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1 L’évangélisme et les évangélistes au Canada
L’évangélisme voit le jour dans l’Angleterre du XVIIIe siècle en tant que confession chrétienne mettant l’accent sur la conversion et la piété personnelle. Au Canada, l’évangélisme est établi par le révérend Henry Alline (1748-1784), un prédicateur américain qui instaure le grand mouvement revivaliste (« Great Awakening ») en Nouvelle-Écosse. Au XIXe siècle, le mouvement évangélique canadien se divise entre les « évangélistes radicaux » (« radical Evangelicals »), à savoir les baptistes et les méthodistes, et les « évangélistes officiels » (« formal Evangelicals »), à savoir les protestants et les anglicans. Après la guerre de 1812, le sentiment anti-américain repousse les évangélistes radicaux en marge de la vie religieuse au Canada, tandis que le protestantisme affiché par les évangélistes officiels devient la première confession du pays. Tout au long du XXe siècle, l’évangélisme décline au Canada à mesure que le christianisme perd peu à peu son influence dominante sur la société et que l’immigration croissante entraîne la diversification de la population canadienne. De nouvelles confessions évangéliques voient le jour au Canada, parmi lesquelles les pentecôtistes, l’Armée du Salut, les mormons et les Témoins de Jéhovah. Alors que les évangélistes perdent leur position dominante dans la société canadienne, certains groupes évangéliques qui s’étaient séparés de leur Église se regroupent autour de croyances et de préoccupations communes. L’Alliance évangélique du Canada est établie en 1964. Malgré des divergences de vues sur certains points de la doctrine et du culte, ces groupes disparates partagent un intérêt fondamental pour l’orthodoxie doctrinale, une conviction à l’égard de l’importance du développement de la piété personnelle, et un engagement en faveur de l’évangélisme.
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