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1 Chemin de fer clandestin
Le chemin de fer clandestin est un réseau officieux de voies, de lieux de rendez-vous et d’abris secrets utilisés par les esclaves en quête de liberté qui cherchent à atteindre les États libres du Nord, le Canada, le Mexique et les Caraïbes. Prêts à tout pour fuir leur condition odieuse, les esclaves qui empruntent le chemin de fer clandestin affrontent de nombreux dangers et épreuves au cours de leurs voyages vers la liberté. Les esclaves fugitifs sont régulièrement poursuivis par des chasseurs d’esclaves professionnels et par des fonctionnaires fédéraux et, en cas de capture, leurs propriétaires leur font souvent subir des tortures et des représailles. Il a été estimé que près de 100 000 esclaves ont emprunté le chemin de fer clandestin dans un sens ou un autre – et on pense qu’environ 30 000 d’entre eux sont arrivés au Canada. Les destinations au Canada vont de la Colombie-Britannique à la Nouvelle-Écosse, mais la plupart des fugitifs se regroupent autour des Grands lacs inférieurs. Des abolitionnistes, des sympathisants et d’anciens esclaves – souvent organisés en petits groupes – aident les fugitifs en leur offrant un abri et des provisions et en les guidant le long du chemin. Une terminologie particulière est utilisée comme code pour identifier les différents éléments du voyage. Les personnes qui guident les esclaves en quête de liberté sont par exemple appelées des « conducteurs », et les abris sont désignés sous le terme de « stations ». L’Ontario compte plusieurs lieux historiques en lien direct avec l’arrivée des esclaves fugitifs depuis le Sud des États-Unis. Des membres et des ecclésiastiques de plusieurs confessions chrétiennes jouent un rôle actif dans le fonctionnement du chemin de fer clandestin, ainsi qu’en aidant les esclaves en quête de liberté dès leur arrivée sur le sol canadien.
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