisition de compétences, des centres d’entraînement physique et des possibilités d’interaction sociale. Dans le but d’offrir des services aux jeunes travailleuses célibataires qui sont de plus en plus nombreuses dans les zones urbaines, la première section canadienne de la YWCA est créée au Nouveau-Brunswick en 1870 par Agnes Blizzard et Adelaide Hoodless (1857-1910). L’association fournit aux femmes un accès à des bibliothèques, à des programmes de formation en milieu de travail, à des activités de camping et à des logements. Alors qu’à l’origine, la YMCA et la YWCA n’étaient rattachées qu’à l’Église protestante, la diversité croissante de la société canadienne au cours du XXe siècle pousse ces organisations à adopter une approche laïque dans le cadre de leurs programmes et de leur matériel publicitaire, et ce, en vue d’ouvrir leurs installations à tous les membres de la collectivité.
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