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Camp de service de remplacement de la rivière Montréal
Lorsque le Canada instaure la conscription en 1940, de nombreux jeunes hommes — pour la plupart des membres de l’Église mennonite ou d’autres églises traditionnellement pacifistes — souhaitent effectuer leur service sous une forme qui n’est pas liée au combat afin de respecter leurs convictions religieuses et morales. Face à cette situation, le gouvernement du Canada établit des camps civils pour accueillir les objecteurs de conscience, afin qu’ils y exécutent des travaux en lieu et place du service militaire. Le 16 juillet 1941, un premier groupe d’hommes, majoritairement originaires du sud de l’Ontario, s’installe au premier camp de travail établi en Ontario, le Camp de service de remplacement de la rivière Montréal, pour y effectuer un service d’une durée de quatre mois. Ils y sont principalement affectés aux travaux de prolongement de la route Transcanadienne en direction du nord. Dans ces camps éloignés de chez eux, ces hommes n’ont aucun repère et la vie y tranche brutalement avec leur quotidien d’avant. En mars 1942, le gouvernement du Canada publie un décret imposant désormais aux objecteurs de conscience de rester en service pendant toute la durée de la guerre. Quoique profondément déçus, les hommes ne s’en plieront pas moins à leurs obligations. Au printemps 1942, une grande partie des occupants du camp est transférée dans des camps de Colombie-Britannique pour y réaliser des travaux généraux et entretenir les forêts. Le camp de la rivière Montréal ferme ses portes en mai 1943 après avoir servi de modèle à plus de 50 camps au Canada. Ces camps de travail sont souvent considérés comme le symbole de la résistance à la guerre et de la croyance dans la non-violence. Ces objecteurs de conscience ont été des maillons indispensables au maintien des services essentiels au Canada pendant la guerre.
Lieu
Twilight Resort (l’ancien site du Camp de service de remplacement de la rivière Montréal) à Montreal River Harbour, au nord de Saut Ste. Marie